Dossier: L'occultisme démasqué
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Satan et le plan divin

1. Le plan divin

1.1. La possibilité de choix

Dieu n’a pas créé des marionnettes uniquement animées par une force extérieure ; il a créé des êtres capables d’assumer une responsabilité, ayant la possibilité de choisir :

?  Lucifer a eu la possibilité de convoiter la domination universelle : « Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu. […] Je serai semblable au Très-Haut. » (És 14.13-14)

Ève a eu la possibilité, en désobéissant, de prendre du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et elle aurait pu avoir accès au fruit de l’arbre de vie (Gen 3.6,22).

 1.2. La non-destruction de Satan après sa révolte

Dieu n’a pas détruit Satan immédiatement, il ne l’a pas lié, il lui a même laissé la possibilité d’aller en Éden tenter sa toute dernière création : la femme formée de ses propres mains à partir de la côte d’Adam !

Nous pouvons néanmoins affirmer que la chute de Satan, suivie de la chute de l’homme, n’a pas pris Dieu au dépourvu, lui qui annonce déjà sa défaite et limite son action.

L’obéissance de Christ et l’accomplissement de son œuvre ont plus honoré Dieu que la chute ne l’avait déshonoré. D’autre part, les résultats de l’œuvre de Jésus-Christ permettent d’introduire l’homme racheté dans une proximité plus grande que celle que connaissait Adam en Éden. Ainsi le pécheur racheté connaît non seulement la puissance, la sagesse, la justice de Dieu, mais aussi son amour et sa grâce. Le chrétien peut dire par l’Esprit : « Abba, Père », manifestant une intimité et une relation qu’Adam innocent ne possédait pas.

Nous sommes là en présence d’un plan grandiose dont nous ne pourrons apprécier la sublime beauté et l’infinie perfection qu’au jour où nous connaîtrons à fond comme nous avons été connus (1 Cor 13.12).

1.3. La non-destruction de Satan après la croix

Comment comprendre que le Seigneur ait choisi et supporté Judas pendant trois ans auprès de lui ? « N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l’un de vous est un démon ! » (Jean 6.70)

Comment comprendre que, Jésus ayant vaincu Satan à la croix (Col 2.15), ce dernier se trouve encore en liberté dans les lieux célestes, capable de séduire, de tuer, de se faire adorer ? Mystère. Nous devons nous incliner devant le plan divin qui est sans aucun doute parfait.

Voici néanmoins quelques éléments de réponse :

• Selon le propos de Dieu, l’Église doit être bâtie dans un contexte d’opposition : « Je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » (Mat 16.18)

Les chrétiens sont, au milieu d’un monde ennemi, la démonstration publique de la victoire de Jésus-Christ ; ils montrent la puissance de l’amour divin agissant dans des hommes :

– par la prédication de l’Évangile,

– par l’amour qu’ils ont entre eux,

– par la patience dans les persécutions.

• C’est la réalisation des prophéties de l’Ancien et du Nouveau Testament. Par exemple, le Seigneur annonce qu’il y aura encore des séducteurs, des guerres, des famines, des maladies, des persécutions (Mat 24).

1.4. Un test d’obéissance

Il fallait 11 jours pour aller d’Égypte en Palestine (Deut 1.2), mais le peuple mit 40 ans pour achever ce court voyage. Pourquoi ?

Deutéronome 8 donne les raisons :

– pour l’humilier,

– pour l’éprouver,

– pour connaître les dispositions de son cœur,

– pour savoir s’il garderait ou non ses commandements,

– afin de lui faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu,

– afin de le châtier (instruire) comme un fils,

– pour lui faire ensuite du bien.

Nous pouvons penser que Dieu se sert de Satan comme d’un « test » pour éprouver l’obéissance des hommes, et spécialement de ceux qui lui appartiennent. Serons-nous fidèles ? Sommes-nous prêts, comme Moïse, à renoncer aux « délices du péché » parce qu’estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte (Héb 11.25-26, Darby) ?

2. Un conflit planétaire

2.1. Satan contre l’homme

Si Satan n’a pas une pleine liberté d’action, il peut néanmoins agir librement dans les limites fixées par Dieu (cf. Job 1 et 2).

