Etude biblique
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Brèves pensées sur la vie du prophète Elie (7)

Il Rois 2: 1-18 (suite). Voir No 39.

Puis nous les voyons à BETHEL;

ce mot signifie « maison de Dieu ». Là, Jacob passa la nuit, alors qu’il fuyait la colère de son frère Esaü et se dirigeait vers la Mésopotamie (Gen. 28 : 10-22). Il eut alors un songe, les anges de Dieu montaient et descendaient sur une échelle qui reliait le ciel et la terre, Dieu se tenait au-dessus de cette échelle. Dieu fit alors des promesses à Jacob. Il nous est rapporté que Jacob eut peur (17) ; on comprend que, vu son état moral, il n’était pas à son aise dans la présence de Dieu. Béthel était donc le lieu des promesses de Dieu. La maison de Dieu, voilà qui résume la vocation d’Israël, ce peuple aurait dû être une maison de Dieu, une nation sainte, mise à part, une lumière pour les nations. Mais hélas, il n’en fut pas ainsi, Béthel lui-même allait devenir un centre de l’idolâtrie (I Rois 12: 25-33 et 13). Au temps d’Elie, Israël était devenu une maison de Baal! Et que dire de l’Assemblée ? N’est-elle pas appelée à être la maison de Dieu (I Tim. 3 : 14-15) , un chandelier (Apoc. 1) ? Est-ce vraiment la réalité ? Les deux ou trois rassemblés au nom de Christ (Matt. 18 : 20) savent-ils jouir de la présence de Jésus et refléter ses caractères ?

Le troisième lieu est JERICHO

Reportons-nous à Jos. 6, cette ville « fermée et barricadée » qui fut le premier obstacle rencontré par Israël dans la conquête du pays de Canaan. En Héb. 11 : 30, nous apprenons que « C’est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour pendant sept jours ». Cette ville de péché fut entièrement détruite par l’Eternel, tous périrent à l’exception de Rahab et de sa famille (Héb. 11 : 31). Et cette ville n’aurait jamais dû être reconstruite, car Josué avait proféré l’anathème sur l’homme qui la rebâtirait (Jos. 6 : 26), mais hélas, au temps d’Elie, Hiel de Béthel eut la folle audace de rebâtir cette ville (I Rois 16: 34), ce qui traduit un mépris profond des ordres de l’Eternel. Mais Jéricho reconstruit ne prospère pas, les eaux sont mauvaises et le pays est stérile, le premier geste d’Elisée sera d’agir en grâce pour cette ville en assainissant ses eaux; il est particulièrement beau de voir la grâce de Dieu briller sur le terrain même de la malédiction et du péché (II Rois 2: 19-22). Le Seigneur Jésus, dans la parabole du Samaritain (Luc 10: 25-37), nous montre un homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho. C’est là comme un rappel de l’histoire d’Israël et aussi de celle de toute l’humanité; c’est l’homme qui quitte Jérusalem (le centre des bénédictions divines) et descend à Jéricho (la destruction) ; mais, Dieu en soit béni, Christ, sous les traits du Samaritain, intervient en grâce pour le malheureux blessé. Dans le même évangile de Luc, nous voyons Jésus approcher de Jéricho et guérir 1’aveugle qui mendiait (18: 35-43), puis ensuite entrer franchement dans la ville maudite et apporter le salut à Zachée (19: 1-10). A la croix, Christ entre dans la malédiction, Christ porte la malédiction, tous nos péchés; il nous est difficile de mesurer ce que furent les heures sombres où la sainte victime fut recouverte de nos iniquités. Dans le ciel, nous comprendrons mieux de quel amour nous avons été aimés. Mais en attendant, adorons et bénissons Celui qui est mort sur la croix pour des pécheurs tels que nous.

Puis enfin, ils traversèrent le JOURDAIN ;

Elie frappa les eaux de son manteau et ils passèrent tous deux à sec. Le Jourdain est le type de la mort; cette mort, Elie ne la traversa qu’en figure puisque, échappant à la règle générale, il fut enlevé au ciel sans passer par elle. Hénoc et Elie furent donc les seuls à échapper à la sentence de mort qui pèse sur l’humanité tout entière. -(Remarquons toutefois que les croyants qui vivront au moment du retour de Christ seront transmués et échapperont eux aussi à la mort.) – Si Elie ne fit que traverser le fleuve de la mort sans être touché par elle, Christ, Lui, traversa réellement la mort, et quelle mort! Et pour qui ? Pour moi et vous, chers lecteurs, pour des pécheurs perdus comme nous! Ah! quelle louange il devrait y avoir dans nos coeurs! Et puis le Jourdain nous parle de notre identification à Christ dans sa mort et dans sa résurrection, l’avons-nous réalisée ?

