Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Etre témoin… ou quelques leçons du livre de Jonas

Profil idéal !

Si vous êtes égoïstes, centrés sur vous-mêmes, épris de confort et plus préoccupés par l’achat d’une nouvelle paire de souliers que par le salut des gens autour de vous, alors réjouissez-vous! Vous êtes de parfaits candidats pour servir Dieu !!! En fait, vous êtes susceptibles plus que n’importe qui d’être utilisés par Dieu pour proclamer au monde son amour et sa compassion.

Sur les traces de Jonas, l’égocentrique

Jonas est le type égoïste par excellence. Extrêmement préoccupé par ses propres besoins et son confort personnel, il aime jouir de la communion de ses frères juifs, mais n’a aucun fardeau pour les païens (c’est-à-dire les non-juifs) vers qui Dieu l’envoie. Pourtant, Jonas est le prophète de l’Ancien Testament le plus largement utilisé par Dieu pour proclamer sa grâce aux non-juifs et les appeler au salut.

Alors que les prophètes Osée et Amos, contemporains de Jonas, ont été mandatés par Dieu pour proclamer son jugement, Jonas, malgré son égoïsme et son indifférence envers les autres, est choisi par Dieu à deux reprises pour proclamer sa grâce. La première fois, Dieu l’envoie dire au roi Jéroboam II, du royaume du Nord, un très méchant roi, que par grâce, il fera reculer ses ennemis et que les frontières de son royaume seront élargies (2 Rois 14.25). La seconde référence au ministère de Jonas mentionne sa mission auprès des Ninivites. Lui, Jonas, le type qui se fiche éperdument des autres, est choisi par Dieu pour appeler à la repentance les méchants Ninivites.

Tout comme Jonas, vous et moi pouvons être utilisés par Dieu pour annoncer sa grâce aux gens qui nous entourent ou vers qui il nous envoie. Mais cela n’arrivera pas à moins que nous comprenions que Dieu se préoccupe beaucoup du sort de tous les hommes et qu’il nous appelle à faire de même.

Dieu se préoccupe grandement du sort de tous les hommes

En général, nous sommes tous très préoccupés de notre bien-être personnel, quelque peu préoccupés du bien-être de nos proches et très peu préoccupés du bien-être des autres. Mais il n’en est pas ainsi de Dieu. il ne cesse de se soucier du sort de tous les hommes sans exception. il aime chacune de ses créatures et ne veut pas qu’aucune d’elles passe l’éternité sans lui (2 Pi 3.9-10). Jésus est décrit au verset 32 de l’évangile de Luc, chapitre 2, comme la lumière des nations (celui qui montre la voie aux nations). Dieu aime toutes les nations de la terre. Il désire que chaque homme, quels que soient sa couleur, son éducation, sa condition matérielle ou même son état moral, abandonne son destin à Jésus, le seul à pouvoir détruire le mur du péché qui sépare l’homme de Dieu.

C’est parce qu’il voulait à tout prix épargner aux Ninivites le jugement que Dieu a envoyé Jonas vers eux, et c’est parce qu’il veut à tout prix épargner les gens de la terre entière qu’il confie à chacun de ses enfants à travers le monde la mission d’agir comme témoins pour parler de Jésus à tous (Mat 28.19-20). Mais comment Jonas a-t-il répondu à cet appel et comment y répondons-nous aujourd’hui?

Notre tendance naturelle: oublier le sort des autres

Lorsque Dieu ordonne à Jonas d’aller proclamer sa parole aux gens de Ninive avec l’espérance qu’ils se repentent et soient épargnés du jugement, Jonas s’embarque à la hâte sur un navire allant dans la direction opposée, à Tarsis, considéré à cette époque comme l’extrémité du monde (Jon 1.1-3). Jonas ne se préoccupe nullement du sort des 300’000 Assyriens vivant à Ninive. Au contraire, il s’irrite profondément lorsque Dieu, les voyant se détourner de leur mauvaise voie, renonce à les détruire. il implore alors l’Eternel, et dit: Ah! Eternel, n’est- ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays ? C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal (4.1).

Les Ninivites, réputés pour leur grande méchanceté (1.2), ne méritaient, à son avis, que l’ardente colère de Dieu. Jonas craignait peut-être aussi que Dieu utilise ces Assyriens pour juger Israël selon les avertissements des prophètes Amos et Osée (Amos 3.7; Osée 9.3; 10.6-7).

