Dossier: En attendant le mariage…
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Avis de recherche

Tu es jeune, tu as la vie devant toi. Tu souhaites rencontrer la femme (l’homme) de ta vie et te marier ! C’est un magnifique projet et ce qui suit est écrit pour toi…

Une question primordiale

La question du choix d’un conjoint est une question primordiale pour tous les jeunes chrétiens. Dans mon expérience de responsable de groupe de jeunes et de camps, j’ai malheureusement remarqué que la première cause d’abandon de la foi chrétienne était liée à un mauvais choix dans ce domaine.

Dans notre société occidentale du XXIe siècle, à peine sortis de l’adolescence, les jeunes se livrent à une course effrénée pour se trouver un petit copain ou une petite copine. Jusqu’au mariage, ils vont accumuler les flirts, les relations plus ou moins sérieuses et les expériences sexuelles, le tout avec l’assentiment tacite ou formel de leurs parents ! Lorsqu’ils se marient, souvent à cause de la procréation, c’est avec un lourd bagage d’expériences multiples derrière eux. Si les enfants et l’union légale stabilisent les conjoints pour un temps, le mariage finit trop souvent par casser. En 2010, en Suisse, plus d’un mariage sur deux aboutit à un divorce.

Il est donc particulièrement important que dans ta recherche d’un mari ou d’une femme, tu ne te conformes pas aux habitudes du monde, mais que tu recherches la volonté de Dieu qui est bonne, agréable et parfaite ! (Ro 12.2)

Avis de recherche

La Bible parle du chemin de l’homme vers la jeune fille (Pr 30.19) et du pas que l’homme fait pour s’attacher à sa femme (Gen 2.24). L’homme a une responsabilité particulière dans cette recherche. Dans les lignes qui suivent, je m’adresserai plus particulièrement aux jeunes hommes chrétiens pour les motiver à prendre leurs responsabilités dans leur recherche d’une femme. Une part de ce qui est exposé sera certainement aussi utile aux jeunes filles. Dans ma conclusion, je les encouragerai aussi à se préparer.

Y a-t-il un récit biblique qui puisse nous éclairer dans cette recherche ? Le récit du serviteur d’Abraham parti à la recherche d’une épouse pour le fils de son maître nous donne de précieuses indications. Si le cadre culturel dans lequel ce récit a lieu est totalement différent du nôtre, nous pouvons néanmoins en dégager quelques principes bibliques pour aujourd’hui. « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. » (1 Cor 10.11)

Le modèle biblique (Genèse 24.1-54)

1.  C’est une question importante

Loin d’être une décision légère, la recherche d’une femme pour son fils est une question importante pour Abraham. Avancé en âge, il est soucieux de perpétuer sa descendance conformément à la promesse de Dieu. Le serviteur le plus ancien de sa maison, l’intendant de tous ses biens (v. 2), est délégué à cette tâche. Ce choix démontre l’importance accordée par Abraham à cette question. Le serviteur doit même jurer qu’il observera de manière scrupuleuse les indications de son maître (v. 2, 9).

Est-ce que la recherche d’un futur mari, d’une future femme est pour toi une question importante ? Si le flirt est un jeu pour beaucoup, je t’encourage à être sérieux dans cette question, à honorer Dieu durant ton célibat, à avoir des rapports sains avec les personnes du sexe opposé, à confier la recherche d’un futur mari ou d’une future femme à Dieu dans la prière et à attendre patiemment en sachant que tout est bien entre ses mains.

2.  Un temps pour chercher

Pour Abraham qui était avancé en âge, c’était le moment de chercher une femme pour son fils Isaac. Il prend alors les choses en main et convoque son intendant. Dans ce domaine, il n’y a pas de règles : certains trouvent déjà leur futur conjoint à 17 ans, d’autres dans la trentaine voire même plus tard. Le seul conseil que je peux te donner, c’est de rester proche de Dieu (Ps 37.4) : il te donnera alors ce que ton cœur désire. Il agira au bon moment pour toi (Ecc 3.11).

Dans l’attente, l’erreur serait de se lancer dans un flirt. Josh Harris1 témoigne : « Je n’ai aucun droit de prétendre au cœur d’une fille si je ne suis pas prêt à l’épouser. Tant que je ne peux envisager le mariage, je ne fais qu’utiliser la fille pour satisfaire mes besoins à court terme, sans chercher son bien à long terme. »

3. Ton conjoint doit être chrétien

Pour Abraham, il était primordial que la femme de son fils appartienne à son clan (v. 3). Son profond désir de voir son fils épouser une Araméenne plutôt qu’une païenne est à mettre en relation avec les interventions, les révélations et les promesses dont Dieu avait jalonné la vie du patriarche. Redoutant que son fils, voire toute sa descendance, ne s’éloignent du seul vrai Dieu, Abraham souhaite donc une belle-fille issue d’une famille connaissant l’Éternel (les versets 31 et 50 montrent que l’Éternel était connu des parents de Rebecca).