ELISÉE

nous apparaît comme le type même du serviteur, du disciple suivant pas à pas son maître. Tout notre désir devrait être de suivre Christ de cette manière. Il fait penser aux apôtres qui suivirent Christ sur cette terre et furent à son école. Et nous voyons Elisée faire à Elie une demande vraiment intelligente: « Qu’il y ait sur moi, je te prie, une double portion de ton esprit! » (2 : 9). Elisée sait que la tâche qui est devant lui dépasse totalement ses possibilités, aussi, conscient de sa faiblesse, il réclame une double portion de l’esprit d’Elie. Ce manteau qu’Elie laisse tomber au moment où il est enlevé ne nous parle-t-il pas de la Pentecôte ? D’une façon magistrale, Pierre saura expliquer ce grand événement: « Elevé par la droite (la puissance) de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. (Ac. 2 : 33.) De quoi avons-nous besoin aujourd’hui pour accomplir notre tâche, pour être de vrais témoins du Christ ? Du manteau de la puissance, c’est-à-dire du Saint-Esprit! Ecoutons ce que nous dit Jésus: « Vous êtes témoins de ces choses. Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut » (Luc 24 : 48-49). « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. (Ac. 1 : 8). Elisée avait raison de déchirer ses vêtements en deux morceaux, car il possédait bien mieux, le manteau d’Elie. Avons-nous déchiré le manteau de la pauvre sagesse humaine ? Débarrassons-nous sans tarder de ces haillons, Dieu veut nous remplir du Saint-Esprit. Soyons remplis de l’Esprit selon Ephésiens 5: 18. Et avec ce manteau, comme son maître, Elisée frappa les eaux du Jourdain qui se partagèrent. Que voyons-nous dans le livre des Actes ? Des disciples revêtus d’une puissance nouvelle et suivant les traces de leur maître! Qu’il en soit de même aujourd’hui encore !

L’ENLÈVEMENT D’ELIE,

cette scène glorieuse et majestueuse entre toutes, constitue un haut sommet de l’Ancien Testament, et nous amène à penser à deux grands événements plus glorieux encore, l’un passé, l’ascension du Christ, l’autre à venir, l’enlèvement de l’Eglise (I Th. 4: 16-17). Alors les morts en Christ ressusciteront premièrement et les croyants vivant à ce moment-là seront enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs. C’est là l’espérance de l’Eglise! Cher lecteur chrétien, avez-vous réalisé la portée de ces parole ? : « et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » ? Que cette glorieuse espérance soutienne nos coeurs dans notre marche terrestre souvent douloureuse !

Dieu accorda un très grand honneur à Elie, ainsi qu’à Moïse, et nous voyons ces deux représentants de l’ancienne alliance en compagnie de Christ sur la montagne de la transfiguration. Quelle scène glorieuse! Quel honneur pour ces deux serviteurs! Dieu avait donné à Moïse les tables de la loi, loi que nous avons tous transgressée et qui prouve notre culpabilité. En un autre temps, Elie, voyant qu’Israël s’était profondément détourné de cette loi, déploya toute son énergie pour le ramener sur la voie de Dieu, mais ne parvint pas à le rétablir. La loi est un ministère de mort et de condamnation, mais: « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, – car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois » (Gal. 3 : 13). Moïse et Elie avaient été l’un et l’autre remarquablement fidèles, cependant ils n’avaient pas été parfaits. La faute de Moïse l’empêcha d’entrer dans le pays de Canaan, et la colère d’une femme mit Elie en fuite; mais Celui dont le vêtement était d’une éclatante blancheur fut le seul sur cette terre à mener une vie rigoureusement parfaite qui honora pleinement son Père. Aussi combien ces deux visages de l’ancienne alliance paraissent-ils pâles par rapport à Celui dont toute la personne est pleine de charme (Ga. 5: 16). Mais de quoi Moïse et Elie parlent-ils avec le Seigneur Jésus sur la montagne de la transfiguration ? De son départ (c’est-à-dire de sa mort) qu’il allait accomplir à Jérusalem (Luc 9 : 30-31), car Christ était venu ici-bas afin de donner sa vie pour nous sur la croix, quelle grâce !

TEL UN FILM,

la vie d’Elie a défilé devant nos yeux. – Pour conclure, nous pourrions mettre dans la bouche de notre prophète les paroles que Paul prononça alors qu’il achevait sa carrière terrestre: « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Tim. 4: 7-8). Cher lecteur, en terminant cette méditation sur la vie du prophète Elie, il me reste une solennelle question à me poser et à vous poser: lorsqu’un point final sera mis à notre vie de service, pourrons-nous prononcer pour nous-mêmes les paroles de Paul ? Pourrons- nous dire que la couronne de justice nous est réservée ? Pourrons-nous dire que notre vie a honoré notre bien-aimé Sauveur ? Car le temps viendra où nous quitterons cette terre, alors tout un passé sera derrière nous et nous n’aurons plus aucun projet à faire. Quel bilan pourrons-nous établir ? Aujourd’hui, puisque nous aimons Christ, vivons pour Lui !

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