Etude biblique
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Le Culte

Il n’y a rien de plus beau qu’un vrai culte ! C’est un avant-goût du ciel ! Après la Pentecôte, les premiers chrétiens étaient remplis de joie et du Saint-Esprit. Leurs cours débordaient de louanges et ils se rassemblaient pour adorer le Seigneur. Ils prenaient la cène dans leurs maisons en mémoire du Sauveur qu’ils aimaient et attendaient des cieux. «Aujourd’hui nous avons une libre entrée dans le sanctuaire céleste par le moyen du sang de Jésus: approchons- nous donc et donnons gloire à Dieu !» (Héb 10.19-22).

1. Qu’est-ce que le culte ?

C’est une adoration collective offerte d’un commun accord. On va au culte pour apporter et non pas pour recevoir. Ce n’est jamais l’accomplissement d’un devoir religieux en vue de gagner le ciel ou la faveur de Dieu. Ce n’est pas non plus un hommage des lèvres, offert avec légèreté, car Dieu regarde au cour.

Le culte proprement dit n’est pas non plus la confession des péchés, ni les prières pour nos besoins, pour les malades ou pour le salut des âmes, ni même la prédication de la parole de Dieu – toutes ces choses étant excellentes à leur place. Souvenons-nous que le culte est au-dessus du ministère de la Parole, car il est offert à Dieu tandis que le ministère s’adresse aux hommes (édification, évangélisation, etc.)

2. Qui peut rendre culte?

Qui sont les vrais adorateurs ? Nous avons la réponse en Jean 4.23: «Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande». Pour pouvoir apporter à Dieu un culte qui lui soit agréable, il faut d’abord être réconcilié avec lui, avoir la paix avec Dieu.

Ce sont donc les enfants de Dieu, ceux qui possèdent la joyeuse assurance de leur salut parce qu’ils ont été régénérés, qui peuvent rendre à Dieu un culte véritable. Il faut être né de nouveau (Jean 3.3) avant de pouvoir être un vrai adorateur (Jean 4.23). «Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu ! » (1 Jean 3.2). Quel bonheur de posséder une entière certitude à cet égard ! Ami lecteur, cette assurance est-elle aussi la vôtre ?

3. Qui est l’objet du culte?

Qui adorons-nous ? Selon l’Écriture, nous adorons Dieu le Père et notre Seigneur Jésus-Christ. Rendons hommage à Dieu ! Il est notre créateur: devant lui, nous sommes poussière et cendre. Célébrons sa grandeur, sa majesté, sa puissance. Il est aussi le Dieu Sauveur qui a donné son fils unique, et notre Père céleste, qui nous a adoptés et a fait de nous ses enfants, nous qui auparavant étions des enfants de colère comme les autres. Ecoutez le cri de joie de l’apôtre Jean: «Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes». (1 Jean 3.1).

Nous adorons aussi le Seigneur Jésus, notre rédempteur, l’auteur, la source et la cause de notre éternel bonheur. L’apôtre Thomas adora Jésus en s’écriant: «Mon Seigneur et mon Dieu ! » Le jour de l’Ascension, tous les disciples l’ont adoré (Luc 24.52). Hébreux 1.6 dit: «Que tous les anges de Dieu l’adorent! »

4. Où est le lieu du culte ?

Le Nouveau Testament – en contraste avec l’Ancien – ne désigne plus aucun lieu particulier consacré au culte (voir Jean 4.20-21). Le vrai «lieu du culte» (durant la dispensation du Saint-Esprit), c’est le sanctuaire céleste. Ceux qui adorent pénètrent en esprit dans le ciel même, dans le Saint des saints, à l’intérieur du voile déchiré (peu importe l’endroit où ils se trouvent sur la terre !). C’est ce que l’épître aux Hébreux nous enseigne si clairement: «Ainsi donc, frères, puisque nous avons au moyen du sang de Jésus une libre entrée dans le sanctuaire … approchons-nous avec un cour sincère» (Héb 10.19-22).

Sur le voile du tabernacle dressé dans le désert, il y avait des chérubins destinés à rappeler ceux du jardin d’Eden qui gardaient le chemin de l’arbre de vie (voir Gen 3.24). Qu’est-ce que cela voulait dire ? Simplement ceci: «Entrée interdite». «Le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert» (Héb 9.8). Mais lorsque Jésus sur la croix a pu s’écrier: «Tout est accompli ! » alors le voile du temple s’est déchiré du haut en bas, découvrant ainsi le lieu très saint. Alléluia ! Nous avons maintenant au moyen du sang de Jésus une libre entrée dans la présence même de Dieu.

