Dossier: Foi et société
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Abandonner… ou persévérer ?

Parfois, nous aurions envie de tout plaquer. La vie chrétienne nous paraît impossible. En réalité, la vie chrétienne est impossible surtout si nous comptons sur nos propres forces pour la vivre ! Sans compter totalement sur la puissance de Christ qui vit en nous, nous ne parviendrons à aucun résultat : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi. » (Gal 2.20) Cherchons à laisser cette puissance de vie nous transformer et agir en nous et au travers de nous. Toutefois, ce travail ne se fera pas sans nous ; notre volonté doit également être engagée (2 Pi 1.5).

Je suggère trois domaines importants dans lesquels il nous incombe de persévérer.

1. Persévérer

a. Persévérer à traduire les vertus chrétiennes en actes quotidiens

Job était un homme intègre et droit qui révérait Dieu et évitait de mal faire (Job 2.3). Dans la traduction du Semeur, le texte précise qu’il « persévérait dans son intégrité ». Nous savons par ce récit que la détermination de Job à rester intègre lui a coûté cher. C’est le combat du témoignage vécu ; il consiste à vivre et transmettre des valeurs battues en brèche : la fidélité, le mariage, la pureté, l’honnêteté, l’écoute, la gentillesse, le pardon, etc.

Notre comportement est un enjeu très important, car de là découle la crédibilité de notre message. Le « blablabla » théologique, nos idées et nos convictions religieuses n’intéressent pas nos contemporains. Mais des personnalités transformées par Dieu les interpellent ; des gens agréables à fréquenter aussi. Des familles heureuses les intriguent, de même que des gens confiants et paisibles dans l’adversité.

Pendant des années, Dieu s’est battu avec moi pour me faire comprendre ce qui devait changer dans ma façon d’être. Certaines choses ont changé et le combat continue toujours dans d’autres domaines. Pas de répit et de repos si nous voulons vivre pour la gloire de Dieu. À une période de ma vie, Dieu m’a montré que mes attitudes et mes réactions face à mes semblables devaient changer car la crédibilité même de mon témoignage était mise en cause. Je savais que ces choses devaient changer et je voulais qu’elles changent, mais je n’allais pas jusqu’au bout de ma détermination pour que ce changement ait lieu. Dieu a donc frappé un grand coup pour m’arrêter : mon fils aîné a décidé de quitter la maison après son bac et de s’établir dans un autre pays. Ce départ m’a bouleversé. Je l’ai pris comme un verdict de Dieu qui me disait : « Tu n’as pas un bon témoignage chrétien ». Quelques mois plus tard, je suis allé voir mon fils pour lui demander pardon de ne pas avoir eu un bon témoignage comme serviteur de Dieu et comme père. Il va sans dire que j’ai aussi demandé pardon à Dieu et commencé à modifier des aspects de mon comportement, de mes attitudes, de mes réactions et de mes paroles.

Certaines personnalités sont comme un torrent qui descend de la montagne avec une grande force ! On ne peut pas empêcher un torrent d’être un torrent, mais on peut construire des digues et canaliser sa force. De la même manière, Dieu ne veut pas anéantir notre personnalité, mais la canaliser, afin qu’elle ne soit pas un torrent qui fait des ravages, mais un cours d’eau qui apporte et entretient la vie autour de lui.

C’est dans la famille, dans les relations avec notre entourage et dans le travail que notre persévérance à vivre les valeurs bibliques doit se voir. Ce combat est souvent terrible et il peut paraître plus simple de laisser le torrent qui est en nous faire des dégâts plutôt que de changer ce qui est à changer. Mais c’est faux. Laisser aller est seulement plus simple en apparence. En réalité, la vie est plus pénible pour tout le monde et pour nous-mêmes, car nous vivons en permanence dans la défaite. Dieu est alors obligé de nous frapper pour nous arrêter dans notre marche, et pour nous arracher à la médiocrité.