Satan connaît la grandeur et la puissance de Dieu, mais il ne connaît pas son amour ; il est totalement ignorant des ressources de sa grâce. Ainsi, pas après pas, nous découvrons la victoire de l’amour sur la haine, la victoire de Dieu sur Satan.

En Éden, Satan a entendu que la semence de la femme lui briserait la tête (Gen 3.15) ; aussi, il essayera de détruire cette semence pour anéantir le plan divin. C’était lui qui inspira Athalie : « Et elle se leva et fit périr toute la race royale de la maison de Juda » (2 Chr 22.10), mais Dieu protégea Joas, un petit garçon d’un an, afin que la lignée royale ne s’éteignît pas.

Connaissant la sainteté divine, Satan essaie de mettre l’homme dans une position qui appelle le jugement de Dieu. Il en fut ainsi en Éden, il en est de même dans toute l’histoire de l’homme, y compris dans l’histoire du peuple d’Israël. C’est lui qui inspire la violence, l’immoralité, l’idolâtrie.

Plus que cela, il désire dérober l’adoration des créatures et n’y parvient que trop bien : les idoles sont nombreuses et nous savons que derrière les idoles, il y a les démons. Et que dire des cultes ouverts à Satan…

2.2. Satan contre Jésus

Lorsque le Fils de Dieu vint sur la terre, Satan voulut se débarrasser de lui. Il incita Hérode à tuer tous les enfants de Bethléem, puis il s’approcha lui-même de Jésus en essayant de le faire désobéir au début de son ministère. Il essaya plusieurs fois de le tuer par l’intermédiaire des pharisiens et des Juifs fanatiques. Il entra finalement en Judas pour que celui-ci le livrât aux principaux sacrificateurs et aux capitaines (Luc 22.3). Il était derrière les chefs religieux et derrière la foule pour qu’on préférât Barabbas le meurtrier à Jésus l’innocent.

Enfin la partie semble gagnée : Jésus est en croix. Satan touche presque au but, il n’y a plus qu’une chose qui rendrait sa victoire complète, la désobéissance de Jésus-Christ : à son instigation les foules demandent à Jésus de descendre de la croix pour qu’il prouve sa filiation divine. Pour la troisième fois, le serpent siffle : « Si tu es le Fils de Dieu… » (Mat 4.3,6 ; 27.40). Jésus ne répond pas, Jésus ne descend pas. Le corps saint et pur de Jésus-Christ peut être offert à Dieu sans tache : Dieu est glorifié, un homme a accompli pleinement sa volonté, un homme a marché sur la terre sans commettre le péché, se qualifiant ainsi pour être la victime de substitution indispensable pour satisfaire la justice de Dieu.

C’est alors que se passe ce que jamais Satan n’aurait pu imaginer : Jésus accepte de porter les péchés de sa créature, il accepte d’être fait péché, devant le Dieu saint qui n’épargne pas son propre Fils mais le livre pour nous tous. Ce sont les terribles heures d’abandon, ce sont les heures de l’expiation. Ayant enfin épuisé la colère de Dieu contre le péché, Jésus dit : « C’est accompli. » Il pousse un grand cri et entre en vainqueur dans le domaine de la mort, rendant impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, le diable, et délivrant tous ceux qui étaient sous son esclavage (Héb 2.14). Dieu montre l’acceptation de cette œuvre en le ressuscitant le troisième jour et en le faisant asseoir à sa droite en attendant qu’il mette tous ses ennemis, y compris Satan, comme son marchepied (Héb 1.13).

2.3. Satan contre le croyant

Satan est jugé (Jean 16.11), vaincu (Héb 2.14), mais sa condamnation n’est pas encore exécutée : il n’est ni précipité du ciel (Apoc 12.9), ni lié (Apoc 20.2), ni jeté dans l’étang de feu (Apoc 20.10). Il sait qu’il a un temps limité et aucun moyen n’est trop « coûteux » pour établir son semblant de règne provisoire. Au fond, spirituellement, il n’y a qu’une guerre : la guerre de Satan contre Dieu ; et il n’y a que deux camps : les enfants de Dieu et les enfants du diable. Chaque camp a ses armes et ses ressources, le croyant est du côté du vainqueur, mais il ne peut triompher que dans l’obéissance et la dépendance de son chef : Jésus-Christ.

