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L’avortement face aux promesses de vie et de victoire de Dieu

Parce qu’il était caché près du coeur de sa mère et qu’il était difficile de l’en déloger, l’enfant était àl’abri des passions humaines. Des vents d’orage s’abattaient sur sa mère – personne n’est à l’abri des tempêtes humaines-, mais lui, bien au chaud, bercé par le rythme cardiaque, rassuré par cette voix qui lui venait de l’extérieur, attendait patiemment le moment de voir le jour, d’étendre ses membres, de gonfler ses poumons, de crier àpleine voix sa joie de vivre et de répondre ainsi à l’appel de son Dieu.

La science médicale, le grand espoir des malades et des infirmes, faisait de grands progrès. Son orientation, à la suite d’Hippocrate, était de sauver les vies humaines, de repousser l’échéance de la mort, de lutter d’arrache -pied lorsque celle-ci, sournoisement, revendiquait sa proie. Elle y était presque arrivée, elle aurait peut-être pu y arriver par sa connaissance si, hélas, dans son orgueil d’être devenue maîtresse de la vie, elle ne s’était pas mise au service de la mort.

Ce ne sont plus des tumeurs que l’on va chercher au sein des entrailles de la mère, mais un petit homme que l’on tue avait qu’il puisse nous le reprocher. Et puis, elle s’est mise au service des passions humaines, au niveau de l’homme pécheur, pour répondre aux revendications de la chair et devenir complice de ses révoltes.

Quelle est donc cette orientation nouvelle de la médecine qui se met au service de la mort ? Dans l’Allemagne nazie, des hommes dénaturés avaient accepté de mettre leur « art » au service d’une idéologie. Par contre, de nombreux médecins hollandais, sollicités par l’occupant, avaient préféré les camps de la mort plutôt que de renoncer à l’éthique médicale qui était la leur.

Aujourd’hui, en Suisse également, la pression sur nos médecins et infirmières est réelle et nous en avons des témoignages récents. Il n’est pratiquement plus possible à un étudiant en médecine de « réussir sa carrière médicale » sans accepter de participer à l’acte de chirurgie qui consiste à détruire « dans les règles de l’art » une vie humaine dans le sein d’une mère. Dans une factulté française, le nombre d’avortements pratiqués par le candidat pèse favorablement pour l’obtention de son diplôme.
Sommes-nous à ce point hypnotisés que nous soyons sans force devant cette pulsion de mort ? Notre conscience chrétienne est-elle cautérisée par le fer chaud des média ? Va-t-on laisser le mal se propager sans le dénoncer?
Avons-nous perdu l’amour de la vérité pour être séduits par le mensonge? (2 Thess. 2.10-12).
Délivre ceux qu’on traîne à la mort. Ceux qu’on va égorger, sauve-les. Si tu dis, nous ne le savions pas, Celui qui sonde les coeurs ne le voit-il pas ? (Proverbes 24.11-12).
Dans son étude sur l’avortement, le théologien suisse KarI Barth demande « Qu’a-t-il donc fait à sa mère et aux autres pour qu’on veuille lui prendre sa vie en germe, le condamner à mort ab ovo ? » A notre tour, nous posons une autre question ‘:Qui a provoqué en 1971 cette brusque flambée de revendications en faveur de l’avortement?

Souvenons-nous comment cela s’est passé dans notre vieille Europe. En France, 300 femmes lancent un manifeste-défi qu’elles signent en déclarant publiquement « Nous nous sommes fait avorter ». En faisant bloc, elles savent qu’elles seront intouchables. Puis, le mouvement s’étend en Allemagne. Là encore, 300 femmes reprennent le même slogan. Notre pays, la Suisse est ensuite touché par ce virus. Une initiative populaire est lancée pour que l’avortement soit libéralisé. A Lausanne, un premier banc est installé pour récolter des signatures. Enfin, d’autres pays sont contaminés par la même revendication.

Si nous revenons quelques années en arrière, en 1964 par exemple, en Grande-Bretagne, pays « protestant », nous découvrons des mouvements athées qui ne cachent pas leur intention de rendre libre l’homosexualité, la contraception, l’avortement, l’union libre, le divorce, etc., et de détruire la famille et la religion, en fait tout ce qui est issu de la « morale » judéo-chrétienne ». On assiste alors, par le film et la presse, à une attaque en règle. D’une façon sournoise, on dénigre la famille et la religion. La pornographie sera l’expression suprême de ce mépris.

Nous devons nous poser la question Qui est derrière ces choses? Et comme chrétiens, nous devons nous référer à l’Ecriture pour en rechercher les réponses et ne pas dire simplement c’est l’évolution des moeurs’ (en réalité la corruption des moeurs). Il s’agit de démasquer, non le groupement ou la personne qui revendique, mais ce qui, en coulisse, donne puissance àcette pulsion de mort et à ce vent de mensonge et d’arrogance (Daniel 7.25). Jésus nous donne la réponse quand il désigne le diable (Jean 8.44) Vous avez pour père le diable. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne se tient pas dans la vérité. Il est bien entendu que s’il tient les ficelles, cela ne supprime pas la responsabilité de ceux qui en épousent sa cause et se laissent manipuler.

