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La vocation d’Israël

Pour assurer le bonheur de l’humanité, Dieu avait fait après la création trois tentatives infructueuses. Il avait placé l’homme dans le paradis, d’où ce dernier fut chassé par la chute. Puis Il suscita la bonne lignée de Seth, mais la race entière s’étant pervertie, Il dut envoyer le déluge. Enfin les descendants de Noé, sauvés miraculeusement des eaux, attirèrent bientôt sur eux le jugement de la tour de Babel. Depuis le chapitre 11 de la Genèse, Dieu renonce provisoirement à s’occuper des nations; elles vont passer au second plan jusqu’au livre des Actes, au cours duquel l’Evangile pourra enfin leur être apporté.
Mais pour permettre précisément la réalisation du salut, Dieu suscite un peuple à part, destiné à donner au monde la Bible et le Messie. Par un souverain décret de Sa grâce, Il appelle en ces termes Abraham, le premier ancêtre d’Israël: « Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction… et toutes les familles de la terre seront bénies en toi », Gen. 12, 1- 3. Trois promesses essentielles sont contenues dans cet appel :
1) le don d’un pays, la Palestine ;
2) l’assurance qu’Abraham et ses descendants deviendront une grande nation
3) la bénédiction dont le peuple élu sera le canal s’étendra à toute la terre Cette bénédiction sera la révélation de Dieu contenue dans l’Ecriture, et par-dessus tout la venue du Sauveur .

Dieu répète ces promesses un grand nombre de fois à Abraham, et Il fini par les confirmer solennellement au moyen d’une alliance perpétuelle, Gen 15, 18; 17, 3-8 et 22, 16-18.
D’Abraham, l’alliance est transmise à Isaac, à Jacob et à leurs descendant! auxquels elle est solennellement confirmée: Dieu dit à Jacob: « Je te multiplierai et je ferai de toi une multitude de peuples; je donnerai ce pays à t postérité après toi, pour qu’elle le possède à toujours », Gen. 48, 4. Au Sinaï le Seigneur déclare à Israël: « Si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples… vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte », Ex. 19, 5-6.
Lorsqu’apparaît David, le roi selon le coeur de Dieu, l’ancêtre du Messie, le Seigneur lui fait cette promesse: « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi », 2 Sam 7, 16. « J’ai juré une fois par ma sainteté : mentirai-je à David ? Sa postérité subsistera toujours; son trône sera devant moi comme le soleil, comme la lune il aura une éternelle durée », Ps. 89, 36-38. C’est Jésus-Christ qui s’assiéra sur le trône de David et établira un jour le royaume messianique annoncé à Israël depuis si longtemps.
Quelle merveilleuse vocation que celle du peuple élu! Les Juifs n’y ont pas toujours été fidèles, mais Dieu les a amenés, en quelque sorte malgré eux, à en réaliser déjà une grande partie. N’oublions pas que Jésus Lui-même a dit: « Le salut vient des Juifs », Jean 4, 22.

(Extrait du livre « La destinée d’Israël »,
Editions Emmaüs, St-Légier s/Vevey) .


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Pache René
René Pache (1904-1979) a été directeur de l’Institut biblique d’Emmaüs et auteur de plusieurs livres de doctrine chrétienne. Cet article est extrait du livre Notes sur l’Évangile de Jean (éd. Emmaüs, Vennes sur Lausanne, 1963, p. 153-157, 32ème leçon, Le Saint-Esprit).