« Sois toi-même en tout un modèle d’œuvres bonnes. Que ton enseignement soit fidèle et qu’il inspire le respect. Que tes paroles soient justes et inattaquables, afin que même nos adversaires soient couverts de honte, ne trouvant aucun mal à dire de nous. » (Tite 2.7-8)

b. Persévérer dans notre engagement dans une église locale

Nous vivons à l’époque de l’individualisme. Mais un chrétien ne peut pas être individualiste. Si le salut est individuel, il ne doit pas nous faire oublier la dimension communautaire ou collective de l’action de Dieu. En effet, « il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gen 2.18), mais « il est bon et agréable que des frères habitent unis ensemble. » (Ps 133.1) Dieu nous sauve individuellement pour se former un peuple qui lui appartienne, afin d’agir et de se révéler à travers ce peuple (Jn 11.52).

À travers mon témoignage personnel, des gens entendent parler de Dieu. A travers le témoignage d’une église locale, c’est une commune, une ville, une région qui est interpellée par Dieu. A travers le témoignage de l’ensemble des églises locales, c’est tout un pays qui peut être interpellé. Persévérer dans notre action dans une église locale, c’est faire le choix de vivre en famille, c’est vouloir la complémentarité et c’est choisir un lieu de refuge, un lieu dans lequel on peut être soigné et aussi aider les autres à se soigner.

Le culte d’adoration, l’apprentissage de la vie chrétienne par l’enseignement, la mise en pratique, et la prière sont indispensables à notre croissance personnelle. Prophètes, enseignants, évangélistes et pasteurs sont des dons de Dieu à l’Église pour notre perfectionnement. Tout comme, dans le couple, Dieu utilise l’un pour faire progresser l’autre, dans les églises, Dieu utilise les uns et les autres pour le perfectionnement de chacun.

Je désire m’arrêter quelques instants sur un domaine tout pratique, dans lequel nous manquons souvent de persévérance. Nous sommes dans une société dans laquelle le règne du mal fausse les relations, crée des déséquilibres, des injustices et toutes sortes de malheurs. Or, nous devons apprendre à vivre selon les principes du royaume dans la communauté, car le monde doit voir ce que Dieu peut faire. Le monde vit dans une société régie par la puissance de Satan ; nous portons la responsabilité de lui montrer ce qu’est une communauté de personnes transformées par Dieu et dirigées par Dieu. De l’éthique personnelle nous passons à l’éthique communautaire : « Mes frères, gardez-vous de toute forme de favoritisme : c’est incompatible avec la foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ. » (Jac 2.1) « Ne laissez aucune parole blessante franchir vos lèvres, mais seulement des paroles empreintes de bonté. Qu’elles répondent à un besoin et aident les autres à grandir dans la foi. Ainsi elles feront du bien à ceux qui vous entendent. N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu car, par cet Esprit, Dieu vous a marqués de son sceau comme sa propriété pour le jour de la délivrance finale. Amertume, irritation, colère, éclats de voix, insultes : faites disparaître tout cela du milieu de vous, ainsi que toute forme de méchanceté. Soyez bons et compréhensifs les uns envers les autres. Pardonnez-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ. » (Eph 4.29-32)

Les rapports de force dans l’église doivent disparaître pour faire place à la bonne entente par la pratique du pardon, de la patience et de l’amour, ce qui implique dialogue et écoute. Dans l’église, nos grands défis sont de pratiquer l’accueil, l’acceptation de l’autre et le droit à la différence1.

Dans notre société technicienne, la formation et le contrôle des connaissances sont tels que beaucoup ont peur de ne pas être à la hauteur et d’être un jour disqualifiés. Les chrétiens évangéliques ne croient pas à la théorie darwinienne de la sélection naturelle, mais il arrive pourtant que des églises pratiquent une sorte de sélection. Il n’y a pas que la richesse ou la position sociale qui peuvent créer des différences entre nous. Il y a la santé, l’intelligence, l’aspect physique, les goûts et les intérêts (sportifs, musicaux), le penchant pour certaines doctrines, etc. Aussi dans l’église, veillons à ce qu’il n’y ait :

