Série: Une soeur parle à ses soeurs en Christ - Etude biblique
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7.La femme pécheresse

Une soeur parle à ses soeurs en Christ (7)

(Luc 7: 36-50).

Un jour, Jésus est invité à prendre un repas chez un pharisien nommé Simon. Là, une femme de mauvaise réputation entre dans la maison pour rencontrer Jésus (v. 37). il n’y a en effet rien d’étonnant, car chacun avait la possibilité de se rendre librement dans une habitation où se donnait un festin. Les pharisiens – Simon en était un – étaient connus pour leur légalisme. Ils enseignaient i’obéissance aux moindres détails de la loi de Moïse pour être au bénéfice de la grâce de Dieu. Ils se prenaient pour des gens bien et condamnaient systématiquement tous ceux qui ne répondaient pas à leurs critères religieux. ils tombaient souvent dans le piège de la propre-justice (cf. Luc 18: 9-14). Simon était imprégné de toute cette doc­trine: sa réaction le confirme. Il est indigné de voir cette femme s’appro­cher de Jésus. « S’il est prophète, il devrait savoir qui est cette femme qui Le touche » pense-t-il (v. 3). Mais aussitôt, Jésus discerne sa pensée et prenant en exemple les actions de cette femme (v. 44-48), il révèle à Simon qu’il est venu pour offrir aux pécheurs le pardon.

Quel contraste entre l’attitude de Simon, le « juste » – à ses propres yeux bien sûr – et celle de cette femme pécheresse. Relevons quelques traits caractérisant cette femme et posons-nous la question suivante : Où en sommes-nous dans notre relation avec Jésus ?

1) Humilité.

Cette femme se présente à Jésus telle qu’elle est. Elle est certainement connue dans toute la ville pour ses mauvaises actions. Personne ne l’ai­me, elle est critiquée, jugée par les uns, haïe, rejetée par les autres. Peut-être a-t-elle déjà rencontré Jésus, nous ne le savons pas. Mais il est cer­tain qu’elle a entendu parler de Lui. Son attitude le prouve: elle sait qui est cet homme. Voilà pourquoi elle s’approche de Lui en toute humilité pour l’honorer.
Peut-être a-telle même déjà pressenti en Jésus le Sauveur du monde, Celui qui seul peut lui accorder ce dont elle a besoin : l’amour, le pardon. Face au Sauveur, savons-nous reconnaître et accepter que nous sommes de pauvres pécheurs ayant besoin chaque jour de la grâce de Dieu ? « Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles » (I Pi. 5 : 5). De­mandons au Seigneur de briser notre orgueil afin qu’à l’exemple de cette femme, nos actions, nos pensées, nos paroles soient constamment impré­gnées d’humilité.

2) Repentance.

« Elle se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle les mouilla de ses larmes » (v. 38). Pour prendre leur repas, les Juifs avaient l’habitude d’être allongés sur une sorte de lit. Ce détail explique pourquoi cette femme, placée derrière Jésus, a pu mouiller les pieds du Seigneur en pleurant.
En lisant ce récit, une question peut surgir. Pourquoi cette femme se met-elle soudain à pleurer? Nous l’avons vu précédemment, elle est consciente de son état de pécheresse; elle sait qu’elle est rejetée, incomprise par ses contemporains. Et soudain la voilà en présence de Jésus. Elle rencontre tout à coup quelqu’un qui l’accepte comme elle est. Peut-être pour la pre­mière fois de sa vie, elle n’est pas repoussée, montrée du doigt. Au con­tact de Jésus, elle découvre l’amour infini de Dieu. Cet amour l’enveloppe, la saisit; elle ne peut pas rester insensible. Son coeur est touché, les larmes coulent. L’amour de Dieu est puissant pour bouleverser sa vie, « Tes péchés sont pardonnés » (v. 48) par cette déclaration, Jésus atteste la repentance de cette femme et lui offre la possibilité d’une vie nouvelle. Je me souviens avoir découvert, il y a quelques mois, cet amour de Dieu d’une façon toute particulière. Par un temps d’épreuve, le Seigneur m’a arrêtée sur ma route. J’ai alors compris que pendant deux ans j’avais suivi ma propre voie, croyant sincèrement faire la volonté de Dieu. Mais, fait extraordinaire, ces deux années en question ont été une période de riches bénédictions. Dieu m’a comblée malgré tout. Cette expérience m’a profon­dément bouleversée ; ainsi lorsque j’entends parler de l’amour de Dieu, j’ai les larmes aux yeux. L’amour de Dieu est une grâce, nous ne le méri­tons pas. Cette femme l’a bien compris. Connaissons-nous cet amour de Dieu ? Notre vie en est-elle transformée à son contact ?

3) Reconnaissance.

« Elle mouilla les pieds de Jésus de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum » (v. 38).
Dans la coutume juive, on reçoit un hôte de marque en accomplissant à son égard certains gestes traditionnels. On lui apporte un peu d’eau pour se laver les pieds après une marche plus ou moins longue sur les chemins poussiéreux (v. 41) – On embrasse l’invité pour lui souhaiter la bienvenue (v. 45). Et enfin, on verse sur sa tête de l’huile pour l’honorer (v. 46). Simon a négligé les devoirs de l’hospitalité à l’égard de Jésus. Et ce der­nier le lui fait remarquer. Au contraire, cette femme indigne, jugée par le pharisien, a su à sa façon et en toute simplicité accueillir le Seigneur.
Pourquoi a-t-elle agi de la sorte ? Jésus l’explique par cette constatation : « Je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés car elle a beau­coup aimé » (v. 47). Le pardon qu’elle découvre soudain en Jésus suscite en elle la reconnaissance, l’amour envers son Sauveur. Les gestes qu’elle a accomplis n’ont rien à voir avec la tradition. Ils sont l’expression spon­tanée de ce qu’elle vient de vivre. Par ce moyen, elle confirme l’oeuvre de repentance qui se manifeste en elle. Elle atteste ainsi l’authenticité de la vie nouvelle que le Seigneur lui accorde: la vie de l’Esprit de Dieu dont une des caractéristiques est l’amour (Gal. 5 : 22). Par rapport à ses péchés, le pardon qu’elle a reçu lui apparaît comme un trésor immense, comme une grâce infinie dont elle se sent indigne. Cette découverte la pousse à témoigner beaucoup d’amour et de reconnaissance à Jésus. Avons-nous reçu le pardon de Dieu ? Quels gestes de reconnaissance et d’amour ac­complissons-nous jour après jour à l’égard de notre Sauveur ?
Notons encore un point de ce récit qui m’a particulièrement frappée : le silence de cette femme. Elle n’a rien dit, elle a agi. Et pourtant son témoi­gnage est plus percutant que celui du pharisien. Les gestes accomplis parlent pour elle ; ils expriment ce qu’elle n’aurait certainement pas pu tra­duire par des mots. Et Jésus comprend ce langage. Il y répond par cette affirmation « Ta foi t’a sauvée, va en paix » (v. 50).
Il y a parfois des gestes qui parlent plus que des paroles. Dire au Sei­gneur : « Je t’aime » est souvent facile. Mais il est plus difficile d’accom­plir à son égard des gestes qui nous engagent. Vous avez certainement constaté comme moi combien nos paroles sont souvent en désaccord avec nos actes. Humilions-nous devant le Seigeur à cause de cela et suivons l’exemple de cette femme. Aux pieds du Seigneur, apprenons à faire silen­ce et offrons-Lui, par des gestes concrets, la reconnaissance qui déborde de nos coeurs à cause de son pardon.

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