2.4. L’arsenal satanique

Les buts de Satan sont simples dans le sens qu’ils sont entièrement opposés à ceux de Dieu : contrecarrer les desseins divins,

– en entraînant le plus d’hommes possible à la perdition,

– en faisant chuter les croyants.

Quant aux moyens employés, nous pouvons bien dire que tous les moyens sont bons, mais soulignons le mélange subtil de la vérité et de l’erreur, du bon et du mauvais. Connaissant la sainteté inflexible de Dieu, Satan incite les hommes à pécher pour qu’ils déshonorent Dieu et attirent sur eux son juste jugement.

L’opposition systématique de Satan à Dieu l’amène à mettre en place une échelle de valeurs dites « inversées ». Ainsi, dans le royaume des ténèbres, tout ce qui est interdit par Dieu est proclamé bon et louable.

Son royaume a pour fondement le mal, qui se traduit sous forme de :

– violence,

– corruption,

– faux cultes.

« Le monde entier est sous la puissance du malin. » (1 Jean 5.19) C’est dire combien nous devons être prudents ; nous sommes en terrain ennemi où tout est miné : nous devons marcher soigneusement, avec circonspection.

La première erreur consiste à voir l’ennemi là où il n’est pas : Satan est heureux de nous voir discuter et perdre notre temps pour savoir si les découvertes techniques peuvent être employées dans l’œuvre du Seigneur ou uniquement pour nos besoins personnels. Un couteau n’est ni bon ni mauvais, mais il peut servir au mal ou au bien, il en est de même d’une voiture ou d’un ordinateur, il en est de même de nos membres employés jadis comme des « esclaves de l’impureté », mais utilisés maintenant comme des « esclaves de la justice » (Rom 6).

La seconde erreur est de ne pas le voir là où il se cache réellement. Or l’ennemi se dissimule derrière des façades souvent anodines, voire de bonne renommée.

Prenons quelques exemples :

La télévision : Au niveau technique, la télévision est remarquable. Mais manifestement, Satan influence les écrans de TV. Même les gens du monde ayant gardé un peu de moralité, s’insurgent devant ces spectacles répétés de violence, d’immoralité et de magie. Par exemple, les programmes du mercredi spécialement préparés pour les enfants font très souvent appel à la magie ; ces dessins animés sont ainsi, de façon lente mais sûre, une initiation aux pratiques occultes. Les représentations d’êtres fantastiques correspondent, hélas, à la réalité du monde démoniaque, d’ex-satanistes en rendent témoignage. Soit vous maîtrisez la télévision, soit elle vous maîtrise : ne devenez pas un esclave, ne vous souillez pas, pensez à protéger vos enfants.

– L’ordinateur, les tablettes, les smartphones : Nous sommes tous convaincus qu’ils présentent plus d’avantages que d’inconvénients ; et pourtant, en moins d’une seconde, n’importe qui peut se trouver en direct avec « les profondeurs de Satan » (Apoc 2.24) — que ce soit dans le domaine de la magie, de l’immoralité ou de la violence.

La musique rock : Attention à ce qu’on écoute ! Plusieurs chanteurs de rock de renom sont des satanistes : ils ont vendu leur âme à Satan pour avoir la réussite. Les paroles des chants sont des louanges au diable, des prières sataniques. Sans parler des messages subliminaux qui amènent ceux qui écoutent ces chants à des comportements soit agressifs, soit immoraux. D’un autre côté, toute musique rythmée n’est pas satanique !

Le yoga1 : La plupart des religions orientales pratiquent le yoga, considéré comme le plus sûr chemin du salut. C’est une grossière erreur de penser qu’il s’agit d’une simple gymnastique. Le but suprême est de se fondre dans la divinité, de devenir dieu, la méditation amenant à la passivité, les postures et les mantras mettant en relation avec les puissances des ténèbres. Pratiquement, c’est du spiritisme, dans le sens d’une mise en contact avec les esprits démoniaques.

