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L’argent et nous

      Depuis Adam, nous avons tous à gagner notre pain à la sueur de notre front. Mais les temps nous ont apporté une denrée particulière : l’argent. Nous y avons tous affaire sous une forme ou une autre. Personne de nous ne peut éviter la question de l’épargne et du crédit, ni les problèmes causés par l’économie moderne.

      Je voudrais examiner les deux aspects suivants:
      1. La prospérité est-elle un bien ou un mal?
      2. Quelle est notre responsabilité financière dans l’ouvre de Dieu?
      Avant de poursuivre la lecture, je vous invite à lire les textes que voici Mat 12.14-30 et Mal 3.7-12.

1. LA PROSPERITE

      Nos finances
      Frictions familiales, tensions individuelles, et frustrations diverses sont souvent dues à l’argent et à la manière de l’acquérir.

      Dieu a établi des principes de base selon lesquels le chrétien cherchant la volonté de Dieu doit gérer ses biens. Ils impliquent que le chrétien remette le contrôle total de ce qu’il possède à Dieu, de sorte qu’il n’en est que le gérant. Le chrétien n’est pas le propriétaire de ses biens; le propriétaire, c’est Dieu.

      A la mort de Rockefeller, quelqu’un demanda à son comptable: « Qu’a-t-il laissé ? »- « Tout », répondit le comptable. Toutes les richesses d’un homme se montent à zéro à sa mort. C’est pourquoi Jésus nous dit: Ne vous amassez pas de trésors sur la terre,… mais amassez des trésors dans le ciel… (Mat 6.19-20).

      Dans les temps anciens, on mesurait la richesse d’un homme au nombre de son bétail et à l’étendue de ses terres. Aujourd’hui, la richesse se mesure à l’argent qu’on possède et à la position sociale qu’on occupe. On prêtera plus volontiers à un médecin qu’à un ouvrier.

      Notre richesse peut être utilisée d’une manière créative : diffusion de l’Evangile, construction d’une église, nourriture aux affamés… Mais elle peut aussi servir à des activités frivoles, à des achats de luxe superflu, à la corruption, et j’en passe.

      La foi du chrétien doit s’étendre à tous les domaines. Si nous croyons que Dieu dans son amour nous donnera seulement l’argent que nous saurons gérer, nous serons dans la paix côté finances.

      Erreurs à rectifier
1. « La pauvreté est signe de spiritualité. »
      Non, la pauvreté n’est pas une vertu. Il y a des pauvres malhonnêtes et des riches honnêtes. Quand Dieu enlève les richesses à l’un de ses serviteurs, ce n’est pas pour l’appauvrir. Le cas de Job est clair Dieu éprouvait son serviteur, et après l’épreuve il lui donna deux fois plus qu’avant.

      Ce qui compte, c’est l’emploi que nous faisons de notre argent. Dans la liste des dons énumérés dans Rom 12.6-8, on trouve la générosité. Or, on ne peut donner que lorsqu’on a de quoi donner. Dieu promet de bénir en biens celui qui donne de ses biens (Mal 3.10).

2. « L’argent est source du bonheur. »
      Il n’y a pas plus de relation entre argent et bonheur qu’il n’y en a entre pauvreté et spiritualité. Tous les gens riches sont-ils heureux? Lisez les recommandations de Paul aux riches dans 1Tim 6.17-19!

3. « C’est un péché que d’être riche. »
      Quand Dieu donna des richesses à Abraham et à Salomon (qui n’avait demandé que la sagesse), ce n’était certes pas pour les corrompre.

4. « L’argent est la racine de tout les maux. »
      On croit que cela se trouve dans la Bible. Ce qu’elle dit est pourtant très différent: L’amour de l’argent est la racine de tous les maux (1 Tim 6.10). Paul vise l’avarice. Le jeune homme riche aimait l’argent (Luc 18.18-22); mais la vie d’un homme ne dépend pas de ce qu’il possède (Luc 12.15).

      Faisons le point
      L’argent en soi n’est ni bon ni mauvais. Comme la langue, il peut-être la meilleure et la pire des choses. Tout dépend de la manière dont on l’acquiert et de l’usage qu’on en fait. Il n’est que le symbole de tous les biens matériels que Dieu confie aux hommes.

      Dire que la religion n’a rien à voir avec le porte-monnaie est une piètre excuse pour ceux qui veulent être pieux sans bourse délier.

      Tout comme Jésus observait les gens qui mettaient leur offrande dans le tronc (Marc 12.41-44), il nous observe aujourd’hui. Que voit-il?

2. NOTRE RESPONSABILITE

      Comme tout appartient à Dieu, il est le propriétaire de nos biens. Voici ce qui me semble en découler:

1. Sire Dieu premier servi
      Sous l’ancienne alliance, les prémices revenaient à Dieu. Pourquoi attendre la fin du mois pour voir ce qu’on peut donner à Dieu? Les fins de mois sont difficiles… Ce n’est pas par hasard que Paul recommande aux Corinthiens, qui étaient payés à la semaine, de mettre de côté l’argent destiné au Seigneur le premier jour de la semaine (1 Cor 16.2).

      Mais à qui donner? Où donner? Je pense qu’il y a lieu de confier l’essentiel de l’argent voué au Seigneur à l’église locale, qui est l’instrument de Dieu. Veillons néanmoins que notre église reste dans la vérité.

2. Nos besoin ensuite
      Dieu nous donne du travail pour que nous ne soyons à la charge de personne (2 Thes 3.8). Nous avons à pourvoir aux besoins de notre famille au risque de renier notre foi et d’être pires que les infidèles (1 Tim 5.8). Cependant, prendre soin des siens n’est pas une invitation à satisfaire aussi les besoins superflus. Si donc nous avons la nourriture et les vêtements, cela suffira (1 Tim 6.8). Cela doit nous faire réfléchir.