Il est vrai que la méchanceté et la cruauté des Ninivites dépassaient toutes les bornes. Le traitement qu’ils infligeaient à leurs prisonniers de guerre (mains, pieds, oreilles et nez tranchés, langues arrachées, yeux crevés, etc. ) était des plus abominables. Malgré cela, les Ninivites avaient du prix aux yeux de Dieu qui leur tendait la main.

Sommes- nous fermés à l’idée que Dieu tende la main à ceux qui, autour de nous, ont une conduite ou un style de vie qui nous déplaît quelque peu ou parfois même beaucoup? Sommes-nous prêts à collaborer patiemment avec Dieu pour amener ces gens à la repentance et à la conversion? Les aimons-nous suffisamment pour les avertir du jugement à venir et leur faire connaître le moyen de l’éviter?

Condition pour devenir un témoin efficace: se préoccuper du sort des autres

Pour devenir un témoin efficace de Dieu, Jonas devait apprendre à laisser de côté son égoïsme naturel et faire de la place aux autres dans son coeur et ses pensées.

En fuyant à Tarsis (1.3), Jonas se retrouve sur un navire dont tous les membres de l’équipage sont des païens (non- juifs ne connaissant pas Dieu). La tempête fait rage (1.4) et son indifférence surprend. Il ne s’inquiète aucunement du fait que le navire soit sur le point de sombrer et que tout l’équipage, lui y compris, soient près de périr (1.5).

Il faudra que Dieu envoie le capitaine l’interpeller au fond de la cale (1.7) et fasse tomber le sort sur lui (1.7-8) pour qu’enfin Jonas comprenne qu’il doit assumer son rôle de témoin auprès de l’équipage. Jonas ouvre enfin la bouche et parle ouvertement aux marins de Dieu ainsi que de sa fugue (1.9-10).

Résultat incroyable: les hommes de l’équipage, qui peu de temps auparavant invoquaient chacun leur dieu ( 1.5), prient maintenant l’Eternel. Le témoignage de Jonas produit son effet: prisonniers de la tempête, les marins invoquent l’Eternel (1.14) qui, miséricordieux, les secourt (1.15), et ils deviennent des adorateurs de l’Eternel (1.16).

De plus, Dieu démontre concrètement à Jonas qu’il se préoccupe aussi de lui. Prisonnier du grand poisson, le prophète invoque l’Eternel (2.2-3) qui, dans sa miséricorde, le secourt (2.3,7); Jonas adore l’Eternel à son tour (2.9-10). En lui infligeant ces épreuves, Dieu espère que Jonas comprendra enfin l’importance du sort des autres. Autant Dieu a manifesté sa compassion envers les marins païens pris dans la tempête, autant il le fait envers Jonas, le prophète désobéissant, lorsqu’il est dans le poisson. A son tour, Jonas doit se préoccuper du sort des 300’000 Assyriens de Ninive sur qui risque de fondre la colère de Dieu.

Combien de temps nous faudra-t-il pour comprendre?

Lorsque Dieu, pour la deuxième fois, demande à Jonas d’aller à Ninive (3. 1-2), celui-ci se lève et s’y rend (3.3). Non qu’il ait vraiment compris la leçon et qu’il ait maintenant à coeur le sort des Ninivites, comme nous le voyons aux versets 1 à 3 du chapitre 4, mais il a au moins compris qu’il vaut mieux coopérer avec Dieu que de s’opposer à sa volonté.

Jonas va donc à Ninive (3.3), y proclame le message que Dieu lui a ordonné d’annoncer (3.4 ) et voilà que les méchants Ninivites se repentent de leurs actes de violence et se mettent à invoquer l’Eternel (3.5-10). N’est-ce pas merveilleux de voir une ville entière (300’000 personnes avec les femmes et les enfants) se convertir au Seigneur? Cet événement sort tellement de l’ordinaire que certains ont douté de la conversion des Ninivites. Mais le témoignage du Seigneur Jésus lui-même, dans Mat 12.41, dissipe tout doute.

Alors que Dieu et les anges dans le ciel se réjouissent de l’événement (Luc 15.7), Jonas, de nouveau aux prises avec son égocentrisme, s’irrite de ce que Dieu n’ait pas détruit Ninive et fait périr ses 300’000 habitants. Dieu plein de patience et d’amour pour son prophète récalcitrant, reprend la leçon depuis le début (4.4-11). Combien de temps a-t-il fallu à Jonas pour comprendre? Combien de fois Dieu a-t-il dû répéter la même leçon? Qu’en est-il pour nous? Dieu désire utiliser chacun de nous pour communiquer son amour aux gens qui nous entourent. Qu’attendons-nous pour collaborer avec lui à cette magnifique oeuvre d’amour?

B.G.
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page