– Pas de favoritisme
– Pas de compétition
– Pas de concurrence

 La ségrégation est l’oeuvre du diable. Dans la société, on écrase, renvoie, dévalorise et domine les faibles, ceux qui ne sont pas performants. Quelles que soient nos différences, nous sommes tous égaux face au péché et tous au bénéfice de la même grâce. L’église doit être une vraie famille dans laquelle chacun se sent accueilli, accepté, aimé, respecté, protégé, bref, en sécurité face à l’agressivité de ce monde. Ne vous est-t-il jamais arrivé de rentrer dans votre foyer après avoir affronté les dures réalités d’un monde sans pitié, de retrouver votre conjoint et vos enfants, et de ressentir un immense bien-être : celui de vous savoir accepté(e) et aimé(e) ? Nous devons persévérer et tout mettre en oeuvre afin qu’il en soit de même dans notre église locale et qu’elle devienne un lieu d’accueil, un refuge et une famille au milieu cette société sans pitié.

Dans l’église, la propre justice et l’orgueil ne sont pas de mise. Nous n’écartons pas les gens qui ont des problèmes, les gens en situation d’échec, ou ceux qui ne sont pas d’accord avec nous. Jésus n’a ni accusé, ni recalé un Pierre qui avait renié, trahi. Dans l’église, il devrait toujours être possible d’opérer un retour sur soi, un retour à Dieu, un nouveau départ, sans perdre l’amitié et l’amour de la communauté. Soutenir et affermir les autres, qu’ils soient en échec ou qu’ils réussissent, telle est notre responsabilité. « Quand tu seras converti, affermis tes frères ! » (Luc 22.32) Ainsi le renégat a une nouvelle chance, et il devient à son tour celui qui exhorte.

La société favorise le tri, l’église accueille, annonce la grâce, pratique le pardon, donne une nouvelle chance. Vivre ce programme demande beaucoup de persévérance, mais je suis appelé à le vivre. Est-ce que je vais répondre présent dans un esprit de service, d’écoute et de prière ?

c. Persévérer dans notre mission d’évangéliser

En Europe, un constat semble s’imposer : la foi et le christianisme ont fait leur temps. Aucun doute, nous sommes bien dans une ère post-chrétienne, et il n’est pas facile de persévérer. La tentation de baisser les bras nous guette. Même en Suisse, pays de la Réforme, l’évangélisation devient difficile. Nous pouvons ne regarder, dans notre vieille Europe, que la réalité négative et perdre le désir de persévérer. Mais nous pouvons aussi voir ici et là que Dieu fait, même en Europe, des choses formidables :

– Il y a des villes dans lesquelles les églises progressent.
– Il y a des jeunes bouillants pour Dieu. Ça existe encore !
– Il y a des athées qui se convertissent, des scientifiques et même des philosophes qui se tournent vers Dieu.

Lorsque, dans les réunions de baptême, nous entendons des témoignages de conversion, nous sommes émus par la manière dont Dieu s’y prend pour transformer des vies. Un missionnaire de passage en France a dit un jour que nous avions un esprit de défaite dans notre manière d’évangéliser. Il voyait les choses de l’extérieur avec lucidité, et nous avons tous été remis en question. Ne tombons pas dans le piège de cultiver un esprit de défaite. Nous sommes des enfants du Dieu tout-puissant et des disciples du Ressuscité, le grand vainqueur de tous les temps.

L’évangélisation de l’Europe ne dépend pas seulement de ce que nous pourrions appeler « les professionnels de l’évangélisation ». Elle est l’affaire de chacun (2 Tim 4.5) et a comme point de départ ce que nous vivons au sein de nos églises. Aujourd’hui nous sommes confrontés à l’indifférence de ceux qui sont confrontés au message de l’Évangile. Aussi, comme les premiers disciples, nous avons besoin d’apprendre, de pratiquer, de servir, par la puissance du Saint-Esprit pour surmonter cette difficulté propre à notre temps.

