Dossier: Le Salut
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Crucifié « à notre place » ?

Quel rapport entre mon destin personnel et la mort par crucifixion, il y a 2000 ans, d’un obscur ressortissant juif d’une ointaine province de l’Empire romain ?

Telle est la question éternellement débattue par tous ceux qui prirent connaissance de ces faits, y réfléchirent, et déciderent que ce rapport était de la plus extréme importance, ou au contraire choisirent de l’ignorer.

Les premiers écrits néotestamentaires rendent compte de ce débat et nous apprennent que les uns considéraient déja le message de la Croix de Christ comme un scandale, ou une folie — et les autres comme leur seule chance de salut (cf. 1 Cor 1.23-24 ; 2.2 ; Gal 1.6-9).

Pour si injuste et ignoble qu’ait été cette condamnation d’un innocent, il est pourtant un élément de cette affaire que personne ne doit sous—estimer. Cette crucifixion ne fut pas un tragique accident sur la route d’une impuissante victime. Une lecture attentive des Écritures, une écoute des enseignements de Christ lui-même et des apôtres après lui, nous révèlent qu’il fallait que ces événements arrivent, qu’ils étaient selon le plan de Dieu, que Christ savait au devant de quoi il allait, et que sa mort (conjointement a sa résurrection et a son ascension) allait déterminer sa victoire, rendre gloire au Père — et nous ouvrir les portes du salut. Puisqu’il n’y a donc pas de christianisme biblique sans la Croix, il est vital de bien comprendre la signification de celle—ci. C’est a cette tache que nous voulons nous atteler.

Quel sens donner a la crucifixion de Jésus ?

Beaucoup d’opinions se sont formées à ce sujet. Certaines interprétations contiennent des éléments intéressants, mais une seule d’entre elles nous semble entièrement répondre aux critères bibliques. Quelques échantillons des thèses les plus courantes :

1. La mort de Christ constituerait une rançon payée à Satan afin qu’il relâche les pécheurs que Dieu veut sauver. Se fondant sur des passages comme Mat 20.28 ; Marc 10.45 ; 1 Cor 6.20, cette conception fut défendue par Origène ou par Augustin. Quoique astucieuse, elle est liée à une compréhension défectueuse qui a dominé le christianisme jusqu’au xie s. Or, Satan fut jugé à la Croix (Jean 12.31 ; 16.11 ; Col 2.14-15) et sera emprisonné pour l’éternité (Apoc 20.10) ; le Créateur ne lui doit rien.

2. Jésus, par sa vie obéissante aurait fait une récapitulation, un résumé parfait de toutes les étapes de la vie humaine. Il aurait réussi là où Adam et ses descendants ont fauté (cf. Rom 5.12-21 ; Héb 2.10 ; c’était l’opinion d’Irénée). Or, s’il est vrai que Jésus fut sans péché (1 Jean 3.5 ; Jean 8.44), c’est de sa mort, de sa résurrection et de sa glorification que provient notre salut, et non seulement de sa vie terrestre parfaite.

3. Jésus aurait en quelque sorte dédommagé Dieu du déshonneur entraîné par le péché d’Adam : sa mort constituerait une offrande qui compenserait le ravage de nos fautes. Dès lors, Jésus pourrait offrir le salut à ceux qui se convertissent (cf.1 Pi 2.21 ; 1 Jean 2.6 ; Pélage, Anselme, Lélius et Fauste Socin, du ive au xvie s. défendirent ce point de vue). Or, cette théorie ne rend pas justice à des passages comme 1 Pi 2.24 ou Rom 5.6-10. Par sa mort, Jésus n’a rien remboursé à qui que ce soit !

4. La mort de Christ démontrerait l’amour de Dieu, et exercerait par là une influence morale sur l’homme. Cet acte adoucirait le cœur du pécheur pour l’amener à la repentance ; l’homme, étant spirituellement et moralement malade, aurait besoin de cette preuve d’amour (Rom 5.8 ; 2 Cor 5.17-18 ; Phil 2.5-11 ; Col 3.24 ; c’était la position d’Abélard, xie s.). Or, la mort de Christ fut plus qu’une influence morale. En recevant la condamnation que nous méritons, Jésus accomplit le seul acte de justice suffisant au règlement de notre dette envers Dieu (Mat 20.28 ; Apoc 5.9 ; Rom 3.24-25 ; 5.6,10).

