Série: Fondements
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La résurrection du corps selon 1 Corinthiens 15

selon 1 Corinthiens 15

Nous connaissons tous cette affirmation de Jésus faite à Marthe: Je suis la résurrection et la vie (Jean 11.25). En connaissons-nous la suite?

Celui qui croit en moi vivra, même s’il était mort; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais.

Que Jésus ait dit cela à une amie qui croyait en lui, on le conçoit. Mais qu’il le dise à des incrédules, à des Juifs qu’il venait de traiter de fils du diable, cela nous étonne: En vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde mes paroles, il ne verra jamais la mort (Jean 8.51). Quoi d’étonnant si les Juifs s’exclament: Maintenant nous savons que tu as un démon!

En effet, que dire de cette déclaration de Jésus? Tous les croyants ne sont-ils pas morts?

C’est que la mort se présente, dans la Bible, sous deux aspects, les deux étant la conséquence (le salaire ) du péché:
1. La mort spirituelle: étant nés dans le péché, nous sommes tous incapables d’accéder à la réalité de Dieu.
2. La mort physique: personne n’y échappe. Or, c’est ce que Jésus est venu changer en apportant la vie éternelle.

Dans Jean 5, Jésus parle de la résurrection spirituelle et physique qu’il est venu apporter:
1. En vérité, je vous le dis, l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du fils de Dieu; et ceux qui l’auront entendue vivront (v.25). – Jésus parle ici de la nouvelle naissance, dont il parlait déjà à Nicodème dans Jean 3.
2. Ne vous étonnez pas: car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix. Ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection et la vie, ceux qui auront pratiqué le mal pour la résurrection et le jugement (v.28- 29).

