Dossier: Travail et chomage
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Travail et évangélisation

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matt 28.19-20)

Certains évangélistes quittent leur travail séculier pour se dédier totalement à l’évangélisation. Ainsi, ils répondent à l’appel de leur maître, ce que nous ne saurions contester. Mais nous qui sommes salariés d’une société, de l’État, etc., ne sommes-nous pas appelés à évangéliser, y compris à notre place de travail ? Il ne s’agit pas de parler de Dieu, du Seigneur Jésus, du salut ou de l’enfer à tout bout de champ. Il s’agit de travailler comme un enfant de Dieu, et il me semble que l’évangélisation peut se faire dans deux directions.

1. Être chrétien au travail

a)  Il est connu pour la qualité de son travail

 Le chrétien doit être connu pour la qualité de son travail. Il est assidu et ne s’absente que pour des raisons vraiment importantes. Il est ponctuel, toujours à l’heure. Sans tomber dans le perfectionnisme, il est consciencieux et fait ce qui lui est demandé de son mieux. Il respecte la loi, les règlements intérieurs et les différentes directives. Paul enseignait à Timothée : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir. » (2 Tim 2.15)

b)  Sa probité est reconnue

 Il ne mélange pas les biens de l’entreprise et les siens. Il pratique ce qui est juste et condamne ce qui est injuste. « Ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. » (Éph 5.11)

c)  Il est fidèle à ses engagements

 La parole du chrétien a du poids. Ce qu’il annonce est vrai. Il tient ses engagements, même s’il lui en coûte. « Il ne se rétracte point, s’il fait un serment. » (Ps 15.4) S’il se trompe, il reconnaît son erreur.

d)  Il est connu pour la façon positive dont il considère les personnes du haut en bas de la hiérarchie

 Il ne voit pas seulement des fonctions, mais il voit les personnes. Les fonctions peuvent être hautes ou basses, mais les personnes sont d’égale importance. Elles ont toute une âme éternelle. Le chrétien n’est pas vantard, hautain, il est accessible. « L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. » (1 Sam 16.7)

L’exemple de Daniel, homme pieux et proche de son Dieu, est parlant. Son intelligence et sa sagesse sont remarquées successivement par Nebucadnetsar, par Belshatsar et par Darius. Appelé par ce dernier à de très hautes fonctions dans le royaume de Babylone, il est confronté à des opposants qui cherchent à le faire tomber. Ceux-ci doivent bien se rendre à l’évidence : « Ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu’il était fidèle, et qu’on apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais » (Dan 6.4b). Quel témoignage devant les hommes !

Si le témoignage vis-à-vis de nos semblables est important, c’est le regard de Dieu qui est déterminant pour le croyant. Il trouve sa motivation à bien faire son travail à cause du Seigneur : « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Col 3.23).

2. Avoir de vraies relations au travail

L’entreprise ou l’administration ne sont pas des lieux pour prêcher ou annoncer l’Évangile, ce serait un contre-témoignage de le faire. Le chrétien est payé pour son travail, non pas pour évangéliser ses relations de travail (collègues, clients, fournisseurs, etc.) ! Paul conseille : « Marchez dans la sagesse envers ceux de dehors, saisissant l’occasion » (Col 4.5, Darby).

Si nous considérons notre prochain au travail comme une créature aimée de Dieu, nous pourrons certainement établir des relations plus étroites avec lui. En tout cas, avec celui qui est en recherche, car à l’inverse, celui qui s’oppose à Dieu n’aime pas les chrétiens (voir Dan 6.4a). Sur la base de relations vraies, d’estime, de sincérité, nous pourrons peut-être inviter ce collègue, ce subordonné ou ce chef, chez nous à la maison, ou à une réunion, un spectacle ou une activité chrétienne. Cette personne nous écoutera et nous prendra au sérieux, car elle nous aura vus vivre au travail. Il me semble que c’est ainsi que nous pourrons évangéliser et témoigner à des collègues dans un lieu approprié. Ne fut-ce pas le cas de l’apôtre Paul lorsqu’il rencontra Aquilas et Priscilla à Corinthe ? « Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d’Italie avec sa femme Priscilla, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome. Il se lia avec eux ; et, comme il avait le même métier, il demeura chez eux et y travailla : ils fabriquaient des tentes. » (Act 18.2-3)

Voilà une raison pour partir chaque matin au travail avec intérêt. Le travail occupe une grande partie de notre temps et ce serait bien dommage qu’il se résume à une parenthèse dans notre vie chrétienne.

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Dossier : Travail et chomage
 

Regard Jean
Jean Regard est retraité de l’Education Nationale, il vit dans le Sud Ouest de la France, et s’implique dans son assemblée locale. Il gère les abonnements pour Promesses.