Edito
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Marcher dans la lumière

Quelle splendeur de contempler un lever de soleil. La nuit s’estompe, l’aurore se lève et voit poindre le soleil à l’horizon. Quel contraste entre la lumière, source de vie, de joie, et la nuit, les ténèbres qui engendrent l’angoisse et l’insécurité.

Nous vivons dans une société en profonde crise culturelle. Toutes les valeurs de la foi chrétienne, points d’ancrage de notre vieille Europe, ont été rejetées, et le bateau est en train de faire naufrage. Sauve qui peut, chacun essaie de s’accrocher à sa propre bouée de sauvetage qu’il s’est forgée lui-même. Mais cela ne nous étonne pas, car c’est le retour de manivelle pour nos pays qui ont tourné le dos au Créateur .

En ces jours de fête, il est bon de nous arrêter sur le plus grand événement de l’histoire: la venue de Jésus-Christ, Fils de Dieu, sur la terre pour apporter le salut. Lumière du monde (Jean 8.12), il est venu briller dans les ténèbres, mais, elles ne l’ont pas accueilli (Jean 1.4-5). Dieu est lumière, et il n’y a pas en lui de ténèbres (1 Jean 1.5). Cette lumière brille d’une clarté absolue.

Déjà le premier jour de la création Dieu dit que la lumière soit, et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres (Gen 1.3-4). Tout au long de l’histoire de la rédemption la lumière s’est séparée des ténèbres. Hélas, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises (Jean 3.19). Aujourd’hui, la nuit est avancée, mais le jour approche (Rom 13.12). Ne sommes-nous pas arrivés à la fin des temps?

Jésus, lumière du monde est venu pour éclairer tout homme (Jean 1.9). Mais les hommes ont préféré une lumière utopique provenant de Satan déguisé en ange de lumière (2 Cor 11.14). Le dieu de ce monde les a complètement aveuglés de sorte qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Evangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu (2 Cor 4.3-6).

Pour ses enfants, Dieu a fait briller Jésus-Christ dans leurs coeurs (2 Cor 4.6). Ainsi, nous sommes appelés à être la lumière du monde. C’est une mission à responsabilité, mais combien passionnante dont l’Eglise a été mandatée. Notre lumière doit briller devant les hommes, afin qu’ils voient nos oeuvres bonnes et qu’ils glorifient Dieu qui est dans les cieux (Mat 5.14). L’esprit ambiant du monde moderne guette l’Eglise: l’égoïsme, le pessimisme, le fatalisme et la permissivité. Si nous ne sommes pas constamment «branchés» à la source de la lumière, nous succombons aux ténèbres. Seule auprès de Dieu en Christ se trouve la source de la vie, et en sa lumière nous voyons la lumière (Ps 36.10). La Bible restera notre seule norme de vie et de foi, car la révélation de ses paroles éclaire, elle donne l’intelligence aux simples (Ps 119.130) et cette parole est un lampe à nos pieds et une lumière sur notre sentier(Ps 119.105).

Le texte dans 1 Jean 1.5-7 nous invite à revoir notre marche avec Dieu et avec nos frères: Dieu est lumière, et il n’y a pas en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.

1. Dieu est lumière. Il est transparence absolue. Le mal et le péché ne peuvent subsister devant la clarté de sa lumière. Il n’y a point de ténèbres en lui, tandis que le monde entier est sous la puissance du malin (1 Jean 5.19).

2. Si nous confessons Jésus-Christ comme notre Sauveur et Seigneur, nous devons renoncer aux ténèbres comme enfants de la lumière et pratiquer la vérité.

3. Cela se manifeste par une marche dans la lumière, la transparence face à Dieu, aux membres du corps de Christ et à mon prochain. L’Eglise perd la puissance de son témoignage, si elle ne cultive pas l’amour fraternel. L’apôtre Paul parle d’un fléau que l’on rencontre malheureusement si souvent dans nos communautés: l’animosité, la colère, la clameur, la calomnie, et toute espèce de méchanceté (Eph 4.30-32). J’ai rencontré des chrétiens et des églises complètement détruits par ce mal pire que la persécution. Animé d’une attitude charnelle d’insoumission à la Parole en refusant d’aimer son frère, on se fait l’allié du prince des ténèbres, grand ennemi et diviseur de l’Eglise. S’il est vrai qu’elle doit veiller sur la saine doctrine de la pureté morale, il n’en demeure pas moins que le «tourisme religieux» est devenu une mode qui déplaît au Seigneur. Pour tout ou rien on critique son frère, son église en les abandonnant tout simplement sans raison biblique valable. Cette attitude d’insoumissibn à la Parole est celle du vieil homme resurgi; elle témoigne d’un orgueil non brisé.

Le témoignage d’un frère, d’une église se mesure par l’amour fraternel: A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jean 13.35). Une telle attitude manifeste notre marche dans la lumière, ce qui fait la force de l’église. Et dans la mesure où une église vit dans la lumière, elle manifeste l’amour fraternel. Dans une vie moderne sans âme, angoissée, désorientée, l’amour fraternel, la chaleur en Christ, sont déterminants dans notre témoignage face au monde qui veut voir le Christ concrètement à travers nous.

4. Marcher dans la lumière a donc comme conséquence l’amour des frères et nous incite constamment à confesser nos péchés au Seigneur qui nous purifie par son sang précieux. Cette marche nous rend pleins de foi et de hardiesse et nous garde dans l’humilité.

H.L.
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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.