Etude biblique
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Un jugement bénin

Au temps dont il est question ici, les hommes n’étaient pas encore très nombreux sur la terre. Quelques-uns d’entre eux avaient affronté le déluge. Par la grâce de Dieu, ils étaient sortis sains et saufs de cette épreuve. Ils devaient certainement cette faveur à leur père, Noé. Car il est écrit de lui qu’il trouva grâce aux yeux de l’Eternel, qu’il était juste et intègre, et qu’il marchait avec Dieu. Ainsi il avait été remarqué : un homme courageux, droit, ne se souciant pas des moqueurs. Pendant un siècle, selon l’ordre divin, n’avait-il pas construit un bateau, l’arche, sans hâte, méthodiquement, à la face de ses contemporains ?

Mais au moment où se situe notai histoire, Noé était fort avance en âge. Son arrière-petit-fils, Nemrod, faisait preuve d’une activité débordante. Il est écrit de lui qu’il fut le premier à être puissant sur la terre. On peut penser qu’il avait un grand ascendant sur ses semblables, sur ses camarades. Aujourd’hui, on lui donnerait la qualification de « meneur d’hommes ». C’était un descendant de Cham, ce fils que Noé n’avait pas apprécié (Gen. 9 : 24-26).

Le récit de la postérité de Noé (Gen. 10 et 11) nous permet de constater que, déjà à cette époque, le « MAL » avait repris son cours parmi les hommes. La condamnation de l’homme pécheur (voir Genèse 3) n’avait pas été écartée, cependant que Dieu ne cessait de montrer le chemin de la bénédiction et du salut. Une branche de l’humanité nouvelle s’éloignait visiblement de Dieu.

Noé et ses fils n’avaient pas manqué de transmettre aux générations nouvelles leurs souvenirs des siècles passés, des expériences de la civilisation précédente disparue dans les flots du déluge. Il en était de même des quelques commandements et lois que le Créateur leur avait fait connaître. Un de ces commandements consistait en ce que les hommes devaient cultiver la terre pour se nourrir et pour ce faire, prendre possession du sol, du pays. En obéissant à cet ordre, chaque famille devait vivre éloignée de l’autre, et non former une communauté nombreuse.

Nemrod, le petit-fils de Noé, dont nous avons parlé, l’homme fort, « l’habile chasseur », eut une pensée opposée à celle de Dieu : il voulut rassembler en une ville, un groupe d’hommes aussi considérable que possible.

Nous sommes nombreux, nous serons forts ! « Faisons-nous un nom », rassemblons-nous, désignons un chef, un commandant, un drapeau. Dispensés dans cette immense plaine de Sinéar, nous sommes faibles et misérables. Par contre, réunis dans une cité entourée de murs, de tours, nous montrerons qui nous sommes, ce que nous sommes ! Certes, on devra compter avec nous ; nous aurons un NOM. Puis, faisons une tour qui atteindra jusqu’aux cieux ! (voir Jérémie 51 : 53). Le déluge ne nous submergera plus.

Le fils de Tubal (ou de Mésec) qui, il n’y a pas longtemps, a fait le tour de la lune, a certifié à son retour n’avoir pas vu Dieu. Donc, a-t-il affirmé, il n’existe pas…

Nemrod et ses compagnons voulaient ignorer le Maître, là-haut ! Il ne se montrait pas ; il ne se manifestait pas…

Cependant, ils ne savaient pas que le Maître s’était déjà avisé de la chose.

Il avait déterminé de descendre, de voir d’en haut cette pauvre petite tour, ce minuscule « ziggourat », monceau de briques et de bitume. Atteindre les cieux, quelle ironie !

Dieu descendait et, confondant leur langage, les empêchait d’accomplir leur oeuvre. C’était au temps des fils de Noé…

Aujourd’hui, le Dieu Eternel est le même. Il regarde des cieux ; il voit les fils des hommes. Du lieu de sa demeure, il considère les habitants de la terre (Ps. 33 : 13-14). Il est un juge patient et juste.

Dieu n’était pas dans la nécessité de descendre des cieux. Il connaît les pensées des hommes. Il sait ce qu’ils font. Mais pour marquer sa réprobation, son mécontentement, il est écrit qu’il descendit pour voir… C’était si petit, si chétif si mièvre !

« Pourquoi les nations s’agitent-elles ?
Les rois de la terre se sont soulevés,
Pourquoi les peuples forment-ils de vains projets ?
Et les princes conspirent ensemble
Contre l’Eternel et contre son Oint. »
« Rompons leurs liens, disent-ils,
Et jetons loin de nous leurs chaînes ! »
Celui qui habite dans les cieux en rira ;
Le Seigneur se moquera d’eux. (Ps. 2).

Dieu est un juste juge. En ce jour-là les hommes furent dispersés : un jugement bénin pour leur bien.

Et les hommes sont si fragiles…

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