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Le chrétien, cet inconnu

Un jour, Dieu, par sa Parole, son Esprit-Saint, nous a donné l’assurance du salut éternel, du pardon de toutes nos fautes, par le sacrifice de son Fils, Jésus-Christ. Cette grâce de sa part a rempli nos coeurs de joie; un immense merci est monté vers Dieu, et nous L’avons béni! Nous avons fait part de cette merveilleuse expérience à quelques personnes. Les unes se sont réjouies. D’autres ont eu le coeur serré. En un moment, nous nous sommes trouvés en communion de pensées avec quelques-uns, mais en conflit avec beaucoup d’autres. Notre bonheur n’était pas partagé par tous !

Scandale ou folie?
Une attitude nouvelle nous apparut: le monde était hostile. «Que veut dire ce discoureur» disait le Grec. Exaltation religieuse, folie, maladie, s’exclame l’Européen de notre siècle. Mais nous, nous étions sûrs de notre bonheur, sûrs d’un pardon éternel, sûrs de la Parole d’un Créateur qui a été jusqu’à donner son propre Fils pour le salut de l’humanité. Alors, pourquoi une certaine crainte a-t-elle envahi notre pensée, une certaine ombre s’est-elle avancée sur notre vie, une ombre qui nous fermait la bouche, qui peu à peu nous a poussé à adopter une attitude neutre, vers un christianisme fait d’abstention?

Que dit le monde?
A la question, «à quoi reconnaît-on un chrétien?», la réponse sera presque toujours une des suivantes: «Il ne va p’as au cinéma; il ne va pas danser; il ne fait pas partie de notre association d’employés (ou d’employeurs) ; il ne dit pas de plaisanteries malhonnêtes; il ne s’intéresse pas aux affaires de son usine, etc». On reconnaîtra volontiers que c’est un citoyen honnête, tranquille, un bon employé, etc. Mais, en somme, on le reconnaît par ce qu’il ne fait pas!
Que cela soit un faux point de vue, il n’est pas difficile de le prouver. Cependant, il serait combien plus positif que le chrétien fût remarqué par ce qu’il fait. D’ans cette position de séparation spirituelle effective (mais réelle) d’avec son entourage immédiat, comme du monde en général, le croyant se replie trop souvent sur lui-même. A juste titre, il obéit à la Parole: «Ne vous conformez pas à ce monde mauvais». Il a toute raison de se réjouir dans son coeur, dans son for intérieur, dans sa famille, dans son église, certes, mais il a une tendance à faire comme l’escargot, à se retirer dans sa coquille! C’est-à-dire qu’il n’est pas visible qu’il possède une foi supérieure, une vie nouvelle gouvernée par un appel transcendant, céleste. Il reste dans la moyenne; il ne tranche pas!

Le témoignage de l’apôtre Paul
Le témoignage de l’apôtre était marqué, accusé. Voici ce qu’il dit (II Cor. 2, 14-16): «Dieu répand. ..par notre ministère le parfum de sa connaissance. Car nous sommes devant Dieu comme le parfum de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui se perdent. Pour ces derniers, c’est une odeur de mort et qui donne la mort; pour les premiers, c’est une odeur de vie et qui donne la vie!»
Là, nous mesurons du doigt une différence qui nous afflige, qui nous fait honte, la différence entre notre pauvre témoignage et celui de l’apôtre. Il faut qu’il y ait davantage dans notre vie. Il nous faut autre chose et plus que la foi, il nous faut encore «FAIRE». «Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les oeuvres?» (Jacq. 2, 14). Il nous faut la passion d’aider et de servir. Sachant que «le Seigneur est notre aide», nous devons rechercher, comme une deuxième nature, cette volonté d’aider. C’est cela même que sous-entend Jésus, parlant de lui-même: «Je suis venu, non pour être servi, m’ais pour servir».

Notre témoignage
Alors que le monde qui nous entoure ne s’occupe pas d’autre chose, sinon de ce qui lui est présentement utile, le chrétien doit se distinguer par sa volonté de servir. Notre aide ne doit pas se borner à profiter de quelque opportunité pour placer une invitation favorable, mais elle doit être modelée par la bienveillance de Jésus, lequel veut qu’en toute détresse, il y soit aidé, pourvu.
Il y a parmi nous tant d’être humains qui sont heureux lorsque l’on s’occupe d’eux. Ne parlons pas de ceux qui nous trouvent détestables de chercher à les amener au salut. Partout, des hommes appartenant à la classe des délaissés restent à la périphérie de la société. Ce sont ceux que nous devons contacter. Ils se trouvent dans toute usine, fabrique ou bureau. Ils attendent une parole aimable; une visite les rend heureux. Pendant ce temps, hélas, nous nous visitons les uns les autres!
A ces actes charitables, il convient d’ajouter une vertu: il faut que notre oeuvre soit vraie; il faut que le «FAIRE» provienne du tréfonds de notre humanité renouvelée par l’Esprit de Dieu. La foi d’Abraham agissait avec ses oeuvres.
Trop souvent, nous nous excusons par une fausse humilité et essayons même d’en donner une base théologique: nous sommes des ignorants, des maladroits, nous ne savons pas nous en tirer!
Alors que c’est nous qui nous dérobons! Si notre justice n’allait pas dépasser celle des pharisiens? Et si notre amour restait en arrière? Cet amour qui doit être un signe par lequel nous devons être reconnus! Y a-t-il une excuse pour le chrétien qui n’aime pas? «Ayez une bonne conduite parmi les païens, afin que, pour les faits mêmes dont ils vous accusent, comme si vous étiez des malfaiteurs, ils rendent gloire à Dieu le jour où il les visitera, ayant vu vos BONNES OEUVRES (I Pi. 2, 12).

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