Série: Vivre dans un monde en mouvement
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

3. Les valeurs chrétiennes dans la vie de la cité

Les valeurs chrétiennes dans la vie de la cité

« Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’oeil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils (les hommes) sont donc inexcusables.» (Ro. 1 : 20).

Aujourd’hui, le développement de la société humaine fait apparaître une séparation toujours plus grande entre

l’espérance et le désespoir,
le possible et l’impossible,
le bien et le mal.

Cette cassure est particulièrement remarquée dans la vie de la cité (de la grande ville), car elle est l’image de la civilisation et résume en son sein le meilleur et le pire. Nous entendons parler des cités malades, des dernières frontières de la vie simple, en contraste avec celle des agglomérations urbaines surpeuplées. Un urbaniste s’exprimait ainsi: « Les problèmes les plus sérieux de nos cités sont, déjà aujourd’hui, insolubles et le resteront dans un avenir immédiat ».

La communauté urbaine est née en Asie de l’Ouest et en Amérique centrale,

autour du temple,

ce territoire sacré où se retrouvaient

l’humain et le divin,
le point de rencontre du cosmos et du chaos,
dans sa plus intense réalité.

C’est là, comme en d’autres créations de sa main, que l’homme de la cité est toujours en danger d’oublier son vrai Seigneur et Créateur. La Bible est bien au fait des valeurs que représente la grande agglomération.

Ainsi, Babel fut construite pour la gloire seule de l’homme. Sodome et Gomorrhe furent des monuments de la dépravation de la race humaine. Babylone a symbolisé le pouvoir de l’homme aussi bien en la puissance de sa force séculaire qu’en ses institutions religieuses.

Plus grande est la cité, la métropole, plus grande est la tentation d’oublier

« Le Tout-puissant qui règne sur les royaumes des hommes et qui les donne à qui Il veut» (Da. 4 : 25).

Tout comme la justice de Dieu (concernant la vie civique), fut proclamée à Béthel, – ainsi un Amos est-il aujourd’hui nécessaire pour se tenir sur la brèche, pour réparer les ruines, pour rebâtir et replanter (9 : 11). Et nous! Hommes peureux et craintifs, nous sommes tentés de croire que Sa voix n’est pas entendue dans le brouhaha de notre civilisation matérialiste. Oh, combien nous aimerions échapper à ce bruit, afin d’éviter ses complications et ses luttes! C’est en effet ce que nous faisons en proclamant les valeurs simples, les vérités de toujours, mais en nous cantonnant loin des compétitions, des pressions de masses, de confusions, des problèmes entrevus au-delà de nos possibilités de saisir et de résoudre…

Certes, le monde des Evangiles est un monde pastoral: scènes de campagne, peu- ples de villages, solutions simples à résoudre. En revanche, la cité n’a-t-elle pas été fondée par les fils de Caïn ? N’est-ce pas sur la vanité obstinée de Jérusalem que Jésus a pleuré ?

N’est-ce pas la décision de Jésus de quitter les paysages de la Galilée pour la grande ville, qui a marqué la grande crise de son ministère?

N’est-ce pas là-bas, hors de ses murs, qu’Il a été crucifié, symbole de sa réjection ?

Oui, la cité, la métropole résume, concentre la tendance d’autonomie, le désir de secouer tout joug, de se libérer des lois divines. Elle est, par cela même, le problème du chrétien de la ville, du citadin.

Ainsi, dans la cité, dans les circonstances les plus difficiles de la vie moderne, c’est là que nous devons annoncer le Royaume de Dieu !

L’emprise, l’influence de la grande ville

L’explosion, c’est-à-dire le développement trop rapide de la vie dans la grande agglomération, accentue le mouvement dont nous nous sommes entretenus ci-dessus. Les exigences sociales et technologiques amplifient la révolution urbaine. Simultanément, trois causes peuvent être observées :

1. l’extension des zones habitées,
2. les relations sociales d’un nouveau genre,
3. un état d’esprit nouveau, associé et adapté à la vie urbaine.

