Témoignage
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Une vie qui prend sens°

J’ai aimé vos témoignages. Je les ai reçus comme des cadeaux et j’aimerais vous donner le mien. Je connais un peu vos souffrances: j’ai eu les miennes. En 1967, une grue et son poids de plusieurs tonnes ont écrasé ma maison et l’entreprise familiale, au rez-de-chaussée, une brasserie. Ensuite, en l’espace de 20 ans, j’ai dû déménager au moins 15 fois. J’ai connu l’incendie, l’explosion, la tempête…

Aujourd’hui, je me réjouis: alors que les gens ont tellement besoin d’argent, de biens, je ne suis pas attachée à tout cela. J’ai toujours tout eu, largement, et j’ai toujours tout perdu. J’apprécie d’avoir un toit au-dessus de ma tête et de quoi nourrir les enfants. Je loue Dieu de tout mon cœur pour ce qu’il me donne.

Encore des peines: En 1993, J. (mon mari) a eu une rupture d’anévrisme au cerveau. Trois années d’hospitalisation. Les enfants avaient trois et neuf ans. En 1996, préoccupée par les soins à apporter, je n’ai pas vu arriver l’Ennemi. Pourtant, il était bien à ma porte, nourri de vieilles rancunes. C’est un cannibale qui veut tout, et tout de suite, et qui vous crie: «Je t’aime ». Mais de quelle façon! Il voulait m’anéantir en me prenant mon toit et mes enfants et me barrer par des mots comme: «On n’a pas besoin de toi » ou «Dans la vie faut se débrouiller tout seul » ou «Tu ferais mieux de te taire ». Et ne me plaignez pas trop parce qu’après une année, j’ai eu une colère terrible à ébranler les murs, et moi-même par la même occasion. Et puis, tout cela n’était pas bon pour les enfants… L’Ennemi en a profité pour trouver des alliés (c’est de bonne guerre!) et, devant le nombre, je me suis tue. C’est à ce point de mon histoire que j’ai rencontré Dieu, sous un peuplier, et suivi Jésus sur la route, pas à pas. Aujourd’hui, je me réjouis parce qu’il m’a donné plus qu’un toit et de quoi nourrir les enfants, il m’a donné aussi une arme face à l’adversaire: la prière.

J’ai prié avec une demande claire: LA PAIX. Alors, d’une façon très nette et avec force, j’ai pu me séparer de mes ennemis et de l’anti-vie qu’ils sécrètent. Puis j’ai prié pour eux car plus ils seront heureux et en paix chez eux, plus je trouverai le bonheur chez moi. C’est ainsi que, peu à peu, j’ai pu pardonner et ne pas m’adonner à cette haine qui dévore tout, ni à cette culpabilité qui paralyse. Tout comme mes enfants, la vie m’appelle et je ne palpe pas continuellement mon passé.

Aujourd’hui je me réjouis car, grâce à Dieu, cette séparation m’a stimulée en me donnant aussitôt le désir d’aller plus loin dans la relation, avec un peu plus de discernement. Et le Seigneur ne m’abandonne pas puisque justement il a permis notre rencontre.

J’ai lu un passage de la Bible qui parle de cet amour patient, qui ne s’enfle pas, qui n’exige pas, qui ne jalouse pas. Il existe ici même. Il est discret dans notre bruit. J’y suis attentive et il me guérit de mes déceptions, de mes peurs. Pour moi, Dieu est inséparable de vous et je le loue pour la joie et l’espoir qu’il me donne. Merci!

N.B.: Ce témoignage fut d’abord adressé oralement à des personnes que je peux nommer et dont je rencontre le regard. Il se veut donc chaleureux, communicatif, et il ne peut devenir un article que dans la seule intention qu’un lecteur puisse y puiser un réconfort, un courage, voire une issue face à sa propre histoire. Quand une vie prend sens et devient élan, la victoire est si belle… toute à la gloire de Dieu.

C.R.

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