Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Pour une évangélisation fructueuse

1. Introduction

Certains chrétiens ont marqué l’histoire de l’Eglise par leur témoignage. Citons l’exemple d’un Hudson Taylor, au siècle dernier, qui a grandement contribué à la fondation dé l’Eglise chinoise.

Un frère dans l’oeuvre pionnière en Suisse écrivait il y a quelques années: «Tout chrétien suisse aime lire et relire la vie de Farel. Sous l’action de son ministère, un village après l’autre se détachait du catholicisme, mais à quel prix? Farel fut frappé, griffé, presque noyé, meurtri, lapidé et était souvent en danger de mort. On peut encore aujourd’hui suivre sa trace, la carte confessionnelle de la Suisse romande d’aujourd’hui a été tracée par Farel. Les villes que Farel n’a pu évangéliser sont restées catholiques jusqu’à aujourd’hui, et pourtant il vécut au début du 16 ème siècle» (A. Rentmeister).

De tels hommes ont vu la conversion de nombreuses personnes grâce à la fidélité de leur témoignage. En lisant leur biographie, nous voyons toutefois que les choses ont rarement été faciles pour eux. Aujourd’hui encore, de tels hommes sont à l’oeuvre sur tel champ de mission. Cette étude s’inspire aussi de leurs expériences et de leur témoignage. Certains principes de vie sont communs à tous ces hommes-là. Quels sont donc ces principes qui font la réussite d’une évangélisation? Qu’est -ce que la Sainte Bible nous révèle à ce sujet?

2. Notre relation avec Dieu

Avant sa mort, le roi David a donné quelques recommandations à son fils Salomon, notamment pour la construction du Temple. Que lit-on dans 1 Chr 28.9-10?Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le d’un coeur dévoué et d’une âme bien disposée, car l’Eternel sonde tous les coeurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi; mais si tu l’abandonnes, il te rejettera pour toujours, Considère maintenant que l’Eternel t’a choisi, afin que tu bâtisses une maison qui serve de sanctuaire. Fortifie-toi et agis. Ce passage nous montre quelle doit être l’attitude de l’homme de Dieu à qui Dieu confie des responsabilités. Et nous, chrétiens, nous faisons partie de ceux à qui Dieu a confié des responsabilités, tout particulièrement celle de la construction de l’Eglise du Seigneur .Le contenu de ce passage nous concerne aussi.

David exhorte son fils à:
    -connaître Dieu
    -servir Dieu
    -chercher Dieu.

Ces trois impératifs se rapportent à la relation avec Dieu. Il ne s’agit pas avant tout de connaître son métier, ou de servir l’ Eglise, ni de chercher la plus large approbation. Il s’agit de notre relation avec Dieu. Le Saint- Esprit nous montre que notre relation avec Dieu est prioritaire. Et elle doit l’être en tout temps. Priorité donc à notre relation avec le Seigneur. Pour-quoi ? Parce que, dans l’évangélisation, c’est le Seigneur qui fait le travail en profondeur. C’est le rninistère du Saint-Esprit de convaincre les gens à qui nous annonçons l’Evangile (cf. Jean 16.8-11). Il est à même d’ouvrir les yeux de ceux qui nous observent.

Il nous faut donc connaître Dieu. Il nous faut avoir une connaissance intime de la personne de Dieu. Par delà la connaissance livresque, il nous faut avoir expérimenté la réalité de sa présence dans notre vie. Connaître soi-même Dieu (sa présence, son caractère, sa volonté…), c’est important si nous voulons amener les autres à le découvrir.

Servir Dieu. Quelle que soit notre place dans la société ou dans l’Eglise, il nous faut nous souvenir que nous sommes serviteurs. Tout chrétien est un serviteur au service de Dieu. Cela signifie que le chrétien n’est pas une autorité au-dessus de lui. En tout temps, il peut faire appel à cette Autorité. Nous ne sommes pas simplement au service des hommes, ou de l’Eglise; nous sommes au service de Dieu, auprès des hommes et de l’Eglise.

Souvenons-nous en dans l’évangélisation.

Chercher Dieu. Pourquoi le chercher quand on le connaît déjà? C’est la volonté de Dieu et la direction de Dieu que nous sommes appelés à chercher. Et c’est en entretenant cette relation avec Dieu que nous allons découvrir, au fil des situations, la direction du Seigneur. Paul était un homme de prière. Nous sommes appelés à devenir des hommes et des femmes de prière. Du début à la fin, c’est dans la prière que doit baigner toute l’oeuvre d’évangélisation. Il nous faut perpétuellement chercher la face du Seigneur pour recevoir la révélation nécessaire pour un service efficace.

