Série: Chronique de livre - Livres
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Le contentement est un don de Dieu(Thomas WATSON)

Chronique de livres

Thomas WATSON
Editions Europresse, 128 pages

L’auteur était connu pour sa grande âme de berger et tous ses écrits bouillonnent de son désir fervent de voir son Sauveur glorifié dans la vie de ses disciples. Les expressions frappantes et les illustrations vivantes coulent de sa plume et rendent son style agréable et son message inoubliable. Voici deux exemples: « La repentance provoque la joie des anges, et le mécontentement celle des démons » (page 72) et à la page 84: « Un seul instrument désaccordé ruine toute la musique, et un seul esprit mécontent sème la discorde dans tout le voisinage ».

Il définit le contentement chrétien ainsi: « C’est une douce disposition de l’esprit qui permet au chrétien de se comporter de manière équilibrée en toute sorte de conditions », (page 24). Cette douce disposition n’est pas le fruit de la négligence, de l’indifférence ou d’une autosatisfaction. « Le vrai chrétien est une énigme, car il est à la fois l’homme le plus reconnaissant et le moins satisfait. Il se contente d’un morceau de pain et d’un peu d’eau, mais il ne se satisfait jamais de ce qu’il reçoit par grâce. Il aspire et désire toujours davantage. Sa prière revient sans cesse: « Seigneur, donne-moi plus de ressemblance à Christ et de communion avec lui! » .Il souffre de ce que l’image de Christ ne se révèle pas plus clairement en son âme », (page 101).

Mais Watson sait que ce don de Dieu ne peut être cueilli aussi facilement que la manne. Il commence donc avec l’affirmation du grand apôtre: « J’ai appris… », et consacre les cinq courts premiers chapitres à montrer que Dieu donne le contentement par son instruction divine.

Ce don n’est pas facultatif. Citant Héb 13.5 il poursuit: « Le Dieu qui nous ordonne de croire nous commande aussi d’être contents… Notre cour ne doit pas s’agiter plus que la mer en furie, qu’une seule parole des lèvres divines suffit à calmer », (page 27). Le même verset contient la promesse où « Dieu s’engage ainsi formellement à fournir notre nécessaire provision » (page 28).

Bien qu’il ait écrit au XVIIe siècle, Watson, comme beaucoup d’autres pasteurs puritains, avait une profonde connaissance de la nature humaine déchue et des remèdes spirituels à lui appliquer. Des exemples bibliques, bien choisis, tombent de sa plume pour avertir des dangers du mécontentement et nous convaincre de le repousser énergiquement. « Si Dieu ne répond pas à la convoitise des Israélites, ils lui demandent de leur ôter la vie. La manne ne suffit plus, il leur faut les cailles de surcroît. Achab, bien que roi et comblé de toutes les terres qui reviennent à la couronne, aurait-on pu penser, rentre chez lui triste et irrité parce qu’il ne peut posséder la vigne de Naboth! » (page 34).

Vous ne serez pas étonné de trouver que le plus long chapitre est intitulé: « Les prétextes du mécontent ». Tirant des exemples de tous les domaines de la vie – la famille, l’emploi, les amis, les épreuves, notre époque, l’Eglise, nos péchés – Watson ne nie pas les douloureuses réalités qui peuvent remplir nos jours. « Nous pouvons à juste titre nous lamenter, car nous vivons à une époque où les écluses s’ouvrent à toute nouvelle imagination, et l’opinion de tout homme est sa propre bible » (page 51). Puis ce docteur de l’âme apporte le remède: « Affligeons-nous de cet état de choses, mais veillons à ce que le mécontentement ne nous fasse pas murmurer. Plusieurs considérations nous aideront en ce sens… » et d’une façon éminemment pratique, il démontre que Dieu tourne les erreurs en un avantage pour la vérité.

Comme un bon médecin vise à guider ses patients vers une bonne santé, Watson s’efforce de conduire les chrétiens plus loin que la soumission et la patience dans les épreuves. « Le contentement révèle… la gaieté… il ne se contente pas de supporter sa croix, il s’en charge (Mat 6.24). Il voit la sagesse de Dieu en toutes choses » (page 105). Il donne d’excellents conseils pour y arriver et de grands encouragements pour persévérer sur cette voie.
Vivement recommandé.

Tony HYNES
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Série : Chronique de livre