Série: Vocation chrétienne
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

4. Famille et église

Vocation chrétienne (4)

Qu’est-ce que la vocation ? L’appel que Dieu adresse à ses enfants, en vue de la réalisation de Ses plans et de ses projets en leur faveur. Elle se situe dans le dessein de Dieu, dès avant la fondation du monde. La Parole de Dieu nous en parle en des termes qui méritent toute notre attention. La vocation est « sainte » (II Tim. 1, 9), « céleste » (Héb. 3, 1) ; nous devons en être « dignes » (II Thess. 1, 11).
Il est naturel que la famille, puis l’assemblée des enfants de Dieu, l’église, soit le premier terrain où la vocation est entendue, où elle se développe et se réalise. La famille, au sein de laquelle naît l’enfant, a été instituée par Dieu. Elle est formée de deux êtres, l’homme et la femme. A tous deux, Dieu adresse une vocation. Leur foyer est constitué selon le plan divin, avec un but précis. Ils devront, dans leur vie à deux, être le reflet d’un grand mystère, dont Paul parle (Eph. 5, 32) : l’union de Christ avec l’Eglise.
C’est ainsi dans la contemplation de ce divin modèle que sont révélées, pour un couple chrétien, les directives divines.

A l’époux, Dieu adresse une vocation: dans le monde où il vit, il doit, par son comportement, être à l’égard de sa femme comme un reflet de ce que Christ est pour l’Eglise. Il est le chef de sa femme, parce qu’il doit refléter Christ, le chef de l’Eglise.

L’épouse a aussi reçu une vocation. C’est à elle que Dieu demande d’être. par son respect, son obéissance, sa soumission à son époux, le reflet de ce que Christ est en droit d’attendre de l’Eglise, son épouse.

Dans sa fidélité, Dieu, en leur confiant une si glorieuse mission, a pourvu à tout. Il a préparé les époux. Il les a qualifiés en vue de cette importante responsabilité, si bien qu’ayant tout reçu de Lui, ni J’un ni l’autre n’ont raison de s’en glorifier (1 Col. 4, 7) .
Les relations entre époux forment l’ambiance dans la famille, lui donnent sa tonalité. L’enfant, même très jeune, l’apprécie et ressent très profondément les joies tout comme les soucis que vivent ses parents. Ces choses, qu’il ressent sans les comprendre, font naître en lui ou la confiance et la paix si nécessaires à l’équilibre humain ou l’inquiétude, l’insécurité et la peur, bases de troubles ultérieurs.

Dans la famille, ce sont les parents qui devraient préparer l’avenir, la situation de leurs enfants. Mais, heureux quand leurs enfants ont acquis la certitude du salut, de nombreux parents en sont satisfaits. Ils laissent à d’autres le soin de les nourrir spirituellement! Les enfants sont livrés à eux-mêmes, c’est-à-dire laissés sans instruction religieuse de la part de leurs parents. Cela deviendrait l’affaire des moniteurs de l’école du dimanche, des évangélistes. Est-il étonnant qu’avec un repas spirituel régulier par semaine, soit une heure d’école du dimanche, un culte ou une étude biblique, plus un banquet tous les six mois (par exemple une campagne d’évangélisation ou un camp biblique} que de jeunes vies spirituelles n’arrivent pas à maturité ?

Une parole de Paul semble jeter une certaine lumière sur ce sérieux problème (I Cor. 4, 15} .Paul écrit aux Corinthiens: « C’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’évangile ». Ah, si tous les parents chrétiens pouvaient dire de leurs enfants: « C’est nous qui les avons engendrés à la vie spirituelle », il me semble certain que, comme ils prennent soin de leurs enfants selon la chair, ils prendraient le même soin pour ceux qu’ils auraient engendrés selon l’Esprit.

Ne nous trompons pas nous-mêmes, ce n’est pas s’occuper de ses enfants que de les confier à d’autres. La responsabilité des parents reste engagée devant Dieu. Le fait que Dieu, dans sa grâce, est si souvent intervenu, en utilisant le travail de moniteurs et d’évangélistes, ne justifie pas cette regrettable démission des parents. Moïse déclarait que la Parole de Dieu devait avoir la place d’honneur dans la vie du croyant: dans son coeur, sa maison, ses conversations, en tout lieu. Que se passe-t-il aujourd’hui ? Les choses du monde ne sont-elles pas le sujet principal de nos conversations ? Une petite comparaison pourrait nous être utile, si nous voulions bien la faire: Jésus disait que c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle (Matt. 12, 34} .Quel est, dans une journée, le pourcentage de nos conversations inspirées des choses du monde ? Nous découvririons alors ce que, en réalité, nous réservons pour Dieu.