Dans 1 Cor 15, l’apôtre Paul traite de la résurrection physique. Examinons le cheminement de sa pensée
 – v.l-ll: La résurrection physique de Jésus est un fait historique attesté par quelque 520 témoins. C’est le fait le mieux attesté de l’histoire ancienne, et ceci par cinq documents principaux, non seulement un seul historien. La foi de ceux qui n’y croient pas est vaine: Je vous rappelle, frères, l’Evangile …par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain (v .1-2). Aux Sadducéens, qui niaient la résurrection tout court, Jésus dit: Vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la-puissance de Dieu (Mat 22.29).
  –v.12-19: Ceux qui nient qu’il y ait une résurrection physique nient du même coup celle de Jésus. Evidemment, la résurrection est scientifiquement inexplicable, vu nos connaissances actuelles. Nier la résurrection, c’est faire preuve, non pas de connaissance scientifique, mais d’ignorance de Dieu. Plus grave, c’ est se perdre: Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et ceux qui sont morts en Christ sont perdus (v.16-18).
  –v.20-29: Les conséquences de la résurrection:
a) Jésus est ressuscité pour notre justification (Rom 4.25). Cela a trait au passé, car la question de la condamnation à cause du péché a été liquidée.
b) Dieu nous a régénérés par la résurrection de Jésus-Christ pour une espérance vivante (1 Pi 1.3). Cela se rapporte au présent: nous sommes de nouvelles créatures (2 Cor 5.17), nous vivons dans le but d’hériter le royaume éternel.
c) Enfin il y a l’aspect futur: Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. – … nous soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. Car c’est en espérance que nous avons été sauvés (Rom 8.11,23).
  –v .30-34: La négation de la résurrection entraîne la négation de toute morale. Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons. – En effet, si l’on ne va nulle part, à quoi bon renoncer à quoi que ce soit?
  –v .35-49: Le comment (la nature) de la résurrection. Paul montre que toute semence doit mourir pour qu’en naisse le fruit. Plus le fruit est compliqué, moins il ressemble à la semence: le grain de blé produit l’épi de blé, le pépin produit la pomme, la chrysalide produit le papillon, le spermatozoïde produit l’homme. Dans les v .42-49, Paul aimerait montrer deux choses: la première est la différence du corps céleste, qui présuppose un corps terrestre (naturel, psychique). Ce qui est animal vient d’abord, ensuite ce qui est spirituel. La transformation de l’un dans l’autre est appelée «métamorphose». Si l’on ne connaissait que la chenille et le papillon tels quels, l’idée que la chenille deviendra papillon paraîtrait insensée (autant s’imaginer que des cochons commencent à voler!). Pourtant, la chenille devient bel et bien papillon. Dans un sens, la chenille meurt pour donner naissance au papillon. Or, dans la nature, rien ne se perd tout simplement. La mort n’est donc pas non plus une perte (du «néant» ), mais une métamorphose. Exemple: le spermatozoïde et l’ovule. Quand ces deux cellules se rencontrent, elles en forment une nouvelle. Ni le spermatozoïde ni l’ovule ne continuent à exister; ils sont les deux morts pour produire quelque chose de tout nouveau. Leur mort est la base qui permet la métamorphose en un nouvel individu. L’ovule cesse d’être ovule, et le spermatozoïde cesse d’être spermatozoïde. Cependant, après cette mort, chacun commence à vivre d’une vie beaucoup plus complète qu’avant. Car le but du spermatozoïde est de rencontrer l’ovule, et le but de l’ovule est de rencontrer le spermatozoïde. Appliquons cela à la résurrection spirituelle ( = nouvelle naissance ). Christ est mort et nous mourons à nous-mêmes en tant qu’individus pécheurs, quand nous fusionnons avec Christ; alors nous sommes «en Christ» (Romains 6.5-9 serait à lire ici). Mais le Christ et l’homme nouveau en Christ retiennent leur individualité. Tout comme les chromosomes et les gênes du spermatozoïde et de l’ovule continuent à exister dans le zygote, de sorte que le nouvel individu hérite du père autant que de la mère. Mais c’est une association permanente. De même, la nouvelle créature en Christ est en même temps le vieil individu renouvelé. La rencontre du Christ avec un être humain produit un être transformé. La personne qui évite la rencontre avec Christ pour éviter de mourir à elle-même manque le but de son existence. Du point de vue chimique et morphologique, l’ovule est un organisme fantastique. Mais s’il ne meurt pas en fusionnant avec le spermatozoïde, il a vécu pour rien, et il meurt tout seul. Tout homme est une merveille biologique; mais s’il refuse la fusion avec Christ, il est perdu comme l’ovule non fertilisé.
N.B.: Cet exemple et son application s’inspirent du chapitre 5, p.233-269, du livre de A.E. Wilder Smith, «Man’s Origin, Man’s Destiny».
  –v .50-54: A présent, Paul traite de la mort et de la métamorphose de nos corps à la venue du Christ. Pour mieux comprendre ce qui se passe à la mort et à la résurrection, je rappelle comment Dieu créa l’homme:
1. Dieu, par sa pensée exprimée en paroles, imposa un ordre spécifique à la matière (poussière), il en résulta un corps, le corps d’Adam.
2. Puis Dieu insuffla dans ce corps le souffle de vie (l’esprit).
3. Le résultat fut un être vivant (une âme). Il en ressort que l’homme est une trinité, créé «à l’image de Dieu». Que se passe-t-il alors à la mort? La Bible nous l’explique à l’occasion de la mort de Jésus. A sa mort, Jésus remit son esprit entre les mains de Dieu (Luc 23.46). Cela montre que son esprit n’était pas identique avec sa personnalité, son Moi. Jésus lui- même alla ensuite au paradis et prit le larron croyant avec lui. Il se pourrait que d’après 1 Pi 3.19-20, Jésus soit allé prêcher à des personnes mortes «en prison» (au hadès?). En tout cas, une chose est certaine: une personne sans corps peut avoir une activité en tant qu’âme vivante. A la mort il y a donc désintégration de l’homme en corps (poussière), esprit et âme. Tous les morts sont dans cet état «nu» ( sans corps ), soit au paradis, soit au hadès, et ils attendent le jour où Christ jugera les morts et les vivants (Act 10.42) et où les justes seront revêtus de corps glorieux. En attendant, Christ le ressuscité possède les clés de la mort et du séjour des morts, où il a donc accès en tout temps.