La superstition : Elle est le premier pas vers l’occultisme. Elle est une contrefaçon de la foi. Le chrétien ne doit pas être superstitieux, il doit ôter de sa vie et de son vocabulaire ces expressions qui peuvent sembler anodines2 mais qui sous-entendent l’activité d’une puissance qui ne saurait être divine.

Les horoscopes : L’astrologie se voudrait science mais n’est que divination. L’astronome Paul Couderc de l’observatoire de Paris écrit : « Il n’existe pas de nos jours, sur toute la terre, un seul astronome, grand ou petit, qui croit à l’astrologie. Oui, le soleil chauffe la terre et y entretient la vie ; mais il ne s’ensuit pas qu’il s’intéresse à vos affaires de cœur. Oui, la lune participe aux marées, mais elle ne vous conseille pas dans le choix d’un billet gagnant… Oui, Jupiter est une belle planète, mais sa présence au milieu de notre ciel de nativité ne garantit en rien votre succès au baccalauréat… » Nous pouvons faire remarquer que les signes du zodiaque, fixés du temps de Ptolémée, ne correspondent plus aux constellations dont ils portent le nom ; car l’axe de rotation de la Terre ne conserve pas une direction immuable dans l’espace. Ainsi à cause du léger recul annuel de la Terre et qui s’élève au cours des siècles, les constellations antiques ne se trouvent plus dans les cases qui portent leur nom ! De plus, l’astrologie travaille imperturbablement avec la notion du soleil tournant autour de la Terre. Non, l’astrologie n’est pas sérieuse ; d’ailleurs les astrologues ne font pas fortune en prédisant pour eux-mêmes le numéro gagnant de la loterie mais en vous faisant croire qu’ils peuvent annoncer votre avenir et vos chances de gagner. Si ça ne marche pas, ils ont tout de même gagné le prix de la consultation ! L’astrologie envahit tout. Après la superstition, elle devient souvent le second échelon vers les pratiques occultes.

2.5. La panoplie divine

Face à cette puissance du mal, le racheté du Seigneur n’est pas sans ressources. Il lui est même accordé la faveur de contrecarrer les desseins du malin ; tout croyant est engagé dans un combat spirituel contre les puissances spirituelles qui sont dans les lieux célestes (Éph 6).

Un tel combat ne peut être victorieux sans :

– la protection du sang rédempteur (Apoc 12.11),

– l’obéissance à la Parole de Dieu (Jean 5.18),

– l’armure complète de Dieu (Éph 6.10-20),

– les dons spirituels (1 Cor 12),

– la prière (Mat 17.21 ; Éph 6.18),

– l’humiliation (2 Chr 7.14),

– un engagement déterminé (Ps 106.19-23).

Bientôt le Dieu de paix brisera Satan sous nos pieds. En attendant, n’ignorons pas les desseins de Satan (2 Cor 2.11), revêtons-nous en pratique de l’armure de Dieu, et emparons-nous des ressources dont nous avons besoin pour être vainqueurs face au déchaînement de la puissance du mal en notre début de xxie siècle.

À Celui qui a donné sa vie pour nous sauver et pour nous libérer de la puissance de l’ennemi, à lui seul soit la gloire pour l’éternité !

1 Pour un développement plus complet, voir l’article de Florent Varak, « Le yoga : une religion ? », Promesses, n° 173, p. 4 à 7. (NDLR)
2 Voici quelques exemples :
• Les chats noirs portent malheur.
• Le chiffre 13 porte bonheur (ou malheur).
• Ne jamais passer sous une échelle.
• Faire un vœu si on voit une étoile filante.
• Ne jamais ouvrir un parapluie dans la maison. Etc.

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Oddon Pierre
Pierre Oddon, évangéliste français, est l’un des animateurs de Vigi-Sectes (http://www.vigi-sectes.org) et d’Info-Bible (http://info-bible.org). Il habite à St-Julien-en-St-Alban où il est très impliqué dans l’assemblée chrétienne ainsi que dans l’animation des Espaces Mélody (http://espaces-melody.org), lieu d’accueil et de formation biblique.