Peut-on déduire parce qui précède qu’il y a un lien étroit entre l’extraordinaire développement des interruptions de grossesses et celui que Jésus dénonce comme meurtrier ? Je le pense et le justifie par ce qui suit.

Dès la Chute, Dieu s’adressa au Serpent pour lui signaler que la postérité de la femme – cette femme qu’il venait de séduire en pensant la glisser dans son jeu – lui écraserait la tête (Genèse 3.15). Chaque femme était en puissance détentrice d’une promesse, d’une Parole de victoire sur Satan. Une naissance est donc pour l’adversaire de Dieu, un danger en devenir. C’est pourquoi le sachant, il tremble et parfois manifeste sa fureur. Trois récits sont à rappeler à l’appui de cette thèse:
1. Lors de la naissance de Moïse (Ex. 1.15-22), Pharaon ordonna le massacre, à la naissance de tous les garçons, sous prétexte de surpopulation. Satan craignait la naissance du « libérateur », de l’homme de la Loi. C’est la désobéissance civile, par motif de conscience, des sages-femmes (voir Act. 4.19) et la foi d’une mère qui mirent en échec le despote.
2. De même, à la naissance du Fils de Dieu, venu en ce monde dans la faiblesse, Hérode, craignant pour son trône, ordonna le massacre de tous les petits enfants de Bethléem (Mt. 2.16). La désobéissance des mages de l’ordre du roi et l’obéissance à Dieu de Joseph et Marie permirent à Jésus d’échapper à une mort certaine.
3. Enfin, il faut citer un texte que nous ne commenterons pas : Apocalypse 12.1-6. Une vision nous montre au travers de deux signes une scène typique une femme en travail, sur le point d’accoucher d’un fils (qui doit paître les nations avec une verge de fer) et un dragon – le Serpent ancien – qui se tient là prêt à le dévorer.

Ces trois textes ne nous parlent pas d’avortement, mais d’infanticide. Ne nous méprenons pas. Il s’agit toujours de la destruction d’un être au seuil de son existence, pour lequel Dieu a un plan d’amour et une vocation précise. Que ce soit « avant » la naissance (parce qu’il y a maintenant des techniques chirurgicales « au point ») ou que ce soit « après » (ce qu’on évite à cause du scandale), c’est toujours la même décision de s’opposer à la volonté de Dieu en détruisant une vie dont il avait programmé l’existence (Ps. 139.16) « Tuer l’embryon dans le sein de sa mère signifie violer le droit que Dieu accorde à la vie en gestation… Dieu a voulu créer un homme qu’on a intentionnellement empêché de naître ». (Dietrich Bonhoeffer).

Quand Dieu adresse vocation, avant la naissance, à Jérémie (Jér. 1.5), Samson (Juges 13.3), Jean-Baptiste (Luc 1.16-17), Paul (GaI. 1.15), etc., Il ne se trompe pas quant à la valeur qu’il attribue à la vie en gestation. C’est vrai ment accomplir l’oeuvre du Destructeur que de mépriser et tuer de telles vies humaines. Dieu peut-il accepter que l’on se mette ainsi en travers de sa volonté?

Dans le grand combat en faveur de la défense du droit à la vie des enfants à naître, des enfants pour lesquels Dieu a des promesses de vie, nous sommes tous appelés à dénoncer le mal (Eph. 5.11) et à proclamer la valeur de la vie humaine prénatale selon les critères de l’Ecriture (lire à ce propos ces quelques textes glanés dans le vaste champ de la Parole de Dieu : Job 31.14; Esaïe 49.15-16; 66.9; Ps. 22.11 ;Jérémie 1.5 Ps. 139.13-16; Gal. 1.5; Mt. 10.28 ; etc). Le sage Gamaliel disait: Ne courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu. (Act. 5.39). En toute bonne conscience et sagesse, nous devons éviter ce risque, car ce n’est pas impunément que l’on attente àla vie humaine marquée de l’empreinte de son Créateur (Gen. 1.27 9.6 ; Jacques 3.9).

Dieu aime tout homme, de la conception à la vieillesse (Esaïe 46.3). Il a prouvé Son amour pour cette créature sortie des Ses mains (Job 10.8) en nous donnant Son Fils unique. Dieu n’est pas insensible au scandale et au drame de l’avortement. Puissions-nous saisir les promesses divines dans ce combat contre notre adversaire commun et résister d’une foi ferme à l’esprit qui agit dans les fils de la rébellion (Eph. 2.2). Il y va de la vie d’un être humain dont Dieu est le Créateur, le Défenseur (Ps. 22.11) et pour lequel il tient en réserve des PROMESSES de vie abondante, de victoire et de vie éternelle.

G. WEBER

Président de l’Association de chrétiens protestants et évangéliques pour le respect de la vie humaine dès la conception – Case 75 – CH 213/ONEX/GENEVE

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