A sa résurrection, l’esprit de Christ retourna dans son corps, et l’âme (la personnalité) de Jésus en reprit possession. Or que nous dit l’Ecriture sur le nouveau corps que Jésus eut à sa résurrection? Son âme, l’essence de sa personne, est restée inchangée; seul le corps a subi une métamorphose. Ce nouveau corps gardait certaines caractéristiques qu’il avait eues avant ce changement: Marie reconnaît le timbre de sa voix; Thomas constate ses blessures; Jésus marche, il mange, il boit, il fait du feu, il a chair et os (Luc 24.39, à citer 16 aux «Témoins de Jéhovah», qui ne croient pas à la résurrection physique de Jésus). D’autre part, le corps de Jésus a changé: il passe à travers les murailles et disparaît à volonté.

La métamorphose de l ‘homme

La Bible fait deux grandes promesses:
1. La métamorphose du caractère. Elle est exprimée p.ex. dans 2 Cor 3.18: Nous… reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur. Cette transformation se fait maintenant, et le corps en reflète quelque chose (rayonnement du visage, des yeux…).
2. La métamorphose du corps. Phil 3.20-21 dit: Pour nous, notre cité est dans les cieux; de là nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps humilié, en le rendant semblable à son corps glorieux… Les enfants de Dieu en vie au retour de Christ recevront ce corps glorieux sans passer par le processus douloureux de la mort, en un clin d’oeil, toujours dans le but d’hériter le royaume de Dieu. Comme illustration de nouveau la chenille: elle ne peut hériter le royaume de l’air sans passer par la métamorphose qui en fait un papillon.

D’une manière mystérieuse, le corps spirituel dérive du corps charnel. De là l’importance de garder le corps pur: Le corps n’est pas pour l’inconduite. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps ( 1 Cor 6.13 ). Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin qu’il soit rendu à chacun selon ce qu’il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal (2 Cor 5. 10). Celui qui pèche contre son corps (adultère, prostitution) peut perdre l’héritage dans le royaume de Dieu (Eph 5.5), même s’il ne perd pas le salut reçu comme une grâce pure suite à sa foi en Christ. (Reportez-vous aux deux articles sur le salut dans «Promesses» numéros 106,107). Ce que nous faisons dans notre corps et de notre corps est donc terriblement important. Que Dieu veuille le transformer totalement indique qu’il aime l’homme dans sa totalité.

Dès ma nouvelle naissance, Jésus-Christ et moi appartenons l’un à l’autre. Par cette union, Christ peu à peu croît en moi, me rend plus semblable à lui, jusqu’à la mesure de la stature parfaite du Christ; …en disant la vérité avec amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ (Eph 4.13,15). Notre vie peut paraître bien ordinaire, mais si nous nous nourrissons de lui, notre transformation en lui se fait insensiblement, pour éclater lors de son retour, quand nous serons révélés comme fils de Dieu. La chenille mange des feuilles et de l’herbe: occupation très ordinaire. Mais quand elle est révélée comme papillon, quelle merveille!

Ainsi l’homme est destiné à être revêtu d’incorruptibilité au retour de Christ pour régner avec lui sur le royaume éternel. N’oublions donc pas que notre vieille nature doit mourir, que nous devons dire non aux désirs et aux passions charnelles impurs, et oui à la vie pure de Jésus-Christ en nous. Christ a dû passer par la mort pour être glorifié à la droite de Dieu. Le chemin est le même pour nous, sans pourtant qu’il ait valeur d’expiation. Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, progressez (litt. «débordez» ) toujours dans l’ oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur ( 1 Cor 15.57-58).

J.-P.S.
Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
1 Cor 15.57
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