5. Une démonstration de la justice de Dieu (théorie gouvernementale), Dieu voulant illustrer, par la mort de Christ, sa haine des violations de sa juste Loi. Les souffrances de Christ n’auraient rien expié du tout ; elles ne feraient que traduire l’estime que Dieu vouait à sa Loi et à son gouvernement de la race humaine (Ps 2 et 5 ; Es 42.21 ; position de Grotius, xvie s.). Or, la mort de Christ fut d’abord le moyen d’apaiser la colère du Dieu offensé (Rom 3.24 ; 1 Jean 2.2), et de fournir au pécheur la réconciliation que ce dernier n’aurait jamais pu obtenir par lui-même (2 Cor 5.21 ; 1 Pi 2.24).

6. Une démonstration mystique d’amour qui permettrait à la mort de Christ d’exercer une mystérieuse influence sur l’homme pour le pousser à être « bon » ; la mort sacrificielle inspirerait les hommes à agir charitablement ; elle permettrait de « sentir et goûter l’Infini » (Schleiermacher, xviiie s. ; cette théorie s’appuie sur Héb 2.10, 14-18 ; 4.14-16) . Or, les chap. 3 à 7 de l’Épître aux Romains enseignent que l’homme n’est pas bon, et qu’il est incapable d’agir selon les normes divines. Au préalable, sa culpabilité à l’égard de Dieu doit être ôtée : Christ est mort dans ce but.

7. Un accident, parce que Christ, si concentré sur sa prédication du Royaume, n’aurait pas vu arriver sa mort. Cette mort n’aurait pas été destinée à servir à quoi que ce soit (Albert Schweitzer, xxe s.). Or, Jésus a prédit, et accepté, sa mort (Mat 16.21 ; 17.22 ; 20.17-19 ; 26.1-5), laquelle était dans le plan de Dieu (Actes 2.23) parce qu’il fallait qu’un homme parfait subisse le jugement divin à la place de l’humanité (És 53.4-6).

8. Un acte de substitution. Jésus-Christ s’interposa entre la colère de Dieu et la race humaine pécheresse et coupable. Christ s’est constitué comme victime pour endurer la colère de Dieu envers les péchés de l’humanité ; il fut puni à notre place (2 Cor 5.21 ; 1 Pi 2.24 ; Héb 9.28 ; És 53.4-6). Christ, par sa mort, répondit totalement aux exigences divines sur les plans légal, moral, et personnel. Il a offert le seul et unique sacrifice parfait pour régler la question du péché.

Les sept premières conceptions ci-dessus sont déficientes. La huitième est la seule qui corresponde à la généralité de l’enseignement biblique. Regardons de plus près la doctrine de « la mort pénale en substitution de Jésus-Christ ».

La mort de Christ : une satisfaction et une substitution pénales

A-La substitution pénale : une notion largement répandue

Trois observations :

1. La mort de Christ occupe une place importante dans les Évangiles.

2. La mort de Christ fut le but de son incarnation, car sa mission était de donner sa vie comme une rançon2. Ce concept était familier en Israël3.

3. Même dans le monde païen gréco-romain, le principe de « substitution » légale était familier.

Cependant, beaucoup de théologiens, comme nous l’avons constaté, n’ont pas admis la centralité de cette notion. Historiquement, l’abandon du principe de substitution légale coïncide généralement avec l’apparition de toutes sortes de questionnements, tels que :

1. La mort de Christ était-elle une nécessité ou une option arbitraire ?

2. La mort de Christ était-elle ancrée dans l’amour et / ou dans la justice de Dieu ?

3. Cette mort fut-elle le remède à la culpabilité inhérente au péché originel, ou aux seuls actes de péché ?

4. Christ a-t-il souffert pour les crimes de l’humanité, ou seulement pour servir de bon exemple ?

Pour retrouver une base digne de foi, établissons tout d’abord que la nécessité du salut repose sur quatre réalités :

1. Le caractère de Dieu : sa justice (Deut 32.4 ; Ps 89.15 ; Gen 18.25 ; Rom 9.14), sa sainteté (Ex 15.11 ; Ps 89.36a ; Es 6.3 ; Hab 1.13), sa haine du péché (Ps 5.5-7 ; Nom 11.1 ; Héb 12.29), mais aussi son amour (1 Jean 4.7,8,16).

2. La Loi de Dieu (Lév 11.44 ; Deut 5.20, 29 ; 11.26-27 : Jac 2.10 ; Gal 3.10) à laquelle aucun pécheur n’a jamais complètement obéi (Rom 3.23).

