Série: Le temps et l'éternité
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Le temps et l’éternité (III)

L’ETERNITE ET DIEU

Psaume 90, 2:Avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, d’éternité en éternité, tu es Dieu.
Esaïe 57, 15:…celui qui est haut élevé et exalté, qui habite 1’éternité…
Esaïe 40, 28:…le Dieu d’éternité, l’Eternel, créateur des bouts de la terre…
Psaume 102, 25-27:Eux (la terre et les cieux) périront, mais toi, tu subsisteras… Toi, tu es le Même, et tes années ne finiront pas,
Genèse 21, 33:Abraham invoqua le nom de l’Eternel, le Dieu d’éternité,
Jérémie 10, 10:Mais l’Eternel est vérité, lui est le Dieu vivant et le Roi d’éternité,
1 Tim. 1, 17 :Or, qu’au Roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen!
1 Tim. 6, 16:…lui seul possède 1’immortalité, qui habite la lumière inaccessible.

TERMINOLOGIE

Rappelons-nous que certains mots ne sont que des jetons et non des pièces de monnaie, leur sens change parfois, selon l’usage qu’on en fait; il ne faut donc pas se laisser uniquement guider par l’étymologie (origine des mots), mais par le sens qu’ils acquièrent à l’usage. Cela est important pour les mots éternité, éternel, siècles, immortalité, car plusieurs fausses doctrines sont basées sur le sens original de ces mots qu’elles utilisent pour nier et renier ce que la Bible enseigne, notamment la doctrine des peines éternelles. Dans l’Ancien Testament, le mot hébreu olam signifie monde, univers, et dans le grec du Nouveau Testament, le mot aion signifie période, époque, etc. Il faut également se rappeler que les philosophes et les poètes païens, qui écrivaient en grec, n’avaient généralement aucune idée de l’Eternité séparée du Temps; cela n’était pas possible sans une révélation de Dieu, leur conception était limitée à l’Aion (siècle), qui comprend le temps tout entier, Mais la Parole de Dieu a enseigné aux hommes inspirés par le Saint-Esprit une autre conception que les païens n’avaient pas saisie, l’Ancien Testament était écrit en hébreu (sauf quelques très courts passages en araméen) et le Nouveau Testament en grec, non pas en grec classique, qui est le langage des poètes et des philosophes païens, mais en grec populaire, la koiné. La Septante (version grecque de l’Ancien Testament écrite en Egypte par 70 Juifs, au temps de Ptolomée, quelque 300 ans avant J. C.) est aussi dans ce dialecte; les Juifs ont ennobli et donné un sens plus élevé à beaucoup de mots du grec classique. Non seulement cela, mais en formant des phrases à l’aide d’autres mots qui renforcent le sens – tels que ad (jusque) et même ad v’ad (jusque et jusque) avec olam – ils ont donné le sens éternel, tel que nous le concevons aujourd’hui. Quatre ou cinq phrases du grec sont généralement traduites dans nos versions françaises par aux siècles des siècles. Mais même dans le grec classique, certains poètes et philosophes avaient saisi ce que veulent dire éternité et éternel, affirme J. N. Darby, qui connaissait bien cette langue. Il cite notamment le philosophe grec Aristote (384-322 avant J. C.) et Hérodote, surnommé le «Père de l’Histoire» (vers 484-425 avant J. C.), qui donnaient à ces mots le sens «existant toujours». Philon d’Alexandrie a dit en grec classique, au premier siècle après J. C.: «En éternité, rien n’est ni passé, ni à venir, mais subsiste seulement». Nous n’avons donc pas à craindre les affirmations des faux docteurs qui prétendent, en insistant, que les termes que la Bible utilise pour éternité et éternel, etc, ne possèdent pas le sens que nous leur attribuons aujourd’hui. Mais laissons là ces questions de terminologie; nous les avons surtout données en pensant à certaines sectes modernes qui colportent partout des erreurs de doctrine en rapport avec les peines éternelles.

