Dossier: Ésaïe, l'évangile de l'Ancien Testament
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

La sainteté de Dieu, Ésaïe 6

La grandeur de Dieu (6.1)

« L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. »

Nous sommes à la fin du règne prospère et long de 52 ans du roi Ozias. Sous ce roi fidèle, Juda devint un État économiquement et militairement fort, avec un port sur la mer Rouge, des citadelles et des villes fortifiées. Mais Ozias voulut s’adjuger les prérogatives d’un sacrificateur en offrant des parfums sur l’autel. Frappé de la lèpre, il ne guérit pas de cette maladie (2 Rois 15.3-5 ; 2 Chr 26.16-21). À la mort d’Ozias, l’Assyrie était en pleine croissance sous Tiglath-Piléser, dont le royaume allait emmener les 10 tribus d’Israël en captivité.

C’est donc en ce temps troublé, rempli à la fois de la prospérité passée et de la crainte de l’avenir, qu’Ésaïe a cette vision. On ne peut savoir si Ésaïe était dans le temple ou non. Sa vision inclut le temple et un trône très élevé. Cette vision est surprenante : comment Dieu, qui est omniprésent, peut-il être vu sur un trône ? Ésaïe lui-même dit : « Ainsi parle l’Éternel : Le ciel est mon trône et la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel lieu serait celui de mon repos ? » (66.1) Dieu communique au prophète sa présence de façon particulière, pour qu’il puisse le voir dans une situation compréhensible. Daniel 7.9 nous montre également le trône de Dieu, tout comme Ézéchiel 1, ainsi qu’Apocalypse 4. C’est devant son trône que les nations survivantes à la tribulation seront jugées (Mat 25.31). C’est encore devant un grand trône blanc que tous les pécheurs de tous les temps entendront leur jugement (Apoc 21).

Ainsi Dieu veut que nous comprenions sa grandeur, l’immense grandeur de l’Éternel. Au point que ce sont les extrémités même de son manteau qui remplissent le Temple — et qu’il s’agisse du temple de Jérusalem ou du temple céleste ne change pas vraiment l’idée.

Ésaïe rapporte fréquemment la grandeur du Seigneur :

– Parfois en opposition avec l’orgueil des hommes : « Les regards arrogants de l’être humain seront abaissés, et l’orgueil des hommes sera courbé : l’Éternel seul sera élevé ce jour-là. Car l’Éternel des armées a fixé un jour contre tout ce qui est hautain et orgueilleux, contre ce qui s’élève et qui sera abaissé. » (2.11-12)

– Ailleurs par rapport à sa domination sur la création : « Éternel des armées, Dieu d’Israël, qui sièges sur les chérubins ! C’est toi qui es le seul Dieu pour tous les royaumes de la terre, c’est toi qui as fait les cieux et la terre. » (37.16)

Les hommes prennent possession des royaumes, et se prennent pour des grands. Tiglath-Piléser croyait être le maître de l’époque. Louis XIV voulait que Notre Dame de Paris soit sombre le jour de ses funérailles, et qu’une seule bougie, posée sur sa sépulture, éclaire doucement l’église. L’évêque est rentré, a soufflé la bougie, et s’est exclamé : « Dieu seul est grand ! » Un jour, l’antichrist viendra et réussira à imposer une paix artificielle sur terre et se croira grand. Dieu seul est grand !

La sainteté de Dieu (6.2-4)

« Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! toute la terre est pleine de sa gloire ! Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. »

Les anges sont des êtres que Jésus a créés (Col 1.16), mais dont les caractéristiques sont distinctes des humains. Ils ont été les spectateurs ébahis de la création (Job 38.7). Leur nombre est fixe car ils ne se reproduisent pas (Mat 22.30) mais on serait incapable de les compter tellement ils sont nombreux (Héb 12.22).

Certaines classes d’anges sont désignées avec des responsabilités particulières, comme les chérubins, qui semblent assignés à la protection de la sainteté de Dieu (Gen 3.24 ; Ex 25.20).