Des choses matérielles, nous en parlons tous les jours, tout le jour. Elles ont même une place très importante dans nos prières. Si nous parlions en proportion autant du Seigneur avec nos enfants, Dieu retrouverait sa place dans l’actualité de nos vies, alors qu’aujourd’hui il faut des cataclysmes pour rappeler aux hommes que Dieu existe encore. La jeunesse, en Europe tout au moins, est si consciente de ce décalage, de ce manque de vie conséquente, que, pour elle, les problèmes de la vie de l’Esprit et de l’église sont devenus plus ou moins secondaires. Des conséquences graves en découlent… Cet état d’esprit, né dans la famille, est transposé dans l’église. La louange véritable en souffre: à la si grande grâce que le Seigneur nous accorde ne répondent qu’une pauvre louange et bien peu de reconnaissance.

Ainsi la vocation qui devait naître dans la famille ne s’y développant pas, par voie de conséquence, ne trouve pas son épanouissement dans l’église. Une des caractéristiques de l’Eglise primitive était qu’elle avait tout en commun. Ce. tout en commun » était une des premières conséquences de la place qu’occupait le Seigneur dans la vie des disciples et de l’Eglise. Le Seigneur seul comptait pour eux. Il était si présent au milieu d’eux qu’ils pouvaient vendre leurs maisons, distribuer leurs biens pour satisfaire aux besoins des saints. Ils étaient assurés que Jésus-Christ Lui-même pourvoirait pour le lendemain à toutes leurs nécessités, comme à celles de l’Eglise. Jésus-Christ était là, si grand, si puissant, si généreux, que pour eux aucun problème n’était insoluble. Heureuse églisç, que celle-là ! Elle connaissait la vraie puissance, à tel point qu’une seule prédication suffisait à convaincre de péché des milliers de personnes, alors qu’aujourd’hui, avec des milliers de prédications, il y a si peu de réelles conversions !

Jésus-Christ avait la place d’honneur dans la vie des premiers disciples. Tout naturellement, des vocations naissaient, dans le cadre de la famille, de l’église, chez les frères, chez les soeurs. Partout des vocations variées se manifestaient, s’exerçaient. l’Eglise croissait, se développait. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’église ceux qui étaient sauvés. Ce fut par l’épreuve de la persécution (Actes 8, 1-4) que pour la première fois les vocations préparées dans l’Eglise furent dispersées sur de nouveaux champs de travail. De nos jours encore, Dieu emploie l’épreuve pour guider les siens et les envoyer là où ils ne seraient pas allés (Jean 21, 18) .Le livre des Actes nous montre aussi (ch. 13) cette merveilleuse collaboration du Saint-Esprit et de l’Eglise: le Saint-Esprit ordonnant, l’Eglise obéissant, envoyant, s’associant. Les moyens de l’Eglise étaient la prière rendue plus efficace par le jeûne, leur permettant de mieux entendre la voix de Dieu; l’imposition des mains, ce témoignage d’amour, d’identification, de solidarité et de communion. L’église, en reconnaissant l’appel de ses envoyés, reconnaissait son propre appel: elle était solidaire avec eux. Il n’est pas étonnant de voir, à leur retour, ces envoyés si heureux de tout partager avec l’église.

En conclusion, une constatation s’impose. Toute victoire est possible dans le foyer tant que le Christ en est le centre. La victoire est une réalité dans l’Eglise; les choses impossibles à l’homme sont normales quand Christ en est vraiment le Seigneur et le Maître. Nous croyons que toute victoire est encore possible aujourd’hui comme autrefois, à la condition que le Seigneur retrouve dans nos foyers et nos communautés la place dont Il est digne. .Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense adroitement la Parole de la Vérité (II Tim. 2, 15) .Dans ta vocation d’époux, de père, d’enfant de Dieu, de sacrificateur, de serviteur, remplis bien ton ministère !


Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Série : Vocation chrétienne