Pour toi, chrétien né de nouveau, aucun compromis sur ce point ne doit être possible. Comme Daniel qui décida de ne pas se rendre impur en consommant la nourriture et le vin de la table royale, prends une décision ferme dans ton cœur (Dan 1.8) et appuie-toi sur Dieu pour ne pas flancher : ta future femme, ton futur mari doit être né(e) de nouveau (2 Cor 6.14).

4. Dieu va te diriger

Si c’est la responsabilité de l’homme de concevoir des projets quant à son avenir (Prov 16.9), c’est l’Éternel qui le conduit pas à pas. L’apôtre Paul lui-même a formé de nombreux projets, mais tous ne se sont pas réalisés. Il est resté dépendant de Dieu qui avait promis de le diriger et qui a utilisé des moyens peu communs pour y parvenir : un ange, des rêves, etc.

Aujourd’hui, tu as la Bible entre les mains. Elle te donne des indications générales quant au choix d’un conjoint. A partir du moment où la personne avec laquelle tu envisages de te marier a la foi en Jésus-Christ, tu as déjà rempli l’essentiel de ce qui est important aux yeux de Dieu. Quant à savoir si c’est plutôt Emma ou Chloé, c’est une question qui dépend moins d’une révélation mystique que de considérations objectives.

Il se peut toutefois que Dieu ait une vision bien particulière pour toi et ferme une porte pour en ouvrir ensuite une autre. L’important est de rester dans le cadre général de sa volonté, à savoir d’envisager le mariage avec une personne qui a la foi en Jésus-Christ. Pour le surplus, Dieu se chargera de te diriger.

Dans l’histoire qui nous occupe, Abraham avait reçu la promesse que l’Éternel enverrait son ange pour diriger son serviteur (v. 7) dans cette délicate mission. Abraham avait pris la première décision importante : celle d’envisager pour son fils un mariage avec une femme qui craignait Dieu. Pour les détails, c’est Dieu qui l’a dirigé au fur et à mesure.

5. Un temps pour se mettre en marche

Pour ce projet important, le serviteur d’Abraham prend tous les moyens nécessaires : il attelle dix chameaux et se met en marche (v. 10). Sa stratégie est claire : se poster vers un puits et observer les jeunes filles qui sortent de la ville pour puiser de l’eau (v. 11).

Pour toi aussi, il y a un temps où il faut sortir de ta zone de confort et te préoccuper sérieusement de cette question. Quelle est ta stratégie ?

6. N’oublie pas la prière

Si le serviteur d’Abraham a mis en place une stratégie pour cette recherche, cela ne le dispense pas de s’adresser à Dieu. La prière joue un rôle central : « Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd’hui ce que je désire, et use de bonté envers mon seigneur Abraham ! » (v. 12). Si d’un côté, il te faut compter sur Dieu, prier pour cette rencontre, de l’autre c’est ta responsabilité de prendre les choses en main. L’évangéliste Moody disait : « Travailler comme si tout dépendait de vous, mais prier comme si tout dépendait de Dieu. »

7. Observe !

Le serviteur d’Abraham lie le choix de la future épouse aux qualités de caractère et au sens du service de celle-ci. Parmi les jeunes filles venues puiser à la source d’eau locale, celle à laquelle il va s’adresser devra non seulement lui donner à boire, mais aussi abreuver la caravane qui le suit (v. 14). Quel travail ! Nous ne connaissons pas la profondeur du puits, mais j’imagine que puiser de l’eau pour les dix chameaux et les accompagnants du serviteur d’Abraham nécessitait un grand effort ! Plus tard, l’ « élue » invitera même cette petite troupe à loger chez son père (v. 25).

Que dirais-tu, dans le choix de ta future femme (de ton futur mari), de t’intéresser à ses qualités de caractère ? Est-elle (il) serviable ? Comment se comporte-t-elle (il) avec les autres ? Le serviteur d’Abraham prendra le temps de bien observer Rebecca avant de se lancer (v. 25). A tout moment, il reste dépendant de l’Éternel (v. 21).

