Série: Vie chrétienne
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Connaître Dieu: agir avec fermeté

VIE CHRÉTIENNE

Mais le peuple de ceux qui connaissent leur Dieu agiront avec fermeté

Daniel 11.32

Tel un diamant étincelant de mille feux, ce «MAIS…» brille avec d’autant plus d’éclat qu’il est posé sur le velours profondément ténébreux du règne cruel d’Antiochus IV Epiphane (= l’illustre), roi de Syrie de 175 à 164 av. J.-C. Non content de conquérir la Palestine, ce monarque dur et expert en intrigues s’était mis dans l’idée de réduire à néant la foi juive en terre d’Israël. Visant l’hellénisation complète de son modeste empire afin de l’unifier contre Rome, il rêvait de faire de Jérusalem une cité grecque qu’il baptiserait Antioche de Palestine. Pour atteindre cet objectif, celui qui fut surnommé Epimanès (= le fou) ne lésina pas sur les moyens: destruction systématique des écrits sacrés, interdiction de pratiquer la circoncision, d’observer le Sabbat et les autres fêtes religieuses, suppression du sacrifice perpétuel, obligation d’immoler des animaux impurs, de consommer de la viande de porc et de se livrer à des cultes idolâtres, massacres et supplices horribles pour les rebelles à ses lois impies, etc. Le comble de l’horreur fut atteint lorsque dans sa rage insatiable il profana le temple, déjà pillé par ses sbires, en le consacrant à Zeus Olympien dont il fit ériger une statue dans le lieu très saint. L’autel de ce dieu fut installé au-dessus de l’autel des holocaustes.

Dans sa funeste entreprise, le tyran réussit à séduire par des flatteries un certain nombre de juifs qu’attirait puissamment la civilisation hellénistique. Certains d’entre eux, dont un grand prêtre de Jérusalem, n’hésitèrent pas à transformer leur nom hébraïque, Joshua (ou Jésus) en Jason, nom grec qui sonnait mieux… En s’associant au régime impie alors en place, en se coulant dans le moule grec, ils devenaient les «traîtres de l’alliance» (v.32a). Quel contraste saisissant entre ce parti d’apostats qui abandonnèrent l’alliance sainte avec l’Eternel et le parti des «Pieux» ou «Fidèles», les Hassidim qui, dès le début du règne d’Antiochus, s’opposèrent avec courage à l’imposition du mode de vie grec en Israël. La connaissance personnelle qu’ils avaient de leur Dieu leur fit choisir le camp des résistants, agissant avec fermeté, refusant donc au péril de leur vie de bafouer la Loi de l’Eternel et de perdre ainsi leur identité religieuse. Elle faisait aussi d’eux des clairvoyants, hommes doués de discernement dans un temps d’extrême confusion spirituelle et morale, et ayant un message consistant, cohérent et convaincant à communiquer à leurs contemporains totalement déboussolés (v.32c). Leur résistance courageuse et l’influence bénéfique qu’ils exercèrent sur le peuple favorisa l’émergence d’un mouvement puissant de libération et d’indépendance nationale, dirigé par la famille des Maccabées.

Derrière ce terrible persécuteur d’Israël se profile un personnage bien plus sinistre encore, l’Antéchrist de la fin, ce dernier grand ennemi de Dieu, du Seigneur Jésus- Christ et de la vraie foi. L’esprit de cet Antéchrist est puissamment à l’œuvre aujourd’hui, à l’échelle mondiale et comme jamais dans l’histoire. L’Eglise de Jésus- Christ subit de toutes parts de très fortes pressions, insidieuses et insistantes, pour que la différence entre elle et le monde soit progressivement gommée et finisse par disparaître complètement. Un rationalisme subtil bat en brèche l’inspiration divine et l’autorité suprême des Saintes Ecritures. Un illuminisme séduisant rejette leur pleine et entière suffisance. Un œcuménisme sentimental et tacticien sacrifie allègrement la Vérité divine sur l’autel d’une unité factice. Un humanisme délirant installe l’homme, ses besoins et ses expériences sur le trône où le Seigneur Dieu seul devrait régner et être adoré. Un matérialisme boulimique tarit la soif de Dieu et ôte l’appétit pour les richesses célestes.

Seuls ceux qui connaissent vraiment leur Dieu sont rendus capables de résister à ces pressions et d’agir avec fermeté. Seuls ceux qui connaissent vraiment leur Dieu sont rendus clairvoyants pour agir avec réflexion et discernement. Seuls ceux qui connaissent vraiment leur Dieu sont rendus capables d’exercer une sainte influence autour d’eux. «Les gens qui influencent les autres incarnent la détermination. La détermination, ce n’est rien d’autre que le fait de décider de rester ferme, même lorsque c’est ardu. La détermination, c’est le fait de s’accrocher, de ne pas renoncer, de ne pas atténuer ses convictions quand la route semble longue et rude» (C.R.Swindoll).

La connaissance de Dieu n’est pas une affaire purement intellectuelle. Sans exclure cette dimension, elle signifie bien plus que cela: rencontre personnelle avec Lui, don de soi, échanges constants, intimité cultivée, amour partagé, désir intense de lui plaire, engagement de l’être tout entier à son service. Elle se nourrit en permanence de la Bible, Sa Parole vivante. Elle contemple le Dieu invisible en fixant continuellement son regard sur la personne et l’œuvre de son Fils Jésus-Christ. Le fruit d’une telle connaissance se manifeste dans la vie, dans le caractère, dans une mentalité changée, dans une intelligence renouvelée. Cette connaissance ne s’acquiert pas sur les sentiers battus serpentant mollement dans la plaine et parcourus par les foules. Son itinéraire varié nous fait parfois emprunter des voies mystérieuses et solitaires qui nous plongent dans la perplexité et suscitent de nombreux «pourquoi? ». «Pour qu’un homme soit fidèle, il doit avoir une connaissance personnelle de Dieu. Or, le chemin de la connaissance de Dieu passe tout droit par la vallée de la solitude profonde. C’est dans les périodes où il n’y a personne d’autre que Dieu que nous apprenons à mieux Le connaître dans sa plénitude. (…) Aux moments où la solitude est la plus grande, nous devons nous tourner vers Dieu, dans une dépendance éperdue, et nous confier à Lui si totalement que notre ruine psychologique serait certaine s’Il manquait de nous répondre. C’est alors que nous arriverons à Le connaître mieux. Alors, notre caractère s’affermira dans la piété. Sa gloire surgit avec le plus d’éclat quand la nuit est la plus noire. C’est quand nous sommes le plus faible que nous constatons pleinement que sa force nous suffit» (L.Crabb).

Ceux qui auront été des clairvoyants resplendiront comme la splendeur de l’étendue céleste, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude comme des étoiles, à toujours et à perpétuité (Dan 12.3).

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