Série: Lettre à mon ami Jean-Louis
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7.Lettre à mon ami Jean-Louis

Mon cher Jean-Louis,

Tu passes actuellement par une grave maladie accompagnée de grandes souffrances qui, de l’avis du médecin, risquent de se prolonger pendant un certain temps encore. Me parlant de tes souffrances qui sont pour toi une dure épreuve, tu me dis qu’elles te gagneront le ciel, où elles te permettront de recevoir une récompense particulière.
Je compatis sincèrement à l’épreuve qui te frappe et m’incline devant le courage avec lequel tu fais journellement face aux souffrances que tu supportes pratiquement sans te plaindre.
J’ai une profonde affection pour toi et c’est au nom de celle-ci que je te dis la chose suivante, qui te peinera peut-être, mais que je ne peux taire si je veux être honnête avec toi: Tu te trompes lourdement en pensant que ce sont les souffrances terrestres qui permettent à l’homme d’entrer dans le ciel et d’y recevoir une récompense. Une telle pensée est contraire à ce qu’enseigne la Bible qui, ne l’oublions pas, est la Parole de Dieu. Selon cet enseignement, ni les souffrances physiques ou morales les plus dures, ni les épreuves les plus terribles, ni la pauvreté la plus totale n’ouvriront jamais à l’homme la porte du ciel, qui reste également fermée à celui qui voudrait y entrer en vertu de ce que nous appelons communément les bonnes oeuvres. Nul n’est jamais entré et n’entrera jamais ainsi dans le Paradis.
L’épreuve, la maladie, la souffrance n’ont, comme je viens de te le dire, aucun pouvoir salvateur pour l’homme, qui ne pourra jamais se réclamer de ces choses pour revendiquer une place dans le ciel. Elles sont, par contre, un moyen que Dieu utilise pour éprouver la foi du croyant et pour attirer à Lui l’homme pécheur. L’épreuve, qu’elle soit physique ou morale, amène souvent avec elle une période de ralentissement, voire d’arrêt de l’activité professionnelle, dans la vie de l’individu qu’elle frappe. Ce temps de repos forcé est alors propice à la réflexion et à la méditation. Il peut être bénéfique pour chacun, pour le chrétien authentique comme pour celui qui a vécu jusque là en dehors de toute communion avec Dieu. Le premier peut en profiter pour pénétrer plus profondément dans l’intimité de son Dieu, le second pour s’approcher de Celui qui ne repousse personne. Elle permet à celui qui le veut bien, de faire le point de sa situation personnelle sur le plan spirituel, c’est-à- dire dans ses relations avec Dieu, puis, si la chose s’avère nécessaire, de venir (ou de revenir) à la source du salut et de la vie, c’est-à-dire à Dieu, qui est toujours prêt à accueillir et à pardonner celui qui s’approche de Lui avec un coeur sincère.
Je te laisse pour aujourd’hui et t’apporterai la suite dans une prochaine lettre. Je souhaite que ton état de santé s’améliore chaque jour, et te prie d’agréer mes salutations les meilleures.

Ton ami, André-Georges



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