Je ne peux que t’encourager à prendre le temps de faire connaissance de la fille que tu souhaites fréquenter avant de lui dire « Je t’aime » ! Cette période d’observation se fera idéalement en groupe, lors d’activités communes, rencontres chrétiennes, sport, loisirs, etc. Les relations seul à seul ne sont conseillées qu’à partir du moment où les choses sont claires : vous avez mutuellement et explicitement décidé d’aller de l’avant dans vos fréquentations !

8. Informe-toi !

Après avoir bien observé, le serviteur d’Abraham se jette à l’eau et entame la conversation avec Rebecca. Il s’informe au sujet de sa famille. Son objectif est probablement de s’assurer que la jeune fille soit bien araméenne (v. 23-24).

L’une des priorités du chrétien qui souhaite fréquenter est de parvenir à la certitude que la personne envisagée partage bien la même foi. Par ailleurs, connaître la famille de ta future femme (de ton futur mari) est nécessaire : tu emporteras aussi avec toi l’histoire de la famille de ton conjoint.

9. Le jeune homme et la jeune fille ont vu la direction de Dieu

Plus d’une jeune fille m’a raconté avoir été troublée par un homme qui, avec beaucoup de sérieux et de conviction, lui avait déclaré, sans bien la connaître, que Dieu lui avait montré qu’elle était « la femme de sa vie » !

Ce genre de conviction à sens unique est dangereux. Il est important que chaque partie, l’homme et la femme, soit convaincue que la rencontre est une réponse de Dieu : « C’est de l’Éternel que la chose vient. » (v. 50)

Tant que l’autre n’est pas convaincu de voir dans la rencontre la main de Dieu, il est urgent d’attendre et de s’attendre à l’Éternel !

Je note aussi que le serviteur recherche l’approbation du père de Rebecca avant d’aller plus loin. De nos jours, c’est un peu passé de mode… mais je ne peux qu’encourager les jeunes hommes à requérir l’approbation du père de la jeune fille pour débuter une période de fréquentation.

Jusqu’au mariage…

Quoique les codes culturels soient fort différents d’un pays à l’autre, je propose, en m’inspirant de l’exemple biblique développé ci-dessus, de passer par les étapes suivantes avant d’entrer dans le mariage :

1. Prendre le temps d’observer et de prier

1.  Débuter par la camaraderie, les sorties et l’amitié en groupe

2.  Attendre une « double » conviction pour aller de l’avant

3.  Poursuivre avec les fréquentations

4.  S’engager dans les fiançailles

5.  S’unir exclusivement dans le cadre du mariage

Il s’agit de préciser ici ce qu’on entend par le terme des «fréquentations », tombé en désuétude. Les fréquentations sont un prélude à d’éventuelles fiançailles. Leur but est de donner du temps au couple pour faire plus ample connaissance et évaluer la possibilité de fiançailles, puis d’un mariage. Elles devraient être une étape contrôlée où certaines règles sont observées afin de permettre à l’une ou l’autre des parties d’arrêter le processus, ou du moins, de le ralentir si nécessaire. Les fréquentations sont à différencier du flirt qui se définit comme le fait d’entretenir des rapports sentimentaux dénués de tout sens des responsabilités, de tout engagement profond et respectueux.

Que faire en attendant ?

Tu me diras peut-être : « C’est très bien ce que tu nous dis là, mais pour moi, je n’ai pas encore trouvé la bonne personne ! » Alors, j’aimerais t’encourager à te préparer…

a)  Si tu es un gars…

?  Assume ta responsabilité de chef et prends l’initiative le moment venu (Gen 2.18 ; Mat 19.4 ; 1 Cor 15.28 ; Éph 5.21-33).

Manifeste attention et respect à l’égard des femmes que tu côtoies.

Encourage les femmes à accepter la féminité que Dieu a voulue pour elles.

b)  Si tu es une fille…

?  Encourage les jeunes chrétiens engagés que tu connais à assumer le rôle que Dieu leur a attribué et donnes-en leur l’occasion !

Sois une sœur en Christ pour les hommes que tu côtoies.

Sois convaincue que, pour une femme, élever des enfants est une tâche noble et épanouissante (1 Tim 5.14 ; Tite 2.5).

Recherche la sainteté et la beauté intérieure.

 

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
  1. Josh Harris, « J’ai tourné le dos au flirt », La Maison de la Bible, Romanel-sur-Lausanne, 2007
Dossier : En attendant le mariage…
 

Bourgeois Nathanaël
Nathanaël Bourgeois est membre de la rédaction de Promesses et Président de la Fondation Promesses. Il est impliqué dans l’enseignement biblique au sein de son église locale à Ballaigues, auprès de la jeunesse et dans la formation biblique « Byblos » en Suisse romande.