Ici nous est présentée une autre classe d’anges, les séraphins. C’est le seul endroit de la Bible où ils sont mentionnés. Détaillons-les :

a. Leur nom veut dire « flamboyant » ou « brûlant », peut être pour indiquer leur luminosité, peut-être pour indiquer leur ministère, puisqu’ils cautérisent la plaie du péché. Ils ont des points communs avec les quatre êtres vivants d’Apocalypse 4.6-8 et la vision des animaux d’Ézéchiel 1. Selon les Juifs et les targums1, ils seraient une catégorie d’anges exerçant un ministère en rapport avec la sainteté divine et la purification du péché.

b. Ils volent au-dessus du temple, au-dessus du Seigneur, et ils chantent la sainteté de Dieu. Non seulement, ils la chantent, mais en plus ils la manifestent :

• deux de leurs ailes voilent leur visage — comme pour indiquer qu’ils ne peuvent voir la sainteté de Dieu tellement elle est rayonnante ;

• deux de leurs ailes leur couvrent les pieds — comme signe d’humilité (cf. Ex 3.5).

Si des anges élus, justes et parfaits, se couvrent devant Dieu, que devrait-il être de nous !

c. Ils crient l’un à l’autre, un chant antiphoné2, louant Dieu eux-mêmes. Ils proclament la sainteté de l’Éternel : « saint, saint, saint ».

Lorsque nous pensons au terme « saint » ou « sainteté », nous pensons souvent à l’idée d’obéissance aux commandements : ne pas mentir, ni convoiter, ne pas commettre d’adultère… C’est évidemment associé au concept de sainteté, mais quelque part, ce n’est pas l’idée principale. Dieu n’obéit pas à ses propres commandements — il les incarne ! Ils sont plutôt une conséquence d’un concept unique à Dieu. Le mot « saint » signifie proprement « séparé, mis à part » :

– Est « saint » ce qui est détaché d’un usage ordinaire, « profane » (Lév 10.10).

– Est « saint » ce qui, sur le plan moral, est absolument séparé du mal (És 17.7).

– Appliqué à Dieu, ce mot exprime son absolue majesté qui le sépare de toute créature, sa dignité souveraine, sa perfection inaltérable. Dans le cantique des séraphins, la triple répétition du mot saint est destinée à exprimer, mieux que ne le ferait la simple affirmation, le caractère absolu de cet attribut divin3. Dieu est absolument distinct de tout ce qu’il a créé. Il est « autre », en-dehors, transcendant. Il est non souillé, non contaminé, séparé ; donc, bien entendu, il est séparé de tout vice, de tout mal, de tout péché.

d. Ils chantent également la gloire du Seigneur. Le mot « gloire » inclut l’idée d’abondance, de poids ; c’est la richesse de l’honneur et de la dignité personnelle de l’Éternel des armées. Quel poids de gloire et de splendeur est associé à sa seigneurie !

Et Dieu qui se cache généralement à nos sens paraît ici dans une gloire époustouflante. Tout tremble à la voix de l’ange. La fumée (v. 4), symbole de la présence de Dieu dans le temple, rappelle la présence de Dieu sur le mont Sinaï. Elle rappelle aussi l’encens symbolisant les prières du peuple. Quel spectacle saisissant ! Tout tremble, même les objets, dans la présence du Créateur. Et Ésaïe tremble également…

La sanctification opérée par Dieu (6.5-7)

La prise de conscience d’Ésaïe

« Alors je dis : Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées. »

Face à cette vision de Dieu, Ésaïe est effrayé. Il n’est pas le seul ! Jacob (Gen 28.17), Gédéon (Jug 6.22), Manoah (Jug 13.22), Ézéchiel (Éz 1.28), Zacharie (Luc 1.12), Pierre (Luc 5.8-9), Jean (Apoc 1.17), éprouvèrent cette frayeur quand ils se virent en face de quelque manifestation directe de l’être divin.

Lorsqu’Ésaïe voit la gloire de Dieu, il prononce sur lui-même un jugement prophétique absolu : « Malheur ». C’est à l’opposé des béatitudes ; c’est l’annonce d’une destruction complète ! Ses lèvres sont sales — les organes mêmes de son service pour Dieu en tant que prophète ! C’est comme si un pianiste disait de ses mains qu’elles sont gangrénées, ou comme si un diamantaire de sa vue qu’elle est floue…

Personne ne peut chanter le moindre chant de louange naturellement. Il faut réaliser la gravité du péché, et l’immensité de la grâce. Aucune personne consciente de son péché ne peut faire la fière devant Dieu. Par exemple, quand Pierre vit la pêche miraculeuse, il « tomba aux genoux de Jésus et dit : Seigneur, éloigne–toi de moi parce que je suis un homme pécheur. » (Luc 5.8) La sainteté de Dieu n’est pas une mince affaire. Dieu s’est toujours séparé du mal et les hommes ont dû subir à maintes reprises son juste jugement4.

