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Les lois de la thermodynamique

Considérations concernant la deuxième loi
(à l’attention des étudiants et élèves des classes supérieures)

Les sciences physiques d’aujourd’hui sont basées sur trois lois de la thermodynamique qui décrivent les relations existant entre les phénomènes mécaniques et calorifiques de la matière.

Première loi
La première loi affirme que l’énergie (matière) ne peut aujourd’hui ni être créée, ni détruite. (Les suggestions du professeur Fred Hoyle concernant un univers en vibration, sans commencement, ni fin, nous sont bien connues et sembleraient contredire cette première loi; cependant, nous la considérons comme valable et notre position est justifiée par la récente publication du professeur Hoyle, dans laquelle il réfute ses propres vues sur ce sujet, se rangeant à nouveau à la première loi) .Nous chercherons à nous restreindre, dans cet exposé, aux découvertes scientifiques vérifiables en laboratoire.

Deuxième loi
La deuxième loi de la thermodynamique établit que l’énergie totale du cosmos demeurant constante, la somme d’énergie disponible pour un travail utile devient toujours plus faible.

Troisième loi
La troisième loi établit qu’au moment où la température du zéro absolu dans un cristal parfait est sur le point d’être atteinte, son entropie approchera de zéro.

A propos de la deuxième loi – la dégradation de l’énergie
Nous prendrons, pour exemple, l’eau comme symbole de l’énergie. Si nous avons une masse d’eau au sommet d’une montagne, elle possède une force cinétique; nous pouvons l’utiliser si nous la faisons passer à travers des tuyaux, puis dans des turbines où elle produira un courant électrique. Cependant, une fois au niveau de la mer, il n’y a plus d’énergie cinétique pour développer de l’électricité. La masse d’eau, est théoriquement la même, qu’elle soit au sommet de la montagne ou au niveau de la mer. Mais l’énergie cinétique utilisable change et diminue au fur et à mesure de sa descente vers l’océan. De même, l’énergie totale dans le cosmos demeure constante, tandis que l’énergie utilisable diminue. L’énergie utilisable, pourrait-on dire, tend constamment vers la position «niveau de l’océan», là où elle ne peut plus fournir de travail.

Entropie
Aujourd’hui, et pour autant que nous le sachions, il ne se crée ni matière, ni énergie. Mais la matière peut être convertie en énergie, comme dans le cas du réacteur atomique, de la bombe atomique ou à hydrogène, encore que la quantité totale «matière + énergie» reste constante. Cependant, l’énergie disponible pour du travail diminue inéluctablement au cours du temps, ce qui veut dire que la quantité d’énergie non disponible dans l’univers augmente constamment. La mesure de cette énergie non disponible se nomme entropie.

Probabilité
Les mêmes faits peuvent être exprimés d’une autre manière en disant que, dans la nature, toute chose se meut continuellement vers une plus grande probabilité. Il est improbable que l’eau se maintienne au sommet de la montagne. Si elle en a l’occasion, elle descendra vers un endroit plus bas, plus près du niveau de l’océan. L’eau tend vers une position de moindre énergie disponible, comme toute chose, dans la nature, tend vers l’état ayant la plus grande entropie ou la plus forte probabilité.
Ainsi en est-il dans le monde physique. Ces deux expressions veulent dire que le niveau le moins ordonné, celui du plus grand chaos, soit le plus bas, est celui qui a le plus de chance d’être atteint. L’ordre est improbable; il tend au contraire à dégénérer en désordre, comme l’eau tend à descendre de la montagne plutôt que de monter au sommet. De l’ordre on va au chaos, tout comme une ville sans services de voirie tend au chaos avec le temps. Si quelqu’un doute de ce fait universel, il n’a qu’à placer une voiture flambant neuve sous un arbre de la forêt et l’y laisser pendant vingt ans sans soins. Le chaos se sera bientôt rendu maître de la belle voiture !