3. La nature du péché adamique, inné en chaque être humain (Ecc 7.20 ; Éz 22.4 ; 18.4 ; Jac 2.10 ; Rom 3.9 ; 5.12).

4. Un besoin général de purification et de pardon (Ps 32.1 ; Luc 1.77 ; Act 13.38 ; Éph 1.7 ; Col 1.13-14 ; 2.13 ; Héb 1.3c ; 2.17c ; 7.27e), de victoire sur le péché (Éph 4.20-5.21 ; 6.14-17 ; Rom 7.22-25), de vie éternelle et de sécurité (Jean 3.16, 36 ; 5.21,24 ; 10.27-29 ; 17.2-3 ; Rom 5.17 ; 2 Tim 4.18 ; 1 Cor 1.8-9 ; Éph 1.4-5 ; Jude 1, 24).

B-Harmonie entre l’A.T. et le N.T.

Le Nouveau Testament établit que la conception et l’accomplissement du salut trouvent leur anticipation dans l’Ancien Testament ; les divers sacrifices prescrits par la Loi de Moïse sont la meilleure introduction au message de la Croix4. La nécessité de substitution et de satisfaction exigée par le Créateur pour régler la question du péché est du reste aussi vieille que l’homme. Cette nécessité s’est imposée jusqu’à la mort de Christ5. Les victimes offertes sur l’autel avaient pour but de mettre en évidence la sainteté et la justice de l’Éternel, l’état de corruption totale de la race humaine, la culpabilité entière de l’individu. Mais surtout, les sacrifices d’expiation révélaient que Dieu, en tant que Sauveur, était disposé à pardonner les péchés, non sur la base des œuvres, mais en raison de l’offrande d’une vie innocente que Dieu, dans sa grâce, accepterait en guise de substitution pour le coupable. Résumons brièvement cette doctrine fondamentale du christianisme biblique.

C-Portée de l’œuvre de la Croix pour les croyants

Voici quelques termes bibliques clés pour la bonne compréhension de cette œuvre :

1.  La mort de Christ fut une substitution pénale (légale). « Christ est mort pour les pécheurs » (Rom 5.8). Comment comprendre la préposition « pour » ? Elle traduit deux prépositions grecques différentes :

– (anti) : signifie parfois « pour ; au lieu de » (Mat 20.28, Marc 10.45 sont les seules références du N.T. qui mettent l’accent sur la substitution) ;

(hyper: « pour ; à la place de, pour le bienfait d’un autre »6. Toutefois, il semble bien que « hyper » dans 2 Cor 5.14, 21 ; Gal 3.13 recouvre aussi le sens de anti, et probablement aussi dans Jean 11.50 ; 18.14.

Déduction : la mort de Christ fut la mort de tous, parce qu’il subissait la condamnation que mérite toute créature. En devenant l’objet de la colère divine à l’égard du péché de l’homme, Christ a agi « au lieu de nous, pour notre bienfait, et à notre place ». Jésus-Christ assuma tous les égarements des hommes rebelles à leur Créateur. Selon 2 Cor 5.21 ; Gal 3.13, il est devenu « péché » en prenant la malédiction qui nous était destinée. Cette œuvre inouïe dépasse notre compréhension ! Elle ne peut que recevoir notre humble acceptation, notre constante adoration, et surtout déboucher sur une qualité de vie prouvant notre attachement respectueux à la personne de Christ.

2.  Aux yeux de Dieu, la mort de Christ a une valeur éternelle, parce que son amour, sa justice et sa Loi ont été satisfaites ; toutes les exigences divines envers les hommes se trouvèrent satisfaites en cette mort. Christ devint une offrande propitiatoire pour apaiser (la propitiation) le Dieu en colère, offensé7.

 3.  La mort de Christ fut un acte de réconciliation, le but étant de rétablir le contact avec le Dieu dont l’homme s’était volontairement détourné8. Par sa mort, Christ a potentiellement éliminé l’opposition et la rébellion humaines contre Dieu9. Toutefois, il nous appartient, sous l’éclairage de la Parole et du Saint-Esprit, de répondre à cette offre par la repentance et la foi (Act 20.21).

 4.  La mort de Christ fut une rédemption de portée universelle, mais son fruit n’est récolté que par ceux qui le reçoivent, c’est-à-dire par ceux qui passent par une authentique conversion. Trois verbes grecs différents l’expriment plus précisément :

a.  Christ a acheté l’esclave (au marché) pour le libérer10.

b.  En acquérant le pécheur repentant, Christ le libère de l’esclavage et de la malédiction de la Loi. La Loi n’a plus aucun droit sur celui qui s’est réfugié dans l’œuvre de Christ11.

c.  C’est au prix de son sang précieux, de sa vie, que Christ a payé la rançon, le rachat12.