A titre d’exemple, en 1850, seulement le 2,4 % du total de la population du globe vivait dans des villes de plus de 20’000 habitants. En 1950, cette proportion était estimée à 25 %. Pour l’an 2000, on s’attend à la voir doublée. La vitesse de progression est plus rapide encore dans les pays qui, aujourd’hui, sont en voie de développement (l’Afrique francophone en particulier).

Autrefois, les cités étaient bâties en fonction des dimensions utiles à l’être humain. Elles correspondaient à ses forces et à ses possibilités. Elles s’adaptent actuellement à la mesure de la voiture automobile, horizontalement, et à celle des gratte-ciel, verticalement. Alors qu’autrefois, la cité était le centre réservé à la divinité, et ensuite seulement à l’homme, aujourd’hui, la ville est l’habitation de la machine ! En nommant la cité le « polis » (mot qui nous a donné le terme « politique ») les Grecs d’antan reconnaissaient que la ville est davantage qu’un contexte physique : c’est un ensemble

de relations sociales,
d’institutions organisées,
de sociétés à but matériel.


Recherchant la « vie agréable », la « commodité », la cité est habitée par des personnes qui cherchent à vous persuader, à vous dominer, à vous organiser, par des professionnels de toutes sortes dont les noms remplissent les pages du répertoire téléphonique spécialisé. La cité est un monstre à tête d’or et aux pieds fragiles – de terre et d’argile : distractions et abstractions, commodités et institutions, hôpitaux et police, services du feu et assurances de tout genre. D’autre part, elle est pleine de contradictions :

foules humaines et solitude,
inter-dépendance et indifférence sociale,
richesse et pauvreté,
pluralisme et ségrégation ( = séparation).

La cité accorde moins de place à la vie privée, à la vie de famille, moins de possibilité de travail à proximité du lieu d’habitation. Les valeurs, par contre, sont à partager avec d’autres: la morale, la culture (enseignement, études) luttent et se heurtent les unes contre les autres, ajoutant à la confusion, parfois jusqu’à la violence et au crime. Manquant de solitude et de paix, la vie urbaine crée une société qui reçoit ses directives du DEHORS, plutôt que celles qui prendraient source au DEDANS, enracinées dans une terre de convictions et d’engagements mutuels. La cité est la sphère de ceux qui persuadent: commerçants, journalistes, agences de publicité, études du marché en vue de créer des besoins parmi les consommateurs, en vue de la vente en masse des biens de ce monde. Les valeurs morales et la foi de l’individu sont laissées de côté.

Cependant, certaines coutumes, un standard moral hérité, certaines valeurs d’ordre général devraient être appuyées par la classe de la population qui tient encore à quelques principes et qui réfléchit –

si toutefois elle désire encore survivre !

Tout cela constitue le danger moral qui nous guette, la perpétuation de l’encadrement des masses de gens, ce qui mène à l’indifférence, à l’atrophie (à l’annihilation, à la destruction) du caractère: l’individu ne réagit plus…

Les pressions de l’ère technique

Les églises établies ne sont plus en mesure de répondre aux exigences religieuses chrétiennes de la grande ville, mais ce ne sont pas les seuls problèmes qui se présentent à nous. La vie urbaine est un formidable bassin de « principautés et de puissances ». « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Ep. 6: 12). La technologie et l’industrialisation ont contribué à augmenter la croissance et l’étendue des villes dans une telle mesure que l’homme se trouve en face d’une grande tentation, celle de se considérer comme étant sa propre Providence: « Il sacrifie à son filet » (écrivait Hab. 1 : 16). Pour beaucoup, la vie est devenue un grand « Faites-le vous-même », « débrouillez-vous vous-même », un géant « Do-it-yourself » vous invite à prendre la place du Tout-puissant.