En parlant du péché et en expliquant ce qu’il signifie, nous agissons à contre-courant. Il en est de même avec la réalité de la perdition. Mais c’est le seul moyen de parler du salut et de la conversion avec efficacité, et d’ébranler l’indifférence. De plus, c’est rester fidèle au message tel que la Bible le transmet : les temps changent, mais pas le cœur de l’homme. Nos contemporains ont besoin de découvrir la nouvelle naissance que Dieu peut produire par la conversion.

Le message de Pierre le jour de la Pentecôte débouche sur le thème de la repentance : « Les hommes qui avaient écouté eurent le coeur vivement touché. » (Act 2.37a) Nous ne pouvons pas évangéliser autrement. Proclamer, convaincre, persuader par le Saint-Esprit (Paul renversait les raisonnements qui s’élevaient contre Dieu), proposer un choix, être clairs : voilà notre mission.

Tout ceci nécessite la prière en église et la recherche de la volonté de Dieu pour vaincre l’indifférence, tout en comptant sur le secours du Saint-Esprit. Il est avec nous dans notre marche. Il nous aide à utiliser efficacement le cerveau que Dieu nous a donné, afin de réfléchir à l’évangélisation de nos villes.

Le Saint-Esprit peut nous rendre ingénieux pour le salut de ceux qui vivent autour de nous. Mais comme nous l’avons vu au début, la qualité de nos vies et de nos églises vont jouer un grand rôle dans l’évangélisation.

2. Où trouver la force de persévérer ?

Celui qui n’a plus envie de persévérer en est au stade du découragement. C’est une expérience que chacun de nous peut traverser. Par deux fois, au cours de ma vie, le découragement m’a conduit à abandonner provisoirement le ministère d’évangéliste, pour reprendre une activité professionnelle. Et chaque fois, Dieu m’a ramené à ma vocation première. Le sentiment que notre combat n’aboutira pas est un piège redoutable. Ne nous en étonnons pas ; nous sommes engagés dans un combat qui nous dépasse. Combat qui implique Dieu et Satan, le bien et le mal, et toutes sortes de forces invisibles. L’enjeu de ce combat est cosmique et éternel. L’ennemi est redoutable.

Comment pourrions-nous être autrement que fatigués et découragés par moments ? Parfois, nous oublions la dimension spirituelle de cette lutte et, sans nous en rendre compte, nous luttons par nos propres forces. À ces éléments spirituels, il ne faut pas oublier d’ajouter des réalités tout à fait simples et terre à terre. Nous sommes faits de chair et de sang ; nous avons un corps qui se fatigue et un psychisme vulnérable. Tous ces éléments varient beaucoup d’un individu à l’autre, mais rassurons-nous, ce n’est pas un obstacle pour Dieu. Le faible sera peut-être même avantagé, car il devra compter sans cesse sur le secours et la grâce de Dieu.

La réalité du découragement a été, notamment, celle de David2. Ce qui se dégage de ces plaintes se nomme sentiment d’abandon, pleurs, silence de Dieu, triomphe des ennemis, solitude, absence d’exaucements. Oui, le découragement, la fatigue et les échecs peuvent facilement nous désarçonner. Paul résume pour les chrétiens de tous les temps ce qui compte plus que tout dans de tels moments : la foi, l’espérance et l’amour : « En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour. » (1 Cor 13.13)

a) L’amour de Dieu

Il nous fait grâce, nous pardonne, nous accepte, nous écoute et nous comprend.

L’amour de Dieu nous propose de parler avec notre Père par la prière, de nous confier à lui, plutôt que de nous culpabiliser sans fin de nos échecs et de nos défaites. Ce n’est que par une démarche spirituelle que nous trouverons la force de persévérer.

Le premier pas vers la persévérance est de vivre de la grâce de Dieu. L’amour, c’est la nature même de Dieu. À cause de son amour, Dieu nous fait grâce. Il nous a aimés alors que nous étions encore pécheurs. Il nous a aimés pour nous sauver. Si le pécheur est sauvé par la grâce de Dieu, à bien plus forte raison le chrétien peut compter sur la grâce de Dieu pour le soutenir dans sa marche.