5. Quelle est la puissance pour rendre culte ?

C’est le Saint-Esprit ! Nous rendons à Dieu notre culte par l’Esprit de Dieu (Phil 3.3). Tous les rachetés de Christ, tous les bien-aimés du Seigneur, ont ici-bas un double sacerdoce à exercer dans la puissance de l’Esprit: un saint sacerdoce [adorateurs] et un sacerdoce royal [témoins] (voir 1 Pi 2.5, 9).

L’Esprit dans les croyants est comparé en Jean 4.14 à une fontaine d’eau jaillissant vers Dieu [en adoration] et en Jean 7.37-39 à des fleuves d’eau vive coulant vers les hommes [témoignage]. En relation avec le culte et les diverses réunions de l’église locale, prenons garde de ne pas oublier cette sérieuse exhortation: «N’éteignez pas l’Esprit ! » (1 Thes 5.19).

6. Quel est l’élément central du culte ?

C’est la sainte cène, ou la commémoration du sacrifice de Christ. On voit les chrétiens des temps apostoliques se réunir le premier jour de la semaine, c’est-à-dire le dimanche, pour «rompre le pain», autrement dit pour prendre la cène (ou le repas du Seigneur).

Aujourd’hui, en y participant, les enfants de Dieu réunis se souviennent des souffrances indicibles de leur Sauveur bien-aimé; ils témoignent de leur unité en lui; ils annoncent sa mort et se réjouissent ensemble de son prochain retour.

a) Faites ceci en mémoire de moi (Luc 22.19; 1 Cor 11.24-25)

La cène est un mémorial des souffrances de Christ pour nous. En y participant, nous contemplons Jésus crucifié, mourant à notre place à cause de nos péchés. Nous sommes ainsi poussés à l’adoration et à la louange. «La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces, n’est-elle pas la communion au sang de Christ», à ce précieux sang qui, seul, «nous purifie de tout péché» ? (1 Cor 10.16; 1 Jean 1.7)

b ) Nous formons un seul corps

Tous ceux qui sont en Christ (2 Cor 5.17) – nés de nouveau – enfants de Dieu – forment un seul corps dont Christ est la tête glorifiée dans le ciel et eux-mêmes membres les uns des autres. «Le pain que nous rompons n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un seul et même pain» (1 Cor 10.16-17).

c) Nous annonçons la mort du Seigneur

«Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur…» (1 Cor 11.26). Nous croyons que la venue du Seigneur pour chercher les siens est extrêmement proche (voir 1 Thes 4.16-18). Quelle joie ! Nos cours tressaillent d’allégresse et d’espérance, car bientôt nous contemplerons de nos yeux notre Sauveur bienaimé. Alors, quand nous serons auprès de lui dans la maison du Père, nous n’aurons plus besoin de ces signes visibles de la cène.

7. Quelles sont les conditions requises pour rendre culte ?

a) Nous approcher de Dieu avec révérence et avec crainte (Héb 12.28).

«Dieu est au ciel, et toi sur la terre: que tes paroles soient donc peu nombreuses» (Ecc 5.1). Dans un culte en commun, offrons de courtes prières. Soyons brefs, afin de laisser de la place aussi pour les autres.

b) Ne pas oublier la bienfaisance et la libéralité

«Dieu aime celui qui donne avec joie» (2 Cor 9.7). Les premiers chrétiens préparaient leurs offrandes le premier jour de la semaine [le dimanche] (1 Cor 16.2). La collecte est un acte de culte, très sérieux. Souvenonsnous de Hébreux 13.15-16: «Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir». Ne séparons pas les sacrifices matériels des sacrifices de louange, car Dieu prend plaisir aux uns comme aux autres.

c) Etre en bonne harmonie avec nos frères.

N’oublions pas quatre devoirs importants: «Avoir du support pour les autres» – «Chercher à plaire à son prochain » – «Avoir entre nous un même sentiment» – «Se recevoir les uns les autres» et tout cela «afin que tous ensemble, d’une seule bouche, nous glorifiions Dieu» (Rom 15.1-7). Souvenons- nous également de Matthieu 5.23-24: «Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis viens présenter ton offrande».

d) Enfin, veiller sur nous-mêmes.

«Approchons-nous avec un cour sincère, dans la plénitude de la foi, les cours purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure» (Héb 10.22). Ce sont des recommandations importantes. L’apôtre Paul lui-même pouvait dire: «Je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes» (Act 24.26). «Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés» (1 Cor 11.27-32). N’oublions jamais que pour être de «vrais adorateurs », il nous convient d’offrir chaque jour nos corps à Dieu: «Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable» (Rom 12.1).

J.-R. C.

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