La mort de substitution pénale de Jésus-Christ, satisfaisant et apaisant Dieu, réglant la question du péché, est une réalité. Chez le croyant, cette mort devrait toujours engendrer un amour sincère pour chaque Personne de la Trinité, l’amour des autres, une vraie haine et une solide horreur du péché, un désir de service et de sacrifice, et une dynamique en vue d’une conduite sanctifiée.

D-Portée de la Croix pour l’humanité en général

Une question a divisé, divise, et divisera les théologiens… et ceux qui les écoutent : Christ est-il mort uniquement pour les « élus », les « nés de nouveau » ? Ou bien a-t-il payé la dette de toute l’humanité ?

Puisqu’un verset comme Jean 3.16 est souvent invoqué dans ce débat, que représente donc ce « monde » que Dieu a tant aimé qu’il lui a donné son Fils ? Le mot grec (cosmos) désigne, dans la philosophie grecque, la totalité de l’existence spatiale et temporelle de la création, de l’univers, dans un ordre perceptible (Homère, Hésiode, Anaximandre, Platon, Aristote, etc.). Dans les écrits apocryphes de la LXX, ce sens s’y trouve (Sagesse, 2 Maccabées, 4 Maccabées). Fait intéressant : l’hébreu biblique n’a aucun équivalent, ni concept, ni mot correspondant au grec « cosmos ». L’A.T. appelle l’univers « ciel et terre », « tout » (Jér 10.16 ; Ps 103.19 ; És 44.24 ; Ps 8.7). Le « monde » est toujours une entité en rapport avec le Créateur (Gen 1.1-2.4a ; cf., Ps 136 ; 148 ; Amos 4.13 ; 5.8 ; 9.6). Comme dans le grec séculier et le judaïsme hellénisé, le N.T. emploie « cosmos » comme « monde » avec trois usages :

a. l’univers (Act 17.24 ; Jean 1.3) ;

b. la sphère ou le lieu de la vie humaine, la terre (Marc 8.36 ; Mat 4.8 ; Luc 4.5 ; cf. Jean 1.9 ; 2 Cor 1.12) ;

c. l’humanité, le lieu appartenant à l’activité des hommes (Jean 3.19 ; 2 Cor 5.19, surtout là où l’activité divine salvatrice est à l’œuvre). Notons aussi la signification de « cosmos » dans Rom 5.12ss ; 3.6, 19 ; 8.20-22. Quant au « nouveau monde » à venir, il n’est jamais appelé « cosmos », mais « Royaume de Dieu », « nouveaux cieux et nouvelle terre » ; le « cosmos » est corrompu, provisoire, et voué à la disparition ; le Royaume est parfait, incorruptible et éternel (lisez les descriptions de l’apôtre Jean concernant le « cosmos », Jean 1.29 ; 7.7 ; 15.18ss ; 12.31 ; 16.11 ; 1 Jean 5.18).

Les divers sens du terme « cosmos » ne peuvent donc pas autoriser une application restrictive de la doctrine de la substitution. Du reste, cette doctrine ne produisit pas de controverse générale parmi les chrétiens jusqu’en 1618. C’est à ce moment en effet que les descendants spirituels de Calvin, réunis à Dordrecht, en Hollande, radicalisèrent leur position : Christ n’est mort que pour les élus. Or, de grands noms de l’histoire chrétienne, Clément d’Alexandrie, Eusèbe, Athanase, Chrysostome, Augustin, Luther, Latimer (martyr), Coverdale, Cranmer, Schaff, Edersheim, A.T. Robertson (le plus grand grammairien américain du grec du N.T.), croyaient sans broncher que Christ est mort pour payer la dette de toute l’humanité. C’est aussi notre profonde conviction.

A. Voici les références utilisées par ceux qui affirment que Christ est venu procurer le salut uniquement à une petite minorité, les élus. Suivies de mes commentaires…

– És 53.5 : si l’on interprète ce verset dans son contexte, le Messie allait mourir uniquement pour Israël ! Or, Paul l’applique à tous dans Romains 5.6,8.

– Mat 1.21 : peut-on réellement appliquer ce verset uniquement aux juifs ? Si oui, aucun non-juif n’a jamais été sauvé !

– Mat 20.28 : « plusieurs » désigne-t-il contextuellement les juifs seulement ? Si oui, il n’existe aucun non-juif sauvé. Idem pour 26.28, et pour Jean 10.15.

– Act 20.28 ; Gal 3.13 ; Éph 2.25 parlent de la mort pour « l’Église », et c’est la vérité. Toutefois, ces références ne disent jamais que Christ est mort uniquement pour elle. Ces versets ne font que mettre l’accent sur un aspect particulier de la vérité au sens plus large. L’Église représente une minorité du grand ensemble de ceux pour qui Christ est mort. Ainsi aucun des versets ci-dessus, et bien d’autres, ne causent de problème d’interprétation pour ceux qui croient que Christ a payé la dette de l’humanité entière.