Accroissement du désordre et du chaos
Ce principe de la deuxième loi de la thermodynamique est si important pour notre discussion que nous voulons citer encore un exemple. Je prends un petit avion et je vole à 2000 m d’altitude au-dessus de mon habitation à Einigen près de Thoune. J’ai emporté avec moi dans l’avion cent mille cartes blanches bien rangées en piles. Lorsque je suis au-dessus de mon home, j’ouvre la trappe et les laisse choir brusquement. Les cartes descendent lentement et sont répandues par la brise au-dessus du village et du lac de Thoune. Quelle serait notre réaction si, à notre descente d’avion, l’on nous annonçait que les cent mille cartes ont atterri sur le toit de ma maison et ont formé précisément mes initiales A. E. W. S. ? Les cartes qui auraient voltigé se seraient orientées sous l’action de la brise alpine, et auraient formé les dites initiales! Elles étaient arrangées en piles dans l’avion, et maintenant. avec le temps, leur ordre se serait amélioré pendant leur descente sur la terre. Impossible! Chacun sait que les cartes, tombant, auraient perdu leur ordre primitif et se seraient répandues au hasard sur une vaste région. C’est précisément ce que la deuxième loi de la thermodynamique prédit et exige: l’ordre dégénère avec le passage du temps et se transforme en hasard et chaos. Tel est l’état des choses dans notre univers et dans tout système isolé (fermé) , à part quelques exceptions dont nous parlerons plus tard.
Tous détails laissés de côté, la théorie de l’évolution enseigne exactement l’opposé de l’état de choses exigé parla seconde loi de la thermodynamique. Les évolutionnistes affirment que des atomes non vivants de carbone, d’hydrogène, d’azote, etc., se sont, au cours des âges, peu à peu organisés en des formes de plus en plus complexes, plus riches en énergie, moins chaotiques. Ils croient que l’entropie, face à la biogénèse, n’a pas augmenté, mais a spontanément décru au cours de l’écoulement des années. Ils croient que la biogénèse, c’est-à-dire la synthèse de l’ordre, a trouvé sa place par hasard et par sa propre détermination. Or, la mise en ordre des atomes et des molécules est incommensurablement plus grande pour former une simple cellule que la mise en ordre des cartes pour former mes initiales. Si la formation spontanée des lettres A. E. W. S. par des cartes lancées depuis un avion est incroyable, combien plus la formation spontanée de la vie tellement plus complexe à partir de molécules non vivantes et du hasard !
Bien entendu, il est possible que quelques-unes de nos cartes tombent par hasard et forment un i avec son point, ou des parties des lettres A ou E, même si elles ne forment pas les quatre lettres A. E.W. S. Mais le degré de probabilité d’un jeu parfait des lettres A. E. W. S., dans les conditions citées ci-dessus, sont si maigres qu’elles sont négligeables.
D’une manière semblable, des molécules peuvent réagir et former ensemble sur la base du hasard de simples amino-acides, et même jusqu’à un certain point, des polypeptides, tout comme les cartes désignées ci-dessus auraient pu former un i. Comme les chances de former un parfait jeu de lettres A. E. W. S. sont négligeables, ainsi les chances de former une parfaite molécule d’acide nucléique sont si minimes qu’elles peuvent être considérées comme inexistantes, Ainsi les chances de formation d’un amino-acide sont bonnes, les chances de formation d’un polypeptide sont moins bonnes et les chances de formation par le hasard d’une molécule de protéine assez compliquée pour fonctionner comme enzyme et porter la vie sont, à notre connaissance actuelle de la mathématique et de la thermodynamique, négligeables.
Le Dr H. F. Blum, un évolutionniste, a essayé de considérer mathématiquement l’ensemble des données de l’origine de la vie sur la base du hasard, dans son livre « Time’s Arrow and Evolution ..Il serait difficile de trouver, de la part d’un homme de science, une présentation plus claire, au point de vue mathématique et biologique, des théories et des faits de l’évolution et de la biogénèse. A juste titre, son livre a été hautement estimé par des évolutionnistes, tout en étant prétexte à de multiples discussions concernant l’opération de la seconde loi de la thermodynamique dans l’évolution et la biogénèse. Il est probable que les arguments avancés par le Dr Blum sont parmi les meilleurs en faveur de l’évolution. Nous relevons quelques passages de son livre pour le laisser parler lui-même. Par ailleurs, il est à noter que les arguments que nous avons avancés jusqu’ici sont confirmés par le Dr Blum.

