Série: L'oeuvre du Saint-Esprit
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9.Les dons spirituels

Les dons spirituels

Depuis la Pentecôte et d’une façon nouvelle, le Saint-Esprit de Dieu a fait part de ses dons à tous les chrétiens, pour l’utilité commune.
Il n’y a aucun doute à cela, et si même il en a été moins fait mention dans les siècles écoulés et parmi les croyants, la manifestation de l’Esprit dans le coeur des chrétiens a été réelle. Certainement, Dieu a pris soin des siens. Le christianisme n’a fleuri, puis vécu et survécu que par la grâce et l’oeuvre du Saint-Esprit. On ne saurait décrire le travail accompli pendant les siècles passés. Nous ne parlons pas de ce que l’on entend particulièrement par l’Histoire de l’Eglise, mais de celle des individus et des petits groupements de chrétiens qui, dans le cadre de plus grands rassemblements ont maintenu vivantes les grandes vérités du christianisme: l’oeuvre profonde et réelle du Saint-Esprit.

Un livre paru en 1938 aux Editions « Je Sème » – dû à la plume et aux recherches de M. E.-H Broadbent (« Le Pèlerinage douloureux de l’Eglise au travers des siècles »), nous montre en un coup d’oeil rapide, mais convaincant, combien de communautés (parmi beaucoup d’autres, certainement), ont témoigné de l’amour et de la vérité de Dieu, par la puissance de l’Esprit de Dieu déversé dans les coeurs. Certes, le Chef de l’Eglise, le Sauveur des hommes n’a pas manqué de s’occuper des élus.

En considérant l’histoire récente du christianisme, on constate qu’elle n’a pas manqué d’évangélistes, de « docteurs », de pasteurs, ainsi que de qualités morales et spirituelles nécessaires pour manifester tous les dons distribués par l’Esprit. Peut-être, dirons-nous, que le don de prophétie est resté quelque peu dans l’ombre, mais sans en avoir le nom, des chrétiens ont accompli l’oeuvre du prophète: édifier, exhorter, consoler, selon les qualifications que nous donne I Cor. 14: 3.

Aujourd’hui nous sommes fort reconnaissants envers tous ceux que le Seigneur a bénis pour écrire, copier, conserver, comprendre, traduire sa Parole en diverses langues. Et quels soins n’ont-ils pas mis à ces longs et minutieux travaux! Cela est aussi un don que le Maître a fait à son Eglise !

Dans l’Ancien Testament il est enseigné que Dieu parlait à son peuple par des prophètes, scribes, Esdras, Néhémie, des rois, David, Salomon, des sacrificateurs. Ces prophètes ont parlé, encouragé, repris, fustigé les petits et les grands. Dans le Nouveau Testament, le « prophète » n’écrit plus, il n’ajoute plus à la Parole de Dieu; il n’annonce plus l’avenir, sinon exceptionnellement : il enseigne le peuple des croyants. C’est son rôle, c’est son don.

Le Nouveau Testament a été écrit par les apôtres de Jésus-Christ (y compris l’apôtre Paul) ou sous leur dictée immédiate. Comme tels, ils ont accompli leur oeuvre. Quant à leur part prise dans la proclamation de la Bonne Nouvelle du salut, nous les retrouvons sous le nom d’évangélistes. Nous estimons donc que, d’une part, le Nouveau Testament est complet et que nous ne devons rien ajouter, d’autre part, que les disciples de Jésus, plus l’apôtre Paul, ont formé un groupe spécial, qui ne se renouvellera pas. Dans nos études ultérieures à ce sujet, nous ne parlerons que des évangélistes.