Connaître Dieu, servir Dieu, et chercher sa face, tout cela nous montre que la construction de l’Eglise passe d’abord parle maintien d’une relation intime avec le Seigneur, Quel est l’état de notre relation avec le Seigneur? Sommes-nous en communion avec lui ?

3. La vision

Chaque chrétien devrait avoir une vision précise de ce que doit être l’Eglise et le champ de travail. Il est très important que nous sachions comment l’Eglise est constituée et de connaître le style de vie qu’elle doit adopter. On peut illustrer ce principe en observant le fonctionnement des cellules du corps humain. Chaque cellule du corps «sait» comment le corps est constitué. Et bien que des groupes de cellules se soient spécialisés dans un domaine d’activité donné (cellules dites hépatiques, cérébrales, globules, etc…), il n’empêche que chacune d’elles possède en «mémoire» tout le programme de construction de l’ensemble du corps. Dès la conception, les cellules se multiplient en se conformant strictement aux indications du schéma du corps qu’elles possèdent en «mémoire».

Lorsque Dieu a ordonné à Moïse de construire le tabernacle, il lui a recommandé ce qui suit: Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne (Héb 8.5). C’est Dieu qui a «tracé» les plans du tabernacle. Il demande à Moïse de faire une reproduction fidèle du modèle qu’il a vu. Interdiction lui est faite de construire un tabernacle à ses goûts et selon ses idées. Ce que Dieu attend de Moïse, c’ est la fidélité dans la tâche qui lui est confiée. Nous l’avons déjà dit, chaque chrétien a pour vocation de participer au travail de construction de l’Eglise. En énumérant une liste de dons spirituels, l’apôtre Paul ajoute qu’ils sont accordés: …pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du Corps de Christ… (Eph 4.12). Nous participons à une grande oeuvre… C’est pourquoi nous devons oeuvrer en ayant la vision biblique de ce qu’est l’Eglise. Sans cette vision; comment pourrions- nous édifier une Eglise selon le «modèle» divin?

Lorsqu’une cellule se multiplie en ne se conformant plus au programme qu’elle a en «mémoire», elle donne naissance à ce que l’on appelle un cancer qui va menacer la vie du corps tout entier. De la même façon, lorsqu’un croyant oeuvre de façon anarchique dans la construction de l’Eglise (par ignorance ou par intérêt personnel), sans s’attacher scrupuleusement aux directives du Nouveau Testament, il devient un danger pour la vie de l’Eglise. Devant une telle situation, la seule réponse au problème est un traitement médical ou chirurgical. Dieu ne change pas. Il est toujours le même, nous dit l’Ecriture. Donc, son plan initial de construction de l’Eglise, tel qu’il nous est dévoilé dans le Nouveau Testament, n’a pas changé non plus. Il est donc impératif de nous soumettre aux directives des Ecritures.

Tout comme David a demandé à son fils Salomon de considérer que Dieu l’avait choisi pour construire la maison de l’Eternel, chacun d’entre nous doit considérer le fait qu’il est choisi pour oeuvrer à la construction de l’Eglise. Lorsque nous regardons le champ de travail, nous pouvons être impressionnés par les obstacles qui se dressent devant nous et par la puissance de l’ennemi des âmes. Mais là encore, tout est question de vision. Dans 2 Rois 6.8-23, nous lisons le récit du roi de Syrie qui envoie son armée contre une ville d’Israël pour capturer Elisée le prophète. Lorsqu’au petit matin le serviteur d’Elisée se lève, il découvre une armée ennemie qui assiège la ville. Et le récit continue ainsi: Voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l’ homme de Dieu: Ah! mon Seigneur, comment ferons- nous ? Il répondit: Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Elisée pria et dit: Eternel, ouvre ses yeux pour qu’il voie. Et l’Eternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée.

Le serviteur d’Elisée avait les regards fixés uniquement sur l’ennemi, et en avait oublié la puissance de Dieu. Elisée avait les regards sur l’Eternel des armées, sur la puissance de Dieu. Tout est question de vision! A nous de regarder vers le Seigneur Jésus qui détient tout pouvoir (Mat 28.18).

Résumons-nous. Lorsque vous attaquez le montage d’un puzzle, vous le faites à partir d’un modèle que vous avez (ou avez eu) sous les yeux. Faute de modèle, c’est «la croix et la bannière» pour arriver à quelque chose de cohérent. La vision du modèle vous permet d’arriver bien plus rapidement et sûrement à vos fins. Ainsi, pour travailler efficacement dans l’évangélisation, il nous faut avoir eu sous les yeux le modèle biblique de l’Eglise (vision de l’Eglise) et une juste vision de la puissance de Dieu.

D.A.
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page