D’où provient la protéine ?
De nombreux hommes de science admettent que la vie a besoin, pour se propager, de protéine comme élément préalable. Ainsi donc, une masse de matière inerte a dû s’organiser en protéine ou substance analogue apte à entrer dans un processus métabolique et ceci avant que la vie n’apparût. Car la vie, pour exister, doit posséder un « moteur métabolique » pour extraire de l’énergie libre de son entourage, énergie nécessaire à la survie de la matière vivante. Cela veut dire que des protéines quelconques devraient avoir été formées par une évolution chimique, dans la matière non vivante, avant que la vie n’ait existé et ceci afin d’assurer la continuité de la vie une fois apparue. Ainsi, la question de base est toujours celle-ci : d’où est venue la protéine (ou toute autre molécule capable de remplir le rôle métabolique de la protéine) avant que la vie en fît la synthèse. Bien des hommes de science supposent que la synthèse de la protéine s’est réalisée par chance, à partir d’acides aminés (amino-acides) eux aussi dus au hasard. Beaucoup d’entre eux, en se basant sur la pensée évolutionniste de Darwin, ont admis la nécessité d’une évolution chimique de la matière inerte aboutissant à la synthèse de protéines, et cela avant que la vie n’apparût. Le Dr Blum examine particulièrement ce problème :
Nous citons son livre :
« Examinons la possibilité de la formation spontanée de molécules protéiques à partir d’un système moléculaire non vivant. Admettons qu’à la suite d’une évolution chimique, nous serions en présence d’un mélange contenant une grande quantité d’acides aminés différents. Comme nous l’avons vu, l’échange d’énergie libre, pour la formation de peptides, est tel que, en équilibre, seul un pour cent environ d’amino-acides pourraient être assemblés comme dipeptides, en admettant la présence de catalyseurs appropriés. La chance de former des tri peptides serait environ la centième de celle de la formation de bipeptides, et la probabilité de former un polypeptide formé de seulement 10 amino-acides serait de l’ordre de 10: 20. La formation spontanée d’un polypeptide de la grandeur de la plus petite protéine connue semble hors de toute probabilité. Ce calcul seul présente une sérieuse objection à l’idée que toute matière vivante descend d’une unique molécule de protéine, qui aurait été formée par le hasard.
« Le problème semble celui-ci : Comment, alors que nulle vie n’existait, des substances vinrent-elles à la vie, substances qui, aujourd’hui, sont absolument essentielles à la vie, mais qui ne peuvent être formées que par des organismes vivants ? Si des protéines étaient produites, et elles ont dû l’être, si des organismes vivants provenant de systèmes non-vivants ont pu évoluer en définitive, il fallait trouver une source d’énergie libre. L’origine de cette énergie libre est le problème fondamental que nous devons élucider».
Dans l’introduction de notre livre *), nous avons déjà mentionné des points de vue tels que ceux du Dr Pirie, lequel rejette toute hypothèse de vie spontanée à partir de molécules complexes de protéine, se basant sur le fait qu’une telle synthèse est inconcevable d’après les calculs mathématiques faits à ce sujet. Le Dr Pirie suggère que la vie est apparue à partir de molécules beaucoup plus simples. Cette théorie introduit plus de difficultés qu’elle n’en résout.
Le problème fondamental auquel le Dr Blum se trouve concerné est celui de la construction d’un moteur métabolique de nature protéique comme support de la vie avant que le vie soit..présente pour le créer.
Selon les conditions restrictives imposées par le Darwinisme, ce moteur aurait dû être construit (créé) par hasard dans un milieu non vivant lors d’une évolution chimique.
Or, en vue de pomper l’eau au haut de la montagne, de passer du chaos ou du hasard à l’ordre, un moteur fournissant de l’énergie est nécessaire. Pour ramasser les déchets de papier dans le parc de la ville, pour tricoter un pull-over, pour ramasser mes cartes répandues au-dessus du lac de Thoune, il faut de l’énergie, Le travail doit être fait. La cellule ou l’organisme vivant possède un moyen de se procurer cette énergie en l’extrayant de Son milieu par oxydation (oxydation des graisses, des sucres, des protéines, etc,) , C’est ce que dit le Dr Blum: Comment le moteur a-t-il pu extraire l’énergie du milieu avant que les processus de vie fussent présents pour le créer ?
Une fois le moteur présent (enzymes, systèmes métaboliques) , il peut facilement fournir l’énergie libre nécessaire pour construire d’autres moteurs, c’est-à-dire pour se reproduire. Mais le problème de base est celui-ci : Comment imaginer le premier moteur (complexe enzymo-métabolique) qui fournira l’énergie Couvrant les besoins de la production et les autres ? Le Dr Blum a montré que la création d’une simple protéine par l’effet du hasard est inconcevable. Cependant, toute évolution chimique ayant eu lieu avant l’apparition de la vie ne pouvait se produire que par le hasard. Le Dr Blum dit précisément cela, et espère que nous serons capables de trouver chemin et processus qui expliqueront Comment la nature a résolu ce problème mathématiquement insurmontable, sans faire intervenir une interférence ultra-matérielle. Le «créationniste» croit que Dieu a combiné des éléments afin d’en former des organismes vivants et qu’Il a formé des moteurs capables d’extraire immédiatement de l’énergie de leur milieu, ainsi que d’autres moteurs en vue de la reproduction.
Ce point de vue est parfaitement scientifique et évite l’impasse des «matérialistes darwinistes», lesquels essaient de se baser sur le hasard pour construire leurs premiers moteurs métaboliques compliqués. Une fois le moteur dessiné, fabriqué et mis en action, les processus de la vie peuvent travailler parfaitement, selon les lois connues de la thermodynamique. Par contre, les origines de la vie présentent de grandes difficultés si nous sommes des «matérialistes» » scientifiques. Et le Dr Blum, un des avocats les plus brillants de l’évolutionnisme, l’admet en posant son fameux problème :
«Comment, alors que nulle vie n’existait, des substances connues aujourd’hui pour être absolument essentielles à la vie vinrent-elles à l’existence alors qu’elles ne peuvent être formées que par des systèmes déjà vivants ?».

*) A, E, Wilder Smith, Man’s Origin, Man’s Destiny, Harold Shaw Publishers, Wheaton Illinois 60187, USA (320 pages); Du mAme auteur: Herkunft und Zukunft des Menschen, 8run- nen Verlag, Lonystrasse 19, GIESSEN (Lahn), West deutschland (Editeur M, E, Perschell), L’édition anglaise est beaucoup plus complète que l’édition allemande.

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