Chaque génération connaît ses déséquilibres. Il est probable que notre génération a mis l’accent sur l’immanence de Dieu — c’est-à-dire sur sa proximité — et sur les qualités « agréables » de Dieu : amour, bonté bienveillance… Dieu est-il également saint dans nos cœurs ? « Il est évident que le diable n’a pas besoin de faire de nous des athées pour gagner. Il a juste besoin d’ôter cette idée de la sainteté de Dieu de nos pupitres, de nos livres, de nos séminaires, de nos consciences, et très rapidement nous ferons de nous-mêmes des athées.5»  

L’expiation d’Ésaïe

« Mais l’un des séraphins vola vers moi, (tenant) à la main une braise qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ta faute est enlevée, et ton péché est expié. »

Ésaïe est « défait » par l’événement. Il ressent son indignité. La bonne nouvelle, c’est que notre Dieu est proche de ceux qui sont humbles, humiliés (És 57.15). Remarquez bien que Dieu ne dit pas à Ésaïe : « Va laver tes lèvres », ou bien : « Efforce-toi de dire des choses justes pour compenser les choses sales que tu as faites. » Quelque chose d’extérieur à lui-même vient le toucher et le sanctifie. Il est purifié là même où il se savait impur. Des braises de l’autel, où étaient consumés des sacrifices, touchent ses lèvres.

La faute est enlevée, le péché expié. Tout ce que Dieu touche est sanctifié. Il faut tout d’abord qu’il nous touche d’une conviction de péché, puis il fait de nous des saints (Rom 3.24 ; 1 Cor 1.2).

C’est le miracle du salut. L’homme ou la femme qui comprend que son péché est grave, qu’il ou elle ne peut rien faire pour être pardonné(e) — cette personne peut recevoir une grâce complète, un pardon parfait, en s’appuyant avec confiance sur l’œuvre de Jésus à la croix (Col 1.14 ; Éph 2.8-9).

La mission de Dieu (6.8-13)

« J’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi. Il dit alors : Va, tu diras à ce peuple : Écoutez toujours, et ne comprenez rien ! Regardez toujours, mais n’en apprenez rien ! Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, de peur qu’il ne voie de ses yeux, n’entende de ses oreilles, ne comprenne avec son cœur, qu’il ne se convertisse et ne soit guéri. Je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il répondit : Jusqu’à ce que la dévastation ait privé les villes d’habitants et les maisons d’êtres humains, que le sol dévasté soit une désolation ; jusqu’à ce que l’Éternel ait éloigné les êtres humains et que le pays soit tout à fait abandonné, et s’il y reste encore un dixième des habitants, il repassera par l’incendie. Mais, comme le térébinthe et le chêne conservent leur souche quand ils sont abattus, sa souche donnera une sainte descendance6. »

Sans détailler cette partie, remarquons qu’elle indique la conséquence logique d’avoir compris la sainteté de Dieu, d’avoir réalisé son péché, d’avoir été purifié : se mettre au service de Dieu. Il y a un lien vital entre connaître Dieu et témoigner pour Dieu. On ne parle que de ce que l’on connaît. Être témoin de Christ, ne peut venir qu’après être devenu disciple de Christ.

Notons au passage le pluriel (« nous ») : il évoque la majesté suprême et complète du Seigneur.

Bien entendu, l’appel au ministère d’Ésaïe est particulier : « Écoutez, mais ne comprenez pas ! ». Mais à quoi bon prêcher si personne n’écoute ? La gloire de Dieu nous demande de prêcher quel que soit le résultat : pas seulement pour permettre aux élus d’être sauvés, mais aussi pour que celui qui rejette Christ puisse le faire en connaissance de cause. Dieu est glorifié par la prédication et l’obéissance, pas par le résultat.

Une dernière remarque : avez-vous remarqué comment est décrite la souche qui demeure ? « Sa souche donnera une sainte descendance. » Encore une fois cet adjectif « saint », qui vise ici Jésus, la « racine de David » et ceux qui croient à sa suite.

Quelques pensées pour vivre ce message

1. Personne n’échappera à la sainteté de Dieu

La Bible est unanime pour décrire le jugement de tous les pécheurs (2 Thes 1.9-10 ; 1 Pi 4.17). Paul met en garde à la fois les Corinthiens et les Galates : « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi » (2 Cor 13.5) ; « Les œuvres de la chair sont évidentes […] Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu. » (Gal 5.19-21)

Avez-vous fait la paix avec Dieu ? Avez-vous cessé de prétendre lui plaire par vos propres forces ? L’essence du salut et de l’Évangile, c’est d’avoir confiance que Christ a tout accompli, pour que je sois sauvé ; ne pas croire qu’on est suffisamment saint par soi-même ; croire qu’on ne peut rien faire pour plaire à Dieu ; croire que l’on ne peut que se confier dans le pardon de Christ acquis à la croix.