Autrefois, l’homme priait pour la pluie, comme Elie (I Ro. 17 : 1); maintenant, il ensemence les nuages. Il conserve l’eau et il irrigue les cultures. Autrefois, il demandait la bénédiction pour ses champs, aujourd’hui il les fertilise avec des engrais. Il importe de la viande en conserve et même la crée par synthèse… Autrefois, il cherchait la délivrance du péché, maintenant il cherche un « ajustement psychologique ». Même pour le chrétien, l’agitation, l’activisme et la course effrénée, jointe à un esprit pratique, tout tend à rendre très difficile de réserver un moment de calme en vue de la méditation et de la prière.

Simultanément, la technologie tend, par ses possibilités étendues, à dénigrer, à abaisser l’homme dans sa propre estime. La machine, symbole d’émancipation, qui joue un si grand rôle dans la libération de la condamnation qui fut la part de Caïn (Ge. 11 : 12), « Tu seras maudit de la terre… quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse », la machine menace de détruire l’homme par d’autres moyens. L’influence du machinisme est déplorée, car elle n’est pas stimulante: l’homme devient un engrenage dans la roue, rien de plus.

Notre inquiétude grandit concernant les tensions dans le monde du travail, le man- que d’humanité au niveau des rapports humains dans l’industrie. Nous pensons à tout ce qu’a apporté la voiture automobile dans nos villes, bloquant ces dernières à mort par la congestion du trafic et la pollution de l’air. Enfermé dans son armure d’acier, le « centaure », le monstre motorisé change de mentalité: de piéton qu’il était, il devient une personnalité beaucoup plus agressive, responsable des deux tiers des accidents. Les relations de voisin à voisin sont moins faciles et les faubourgs des villes sont peu favorables aux rapports sociaux.

Une autre révolution a été accomplie dans nos logis par la télévision, changeant les habitudes de la famille, apportant un bouleversement radical de l’atmosphère morale de bien des foyers.

Où trouvons-nous encore ce sens moral inné, intime, héritage de plusieurs générations, alors que

ce sont les produits usinés qui dictent notre conduite…

La technologie apporte une culture de changements, précisément parce que, par nature, elle va de l’avant: toujours plus productive, toujours plus efficiente. Nous y Sommes habitués. C’est ainsi que l’on nous dit que nous devons avoir une nouvelle théologie, une nouvelle morale, et sans nul doute un nouveau christianisme! Nous allons d’émotion en émotion, de distraction en distraction, ce qui conduit à des névroses, à la violence, au désordre.

Et vraiment, nous avons des motifs de croire que nous ne sommes qu’au départ d’un changement plus rapide encore et que notre course contre la montre va atteindre une vitesse inimaginable.

Notre civilisation se déploie en toutes sortes de contradictions.

Il y a davantage d’ambition et moins de satisfaction,
Il y a davantage de vitesse et moins de direction,
Il y a davantage de variétés et moins de cohérence,
Il y a davantage de connaissances et moins de sagesse.
Il y a davantage de puissance et moins de transcendance,
La vie de l’église aussi devient confuse: le but est moins précis,
Il y a davantage d’adhérents et moins de disciples.
Il y a davantage de succès et moins de sainteté.
Il y a davantage d’organisation et moins de prières…


L’image, la présentation de ce qui est bien ordonné tend à obscurcir les valeurs spirituelles, celles de l’homme intime. Notre connaissance de ces divergences, de ces disparités, de ces oppositions révèle la profondeur de l’esprit humain, lequel ne peut être enfermé dans les superficialités de notre culture moderne.

Le chrétien dans la cité

Face à ces pressions si énormes, face aux conséquences si effrayantes que développe un monde dont l’unité trouve son expression dans des villes démesurées et dans la technique, sinon dans de nouvelles idéologies ou émotions…

que peut faire le chrétien ?

Il peut être tenté, de reprendre pied dans les traditions passées, et accepter la place d’un gardien de musée! Ainsi, il pourra donner à d’autres l’impression qu’il est plus important de prouver que Dieu était vivant au premier siècle de notre ère que de montrer qu’Il est actif aujourd’hui.

Or le chrétien est tenté de vivre deux vies, une ecclésiastique, et une autre dans les activités séculaires. Un tel partage implique que la vie religieuse ne touche qu’une partie de l’être, qu’elle est restreinte et non pas ce que nous enseigne le christianisme : un style de vie complet qui demande tout l’homme.