3. Les besoins du prochain
      Le prochain est d’abord mon frère dans la foi (1 Jean 3.17). L’aider dans son besoin, c’est servir le Seigneur; ne pas le faire entraîne la malédiction (Mat 25.40-45). Il y a des frères autour de nous qui sont privés d’emploi, qui ont des dettes causées par une longue maladie… Il y a aussi ceux au loin, en Ethiopie, au Soudan, au Sahel et ailleurs. Sachons discerner les besoins les plus pressants.

4. Les église-sour
      Les églises se doivent soutien et assistance mutuels. C’est une responsabilité réciproque, les églises dans l’abondance aidant les moins privilégiées. Une église nouvellement fondée doit atteindre son autonomie financière avant d’aider d’autres églises.

5. Le monde
      Bien que trésorier d’une société missionnaire, je ne pense pas que l’évangélisation du monde se situe d’abord dans les pays en voie de développement ou dans les pays islamiques. Le monde commence à notre porte. Chaque chrétien a une charge missionnaire correspondant à ses dons. L’un annonce l’Evangile, d’autres lui prodiguent leur support. Les uns ont besoin des autres. Et n’oublions pas que dans une église le pasteur est le missionnaire.

3. La générosité doit être…

générale.
      L’histoire de la veuve dans Marc 12 illustre un état de fait que j’ai constaté lors de collectes faites pour enfants handicapés: elles étaient plus abondantes dans le quartier pauvre que dans le quartier riche ! Ce phénomène se rencontre aussi bien dans le monde que dans l’église. Les pauvres se savent souvent plus concernés que les riches.

      Dieu considère davantage ce que nous gardons que ce que nous donnons. C’est à lui que nous devrons rendre compte de ce que nous avons fait de nos biens.

régulière.
      Dans la vie courante, nous devons périodiquement faire face à des échéances: impôts, loyer, facture d’électricité, etc. L’église locale n’est pas gérée au petit bonheur. Il y a le salaire du pasteur et les charges accessoires (AVS, deuxième pilier), la location des locaux, les dons que l’église a décidé de verser à une église sour, à telle oeuvre chrétienne…

proportionnelle.
      L’israélite était tenu de rendre à Dieu le dixième de ses revenus plus l’offrande volontaire. Pour le chrétien, c’est une base de départ. En fait, la loi demandait le minimum: ne pas tuer, ne pas commettre adultère, donner la dîme. Jésus demande le maximum: aimer l’ennemi, rejeter toute pensée impure dès sa naissance dans le cour, donner tout ce qu’on peut. Au fur et à mesure que nos revenus augmentent, nous pouvons augmenter nos dons. Les 10 % peuvent croître jusqu’à 90 %, voire 95 %, si 5 % des gains suffisent aux besoins de la famille, comme certains hommes d’affaires en ont témoigné. Le chrétien doit suivre la « règle d’égalité » dont Paul parle dans 2 Cor 8.13-15 (à lire !).

abondante.
      Offririons-nous à Dieu ce qui ne nous coûte rien ? Je n’offrirai pas à l’Eternel, mon Dieu, des holocaustes gratuits !s’écriait David (2 Sam 24.24). Si notre générosité s’arrête là où s’arrêtent les besoins immédiats de notre église, la générosité s’arrête tout court! Ces calculs mesquins ne sont pas dignes de nous qui avons, ne l’oublions jamais, reçu pardon, salut et vie éternelle par la pure grâce, ô combien généreuse, de notre Seigneur!

intelligente et prudente.
      Ne donnons pas n’importe où, sollicités que nous sommes de toutes parts. Ne soyons pas des aventuriers de la générosité. Demandons compte à ceux à qui nous donnons.

libre et joyeuse.
      Aucune autorité ecclésiastique n’a le droit de forcer ou de limiter notre libéralité. Nous sommes entièrement libres de fixer les montants que nous voulons donner ici et là, nous souvenant toutefois de la règle d’égalité mentionnée plus haut. Le principal, c’est de donner joyeusement, d’un cour débordant de reconnaissance envers Dieu, qui nous a tout donné gratuite­ment!

      A retenir
Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir, dit Jésus (Act 20.35). Qui sème en abondance moissonnera en abondance. Que chacun donne comme il l’a résolu en son cour… Car Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Cor 9.6-7).

      Donner avec joie: la clé du bonheur !

D. WAROUX
(Adaptation: Jean-Pierre SCHNEIDER)

CONGRES EUROVIE 87

1er Congrès européen des chrétiens protestants et évangéliques pour le respect de la vie, en particulier celle des plus innocents et des plus démunis: les enfants dans le sein de leur mère, les bébés, les vieillards, les malades. Chaque nation fournira pour le congrès ses conférenciers et ses animateurs les plus prestigieux. Lieu: Palais des Congrès, Paris. Date: Pentecôte 1987. Informations et inscription: A.C.P.E.R. VIE, BP 213, F-94301 Vincennes Cedex.


RAPPEL

Nous nous permettons de rappeler à nos abonnés que nous serons obligés d’interrompre l’envoi de PROMESSES à tous ceux qui, ayant reçu PROMESSES depuis un certain temps, n’auraient pas payé leur abonnement au 30 Avril. Merci.


N.D.L.R.
Pour compléter notre série des 78 numéros, il manque à l’éditeur le No 12 d’octobre 1969. Si un lecteur pouvait « dénicher » ce numéro nous en serions très reconnaissants.

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