L’ETERNITE AVANT LA CREATION DE L’UNIVERS

Nous devrions dire, selon les savants modernes, LES univers, car la découverte de certaines nébuleuses, appelées «Amas Globuleux» et «Univers Insulaires», a contribué à reculer les limites de l’espace à une telle distance de l’univers visible des plus puissants télescopes modernes, que l’univers que nous avons jusqu’à maintenant connu n’est que le «trottoir» des univers ‘existants. Notre Dieu a eu besoin, en tant que divin «artiste peintre», d’une très grande toile de fond pour peindre certains de Ses «paysages» ! Mais avant la création de l’univers, aussi vaste soit-il, avant les formidables concentrations et l’ensemble merveilleux de tous les corps célestes, il y eut nécessairement un temps où le moindre atome de tous ces systèmes solaires n’existait pas. Alors, aucun séraphin radieux ne se tenait devant le Trône de Dieu, aucun vermisseau ne rampait sur la terre. Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) était absolument seul, dans une solitude sublime. Dieu seul, dans Sa terrifiante majesté, remplissait de Sa Présence cet espace vide d’êtres et de matière. Avant la création du premier ange, avant l’existence d’une seule molécule de matière, les Trois Personnes de la Trinité vivaient dans une béatitude parfaite, se réjouissant réciproquement (mutuellement) dans leurs perfections. Il est terrifiant pour nos esprits de songer à cette éternité passée avant la création; il est vain d’essayer de la mesurer et d’imaginer une suite de vastes périodes, d’espaces de temps, car tout chiffre est englouti dans l’immensité, comme une goutte d’eau dans l’océan. Il importe peu de savoir combien de milliards de siècles se sont écoulés depuis le moment où Dieu a émis le premier décret visant à créer quoi que ce fût: il y eut toujours une éternité où Il se trouvait seul. Mais cette solitude n’était pas un désert aride, car Sa Présence remplissait ce que nous appelons l’Espace et le Temps. Lui seul est l’Eternel, le «JE SUIS», sans commencement, sans présent et sans avenir, vivant dans un éternel MAINTENANT.

CARACTERE ET QUALITE DE L’ETERNITE

L’éternité n’est pas qu’une période sans fin, puisqu’elle possède le pouvoir de vivifier, d’agrandir et de transformer ce qui caractérise. le temps et la terre. Le temps est «enfant» de l’Eternité; comme un bébé ressemble déjà, tant soit peu, à son père, physiquement et moralement (ressemblance qui se développera au cours des années), de même certaines choses «temporelles» seront ennoblies par l’éternité. L’Ecriture nous apprend que certains sujets dans le Temps sont des «copies» de ceux qui sont dans le ciel (voir Hébr. 9, 23, 24.), l’Eternité étant 1’arrière-plan, ou le «fond du Temps». Peut-être que les choses du temps que nous appelons Trônes, Roi, Cité, etc, ne sont que des reflets de ce qui existe en Eternité, même si d’autres mots ne sont destinés qu’à faciliter notre compréhension si limitée, tels que arbre de vie (Apoc. 22, 14), fruits, etc. Ces «reflets», pourtant soumis à des limitations et des changements, céderont la place à ce qui est éternel, donc substantiel et sans bornes.
Selon l’enseignement du Seigneur Jésus et de Ses apôtres, le temps que nous passons ici-bas a une importance incalculable: c’est le germe de ce qui est éternel. Cette existence ici-bas, de très courte durée, est à la fois TOUT et RIEN. Envisagée comme un Commencement d’Eternité et donnant forme à un avenir fixé, elle est TOUT, mais comparée à cette Eternité, elle n’est RIEN (voir Marc 8, 36; 2. Cor. 4, 17).
Si nous considérons le sens étymologique du mot ainos (siècle), qui exprime une période mesurée de temps en Eternité, il se peut qu.ll y ait une éternelle série, ou succession d’époques, telle une chaîne qui n’a ni commencement ni fin; les différentes périodes du temps terrestre, et même le temps écoulé entre la création et la fin du monde, rie sont qu’un des anneaux de cette chaîne éternelle.
Dans l’Eternité, il y aura, au ciel, des chaînons distincts les uns des autres, certains pouvant durer des milliers, des millions ou des milliards d’années «de Temps»; pendant la durée. de chaque chaînon, Dieu, l’INFINI, se révélera à nous différemment, sous les aspects variés de toutes Ses perfections, de Son amour, de Sa grâce, etc. S’il en est ainsi, de quel prix sera l’héritage des croyants? Rappelons-nous que l’Ecriture dit (Rom. 8, 17) que nous sommes «héritiers de DIEU», non pas seulement de ce que Dieu possède; l’Eternité elle-même sera-t-elle trop courte pour épuiser les trésors qui se trouvent dans cet héritage: DIEU LUI-MEME?

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