B. Voici un échantillon de références qui enseignent que la mort propitiatoire englobait toute l’humanité :

– Luc 19.10 : Jésus est venu pour « ce qui était perdu ». Qui était perdu ? Seulement les juifs, seulement les élus ou toute l’humanité ?

– Jean 1.29 : « les péchés du monde » (rappelons-nous

– Jean 3.16 : le verset parle pour lui-même.

– Romains 5.6 : qui sont les « impies » ? Seulement les « élus », et si oui, le monde n’a-t-il jamais vu ni connu d’autres impies13 ?

– Hébreux 2.9 : Christ fut-il couronné uniquement à cause de sa mort pour les élus ? Il a tout réglé pour tous, mais seuls les convertis en bénéficient (1 Tim 4.10).

– 2 Pierre 2.1 : mais ce verset est solennel14 !

En guise de conclusion

Les deux versets qui suivent résumeront très clairement la valeur universelle et actuelle de la mort substitutive de Jésus-Christ pour tout pécheur qui se repent, croit, et se donne au Dieu-Sauveur :

1 Jean 2.2 : « Il [Jésus-Christ] est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. »

1 Timothée 4.10 : « …nous travaillons et nous luttons, parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le sauveur de tous les hommes, surtout des croyants. »

1És 53 ; Mat 17.22,23 ; Marc 14.21 ; Act 2.23 ; 3.18 ; 4.25-28 ; Gal 3.13 ; 1 Pi 2.24.
2 Jean 12.27 ; Marc 10.45 ; Luc 22.15 ; Mat 26.2 ; Jean 3.14.
3 Lév 25.25, 48 ; Ps 49.7 ; És 35.10 ; 51.11 ; Ex 13.13 34.20 ; Osée 13.14.
4 Jean 1.29 : 1 Cor 5.7 ; Éph 5.2c ; 2 Cor 5.21 ; 1 Pi 1.19 ; Héb 1.1-10.29.
5 Gen 3.21 ; 22.1-14 ; comparez Lév 16 avec Héb 9.1-12 ; 0.1-22.
6 Jean 10.11, 15 ; 11.50-51 ; 15.13 ; 18.14 ; Rom 5.6, 8 ; 1 Cor 5.7 ; 11.24 ; 15. 3 ; 2 Cor 5.14-15, 21 ; Gal 1.4 ; 2.20 ; 3.13 ; 1 Thes 5.10 ; Tite 2.14 ; Héb 2.9 ; 5.3 ; 10.12 ; 1 Pi 2.21 ; 3.18 ; 4.1 ; 1 Jean 3.16. Ici l’accent est mis sur l’idée de représentation, de remplacement.
7 Héb 2.17 ; 1 Jean 2.2 ; 4.10 ; Rom 3.25, cf. la prière du pécheur dans Luc 18.13.
8 És 59.1-2 ; Col 1.21, 22 ; Jac 4.4.
9 Rom 5.10 ; 2 Cor 5.18-19.
10 Rom 7.14 ; Éph 2.2 ; Rom 3.19 ; 1 Cor 6.20 ; 7.23 ; Apoc 5.9 ; 14.3-4.
11 Gal 3.13 ; 4.5.
12 1 Pi 1.18 ; Tite 2.14 ; cf. Luc 24.21a.
13 N.B. : les versets où les mots « tous » ou « quiconque » (ou un équivalent) apparaissent : Rom 3.23 ; 10.13 ; És 53.6 ; Tite 2.11 ; Luc 2.10-11 ; 1 Tim 2.3-4, 6 ; 1 Jean 2.2 ; Ac 17.30 ; Rom 1.5 ; 16.26 ; 2 Cor 5.14
14 Ces considérations n’impliquent pas de notre part un jugement globalement négatif sur toutes les contributions théologiques de Calvin, de Th. De Bèze et de leurs descendants spirituels. Nous avons une grande dette de reconnaissance envers les Réformateurs, Calvin compris. Toutefois, notre gratitude envers ces courageux serviteurs de Dieu ne doit pas nous contraindre à accepter sans réserve chacune de leurs doctrines. Dont celle de « l’expiation limitée », par exemple.

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McCarty Scott
Scott McCarty a fait ses études en théologie au Dallas Theological Seminary, aux États-Unis. Il exerce un ministère d’enseignement biblique en France depuis 1971. Cofondateur du Centre d’information à l’évangélisation et à la mission à Grenoble, il est membre de Promesses et auteur de nombreux articles.