Comme nous l’avons vu dans notre numéro précédent, les dons spirituels que donne l’Esprit divin enrichissent la personne du chrétien qui les reçoit, l’église locale et les églises en général; il convient de le répéter, c’est pour l’utilité commune. L’église locale ou assemblée est un corps en soi, autrement dit, elle a une vie en soi, elle est autonome; l’église universelle, formée de tous les croyants de tous les temps, sera l’Epouse de Christ. C’est pour CE corps que les dons sont répartis, sont distribués par l’Esprit- Saint, à qui il veut.

Le corps de l’homme est pris en exemple pour démontrer l’emploi et la valeur des dons. Ainsi, notre corps est formé d’un nombre incroyable d’éléments divers, alors même qu’il n’est que poussière! Nos membres sont faciles à compter, mais sous la peau, à l’ombre, c’est une véritable usine : des merveilles sans nombre! Les unes sont visibles, les autres pas; les unes sont nombreuses, d’autres rares; les unes sont « entourées d’honneur », d’autres sont cachées. Dans la Parole, quinze à vingt dons sont énumérés, mais il en est bien d’autres. L’Esprit pourvoit à tous les besoins, ministères et services. C’est Lui qui les répartit en particulier comme Il veut !

Il en est de même dans notre corps; tout est utile, même les éléments représentés par quelques grammes seulement. Les enlever et ce serait la mort. Ainsi, nous croyons que ce que le Christ a donné à son église, par l’oeuvre confiée à l’Esprit-Saint, Il le donnera jusqu’à la fin, jusqu’au jour de l’enlèvement de l’Eglise, son Epouse.

Après avoir posé ces quelques jalons, nous aimerions dire – et nous le savons bien – que tous les chrétiens sont loin d’être unanimes dans l’appréciation ou l’estimation de ces valeurs spirituelles. D’ailleurs toutes les communautés n’ont pas été renseignées à ce sujet. Le don de discernement est fort utile et devrait suffire à la bonne marche d’une église dans l’unité. Par manque d’exercice ou d’occasion, des chrétiens ne manifestent pas partout ce don de discernement.

C’est pourquoi nous voulons dire dès le début que, si vous avez des difficultés à ce sujet ou si nos explications vous créent des difficultés… la Parole nous invite tous à
« éprouver les esprits » (I Jean 4: 1-4).
Ce n’est pas l’homme qui décidera; ce n’est pas l’homme qui jugera. Ce sera Dieu.
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3. Eprouver les esprits

Extrait de la « Revue Réformée » No 80, page 23, sous la plume de
M. Pierre Ch. Marcel, directeur. En nous référant au « Sommaire de la Loi », la catéchèse (la tâche éducatrice) doit assurément, aujourd’hui comme toujours, convaincre « d’aimer le Seigneur, notre Dieu, de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre force ». Mais j’ai la ferme conviction qu’un effort tout spécial doit porter actuellement sur cet ordre: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de TOUTE TA PENSEE ». Cet effort de pensée est très certainement celui du
DISCERNEMENT DES ESPRITS

Il faut « un coeur intelligent pour discerner le bien du mal » (I Rois 3 : 9), « pour juger par soi-même de ce qui est juste » (Luc 12 : 57), « un sens exercé par l’usage du discernement du bien et du mal » (Hébr. 5: 14). Afin de ne pas accorder foi à tout esprit, ne faut-il pas
« éprouver les esprits, pour savoir s’ils viennent de Dieu
(…) et reconnaître l’Esprit de Dieu, celui qui confesse
Jésus-Christ venu en chair » (1 Jean 4: 1-3) ?

La possibilité, comme l’exige l’apôtre Paul, de ne pas se conformer au présent siècle, mais d’être « transformé par le renouvellement de l’entendement, pour discerner quelle est la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite » (Rom. 12 : 2), EXIGE aujourd’hui une catéchèse particulière, faute de laquelle « proclamation », « enseignement », « exhortation » à « aimer Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre force » risquerait de n’apporter qu’un vernis superficiel en maintenant le coeur et la pensée, donc la personnalité, divisés et déchirés entre des idéologies contradictoires et opposées.
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