Avant de renier Jésus, Pierre avait compté sur ses propres forces. Il a pu constater l’échec de la volonté humaine, de l’effort humain, face au gigantesque défi spirituel de suivre Jésus. Le découragement aurait pu s’installer d’une manière permanente, mais Dieu lui a fait grâce. Nous pouvons désespérer de nous-mêmes, mais Dieu nous aime et nous fait grâce.

b) L’espérance

L’espérance chrétienne plonge ses racines dans l’événement extraordinaire de Pâques, dans la résurrection et la puissante victoire de Jésus-Christ. Nous pouvons persévérer parce que nous avons une raison d’espérer. Jésus est venu, Jésus a vaincu, Jésus est présent dans nos vies, Jésus revient. L’événement de Pâques est notre force ; la force de celui qui sait qu’il se trouve du côté du vainqueur.

c) La foi

La foi, c’est comme les rails pour le train. Il n’y a qu’à se laisser guider, conduire, diriger. Le train ne va pas où il veut, mais là où le constructeur des voies et le conducteur le veulent. Il m’arrive pourtant de dérailler et de sortir des rails de la foi. Et un train en dehors des rails, ça ne va pas très loin.

Telle mésaventure se produit par exemple lorsque je veux absolument fixer un but qui n’est celui de Dieu, imposer chaque étape, mesurer les résultats, constater les victoires. Lorsque nous sommes prisonniers de l’idée de la productivité, de la vitesse d’exécution et du succès dans l’oeuvre de Dieu, nous ne sommes plus sur les rails de la foi, et nous n’avons plus la force de persévérer. La foi est une façon de posséder ce qu’on espère, un moyen de connaître des réalités que l’on ne voit pas (Héb 11.1). Ce n’est que par la foi que nous pouvons être approuvés de Dieu (Héb 11.2). D’une certaine manière, nous pouvons donc dire que ce n’est que lorsque notre travail est accompli en comptant pleinement sur Dieu, sur son action, sur sa puissance, que Dieu le bénira. Le verset 6 nous dit bien que sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu. Car « la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. » (1 Jean 5.4)

L’impression que rien ne se passe ne prouve pas que Dieu n’agit pas. Il agit, mais selon ses voies, selon son temps. Sommes-nous convaincus que la parole de Dieu ne retourne jamais à lui sans avoir produit un effet ? (Es 55.11)

Ce qui compte, ce n’est pas ce que nous réussissons à faire, mais c’est l’oeuvre que Dieu fait dans nos vies pendant que nous travaillons pour lui. Le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux nous parle de tout ce que les hommes de Dieu n’ont pas vu, n’ont pas obtenu, en marchant par la foi. Mais ils ont été rendus capables de persévérer, et Dieu a aussi le pouvoir de le faire pour nous. Persévérons donc dans une attitude personnelle à la gloire de Dieu, dans une vie d’église guidée par les principes du royaume et dans notre mission d’évangéliser.

1Acceptation de l’autre et tolérance du péché ne sauraient cependant être confondues, comme le soulignent plusieurs autres passages de cet article. Le « droit à la différence » est, on le sait, régulièrement invoqué dans notre société pluraliste pour justifier tous les comportements déviants imaginables. Les deux Épîtres de Paul aux Corinthiens répondent à ces distorsions de l’idée d’ « acceptation de l’autre » de façon approfondie. (N.d.l.r.)
2 Voir par exemple, les plaintes saisissantes suivantes : Ps 13.1 ; 22.2 ; 25.17-18 ; 39.12 ; 42.3

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : Foi et société
 

Peythieu André
André Peythieu est missionnaire à l’Île de la Réunion après avoir travaillé durant deux décennies en Bretagne pour l’implantation d’une église à Vannes. Cette implantation a été un travail long et harassant où sa persévérance a été mise à l’épreuve.