A vrai dire, il s’agit là de notre besoin le plus grand, le développement d’un style de vie livrée à Dieu, convaincante, dans le cadre des communautés chrétiennes, – vie virile, attirante, telle celle des chrétiens du premier siècle, comme des Franciscains du 13e, des Puritains du 17e siècle. Il est de notre devoir de présenter de telles vies authentiquement chrétiennes, dans la cité, chacun pour son propre compte.

En voici quelques caractéristiques 1. Je suggère que le premier souci de nous tous soit de chercher à comprendre la nature de l’homme et de préserver (autant que possible) son humanité: les passions, les craintes, les espérances et les désirs sont semblables à ceux d’hier, mais il faut tenir compte que le machinisme et les obligations de la grande ville nous ont aussi changés. Un souci ardent d’être un homme dans le plein sens du mot, authentique et sensible, est rarement évoqué, mis en avant, dans les cercles religieux; parfois, il est comprimé, supprimé même. Telle est une contradiction de base, alors que l’évangile apporte la liberté et proclame vouloir rendre l’homme capable de vivre une vie harmonieuse et vraie.

2. Vivant au centre de ces masses de peuples, de l’influence de ces préoccupations égoïstes et des compétitions innombrables, le chrétien doit être et rester un témoin de Christ, un homme de compassion, de désintéressement, de don de soi- même, un symbole de réussite! Partout où la machine forme les valeurs, moule le peuple, conditionne sa manière d’être, nous devons, nous chrétiens, résister à son influence pernicieuse.

Considérez comment notre société régie par la technologie envoie ceux du troisième âge dans des centres de repos et d’isolement, les exilant comme étant incapables de suivre notre néo-culture. Voyez combien la voiture automobile a aidé à créer de nouvelles formes d’égoïsme. Remarquez combien l’effort et le désir de vouloir être aussi bien lotis que le voisin a affecté le support financier destiné à l’oeuvre chrétienne en général.

3. Le chrétien est mis en demeure de vivre une vie livrée à son Seigneur, attachée d’une part au peuple dans lequel il a vu le jour, étant intégré à ce peuple par l’enseignement, (écoles, etc.) et par les occasions de travail offertes, mais d’autre part enraciné et affermi dans la foi en Christ. Dans un monde où la crainte du lendemain est de tous les instants, nous sommes invités à montrer des coeurs en paix, capables ainsi d’être compréhensifs aux soucis et aux luttes de nos contemporains.

Certains chrétiens donnent l’impression que la réalité de leur foi n’est qu’une affaire intellectuelle, que seule importe la pureté de la doctrine. Nous nous comporterons et vivrons très différemment si nous acceptons que réalité et foi habitent la demeure de l’homme chrétien complet, présentant, dans une humble assurance, tous les aspects de sa personnalité. Tout cela n’est pas le travail d’un jour, au milieu des complexités de la pensée moderne. Pour cette dernière raison, un témoignage visible et adéquat est une impérieuse nécessité; il est d’autant plus vital d’en rechercher le chemin.

4. Un quatrième point pour le chrétien est de découvrir, dans la foi, le sens profond de la transcendance de Dieu, de sa présence réelle, aussi bien dans les cieux que sur la terre, autour et dans tout croyant. Pour trop de nos contemporains, la vie semble plate, sans relief, superficielle, sans la résonance du mystère que révèle la foi en la personne de Christ. En cet âge d’analyses, nos contemporains voient beaucoup de choses; en fait, ils ne découvrent rien. Dans ce cadre, le chrétien ne peut s’affranchir de ce monde attaché à ses biens matériels, sinon

par un sens profond de la présence
et de la puissance de Dieu dans sa vie.