Lorsque Dieu sifflera la fin du monde, où serez-vous ? Est-ce que votre vie témoigne de la grâce du Christ ? Du pardon de Christ ? Et de la présence de l’Esprit en vous ? Comprenez bien que je ne parle pas ici de perfection comme preuve du salut. La lutte contre le péché, l’expérience de la défaite parfois, font partie de la vie chrétienne. Mais elles vont avec la contrition face au péché, une lutte ardente, l’amour pour Christ…

2. Recevons la sainteté que Dieu nous offre

Curieusement, la Bible parle des chrétiens comme des « saints » (Éph 1.1 ; Phil 4.21). Lorsqu’une personne se convertit, elle est justifiée, c’est-à-dire que Dieu la déclare entièrement juste. Elle est sainte dans sa position devant Dieu : il la regarde au travers du sang de Christ (Col 2.14). Christ a été fait pour elle « sanctification » (1 Cor 1.30).

3. Cultivons la sainteté que Dieu nous demande

En plus de cette sanctification de position, il y a la sanctification progressive. Ceux qui sont déjà saints aux yeux de Dieu sont encouragés à poursuivre une sainteté dans leur vie pratique (Héb 12.14 ; 1 Thes 4.3) : « Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Soyez saints, car je suis saint ! » (1 Pi 1.15).

La sainteté de l’Eternel doit nous encourager à la repentance régulière (Héb 10.22 ; Jac 4.8). Dieu accomplit parfois des délivrances spectaculaires dans nos vies : des dépendances sont brisées, des amertumes sont ôtées, des démons sont expulsés. Parfois le chemin est plus long, et nous devons apprendre, en comptant sur l’Esprit, et sur la Parole de Dieu : à ôter de mauvaises habitudes, à renouveler nos pensées par la vérité de la Parole, à adopter une nouvelle façon de vivre… Pour cela, Dieu nous aide par sa Parole mémorisée, par l’assiduité à l’église, par des amitiés chrétiennes…

4. Admirons la sainteté de Christ

La sainteté de Jésus se voit maintes fois dans les Évangiles. C’est bouleversant :

– Au désert, Jésus est tenté par le diable. Celui-ci lui propose de transformer juste une pierre en pain pour atténuer la faim. Vous vous souvenez de sa réponse ? Il y a quelque chose de plus qui rassasie… (Luc 4).

– À table chez le pharisien, une femme prostituée vient embrasser ses pieds en pleurant. Loin d’être souillé par ce contact, il renvoie cette femme pardonnée. Il y a en Christ une séparation absolue de tout ce qui est impur.

– À Gethsémané, sa sainteté se voit encore dans son rejet de son propre désir d’échapper à la croix.

Combien le Christ est admirable ! Il est notre exemple (Héb 12.1-3) ! Adorons le Seigneur de sainteté et tirons de lui l’exemple et l’encouragement dont nous avons tant besoin.

1Les targums sont des traductions araméennes du texte biblique de l’A.T., dans un style de para-phrase, faites par les Juifs au cours des siècles pour pallier l’ignorance des Juifs qui avaient oublié l’hébreu.
2Un chant antiphoné est repris alternativement par l’une et l’autre partie d’un chœur.
3Le chiffre trois symbolise généralement dans la Bible la plénitude, la perfection, en particulier en relation avec Dieu.
4Voir par exemple : Adam et Ève (Gen 3.24), Nadab et Abihu (Lév 10.2) ; Achan (Jos 7) ; Ananias et Saphira (Act 5), etc.
5Steve DeNeff, Whatever Became of Holiness, p. 23.
6Version dite « à la Colombe ».

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : Ésaïe, l'évangile de l'Ancien Testament
 

Varak Florent
Florent Varak est pasteur, auteur de nombreux livres. Il est aussi conférencier, et professeur d’homilétique à l’Institut biblique de Genève. Il est le directeur international du développement des Églises au sein de la mission Encompass liée aux églises Charis France. Il est marié avec Lori et ont trois enfants adultes ainsi que quatre petits-enfants.