Seule la puissance de Dieu peut nous rendre capables de nous élever au-dessus de notre civilisation, de notre culture, de nos tempéraments et des pressions de notre époque. L’oeuvre chrétienne est de donner des preuves convaincantes de la réalité de Dieu et de son amour. Ce sera dans le monde de la ville, de la métropole géante, un renouveau de notre témoignage chrétien atrophié, amoindri par l’influence de ce même monde voué au gigantisme.

En tous nos souhaits, en tous nos désirs et nos plans, nous réalisons que sans cette puissance divine, don d’En-haut, saisie par le Saint-Esprit, tous nos efforts seraient vains. Nous nous rendons compte que seule une très petite partie de notre peuple citadin reçoit connaissance du salut que Dieu offre en Jésus-Christ.

Il est clair que l’évangélisation de la grande ville, ce monde dans lequel la vaste majorité de la population sera bientôt compressée, va demander un effort de stratégie et de ministères diversifiés, inconnus jusqu’à ce jour. Un esprit de coopération parmi les chrétiens et les églises sera nécessaire. Nos problèmes sont trop vastes pour permettre les affrontements des charismes particuliers, des intérêts locaux, des clubs religieux fermés. L’immensité de la tâche devrait susciter en nous une vague d’espérance.

La grande ville et l’église chrétienne

C’est aux citoyens romains (convertis à Christ) que l’apôtre Paul adressait cette exhortation :

« Ne vous conformez pas au siècle présent » ou comme le donne la traduction Philipps : « Ne vous laissez pas compresser dans son propre moule », sous-entendu dans le moule de la cité romaine, Rome (Ro. 12: 2).

Comment évaluer le travail, l’impact, l’emprise de la religion chrétienne sur nos villes ? Elles ont grandi si rapidement que les églises n’ont pu suivre 1eur développement, ni répondre à leurs besoins les plus urgents. En général, plus la ville est grande, plus petite est la proportion des membres actifs dans les églises.

D’une manière générale, le citoyen non chrétien n’entre pas dans nos temples ou dans nos salles. Il écoutera peut-être là où les jardins publics sont ouverts à la propagande politique ou autre. Ce ne sont que grains de sable au bord de la mer! Comment annoncer Christ dans la grande cité ?

Aux premiers siècles de notre ère, les chrétiens répandus dans le monde environnant la Judée ont rendu individuellement témoignage de leur foi au Christ. ils ont été les fondateurs de l’église chrétienne. Nous estimons que, dans nos grandes agglomérations, rien ne pourra remplacer le témoignage de chaque enfant de Dieu individuellement, témoignage d’une foi entière à Dieu et à son Christ. Tout nouveau converti est un évangéliste en puissance; s’il est fidèle là où il travaille, Dieu le bénira.

Dans toute communauté, un ou plusieurs anciens, ou conseillers, devraient être au courant des diverses possibilités de témoignage chrétien et être à même de renseigner les jeunes dans la foi (quel que soit leur âge, bien entendu). Certainement, il y a des métiers qu’il serait préférable de laisser de côté. En revanche, il en est où les occasions de témoigner peuvent être nombreuses. Services sociaux dans la cité, hôpitaux de tous genres, soins aux malades décentralisés, à la population nécessiteuse, à l’enfance malheureuse. Toutes les situations dans l’enseignement, comme aussi dans la surveillance des écoles; services de librairie (auxquels l’église pourrait donner son appui); occasionnellement des études de journalisme pourraient être fort utiles. Dans les grands centres, une pléthore d’activités offrent une possibilité de s’approcher de nos contemporains et de leur venir en aide, possibilités qui n’existent pas dans nombre de places de travail.

En général, les églises évangéliques et fidèles à la Parole n’ont pas étudié ce problème ; elles n’ont pas inventorié les possibilités d’évangélisation par le moyen de leurs membres. Pourtant, ce moyen est accessible aux chrétiens enracinés dans leur foi, sauvés par la rédemption qui est en Christ. C’est à leur portée, tout en gagnant leur pain, en poursuivant un vrai ministère parmi les activités multiples qui forment le complexe qui est la vie d’une grande cité.

Witness 1181, adapté avec autorisation.
* * *

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Série : Vivre dans un monde en mouvement