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Qu’est-ce que l’humanisme, ses conséquences pour les croyants et les incroyants

Un rude combat a lieu aujourd’hui entre la foi simple en toute la Bible et l’HUMANISME ANTI-CHRETIEN. Qu’est-ce-que l’humanisme? Une religion qui n’en porte pas le nom ! Ce qu’on appelle ainsi est l’ensemble des positions philosophiques, sociales, politiques, idéologiques constituant un état d’esprit, un programme d’action, une doctrine aux formulations très diverses. Beaucoup d’ouvrages ont l’humanisme pour ligne directrice de pensée, et leur lecture permet de découvrir qu’ils ont en commun le culte de l’homme, l’exaltation de son génie, mais aussi, la glorification de sa personne.

L’humanisme, né dans le monde cultivé de la Renaissance, resta longtemps assez tolérant, alors qu’aujourd’hui, il ne l’est plus. Il devient même rude et autoritaire. La pensée humaniste est le fait des hommes qui ont bel et bien rompu avec Dieu, et se veulent tout à fait indépendants de Lui ; même s’ils conservent une certaine appartenance au christianisme ; même si l’assistance éventuelle à des offices religieux ne leur répugne point même s’ils ont place dans le christianisme.

L’homme ne peut s’enfermer dans la pensée exclusive du vide qu’il provoque en chassant Dieu. Il est conduit par une exigence qui le domine à remplacer la foi dont il ne veut pas, par un attrait de sa pensée vers un autre objet que le Dieu de la Bible; et cet autre objet sera LUI-MEME ! L’homme, voilà le dieu qui le séduit et l’attire. En somme, l’humanisme nous fait assister à un véritable renversement de foi et de confiance, que le prophète Jérémie a si bien montré (17.5-8 : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme… Béni soit l’homme quise confie dans l’Eternel). Deux confiances opposées; et pour cela, il faut un dieu auquel se confier, qu’il soit désigné ou non comme tel c’est la confiance qui le désignera. Le vide, impossible On est frappé par cette réflexion d’un écrivain célèbre, consignée dans une interview : ‘J’ai dit non à Dieu, en affirmant les choses un peu brutalement; mais, à chaque instant la question revient… Je suis un obsédé, sinon par Dieu, du moins par le non-Dieu ». Le vide appelle ce qui va le remplir lorsque Dieu est écarté, une idole prend sa place ; l’humanisme a rempli le vide par l’homme. Il suffit alors de lui accorder tout ce que l’orgueil et l’imagination voudront, par le labeur d’une pensée toujours à l’oeuvre et à la recherche de ce qui le rehausse et le glorifie. Le Christ a dénoncé ce penchant de tous les âges à glorifier l’homme: Je ne tire pas ma gloire des hommes… Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?… Ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. (Jean 5.41-44 ;12.43) Or, tout ce qui accorde à l’homme une élévation indépendante de la grâce de Dieu s’oppose à la vérité : Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire, mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. (Jean 7.18) Et dans cette volonté orgueilleuse et puérile d’exalter l’homme, on en est venu à le qualifier « d’homme adulte », ou « d’homme total », ou encore « d’homme absolutisé ». C’est de ce piédestal qu’il rejette et méprise toute supériorité sur lui-même ainsi que toute soumission. Il n’entend dépendre d’aucune autorité ; il n’a pas de créateur. Comme l’a écrit un prix Nobel de physiologie et de médecine (Jacques Monod dans « Le Hasard et la Nécessité », Ed. du Seuil 1970), l’humanisme socialiste réellement scientifique conduit à considérer le « Royaume transcendant des idées, de la connaissance, de la création » tel que le « Royaume qui habite l’homme » ; l’auteur pensant que l’homme pourrait vivre authentiquement, « défendu par des institutions qui, voyant en lui à la fois le sujet et le créateur du Royaume, devraient le servir dans son essence la plus unique et la plus précieuse. »

La lutte se fait vive des ténèbres contre la lumière, non seulement dans le ciel, mais sur la terre, parallèlement à ce que révèle ‘Apocalypse (12.7-12); lutte dans ce monde de la fin entre le Royaume de Dieu qui est à la porte, et celui de l’Adversaire. Nous arrivons à ce point où tous les hommes vont se trouver engagés dans le conflit spirituel et actif des deux royaumes. C’est alors dès à présent que le choix est à faire Choix entre la Parole de Dieu et la position humaniste, religion de l’homme divinisé et orgueilleux. Que faut-il faire? Un choix politique, un choix de société? Non Un choix spirituel entre la foi au Christ crucifié et ressuscité, et la redoutable acceptation d’une situation de pensée où l’homme remplace Dieu. Deux positions, et entre elles, la balance d’un choix à faire par le coeur, à l’écoute de Jésus-Christ. Choix entre la terre et le ciel, entre le terrifiant destin de la plus grande des pertes (la perdition) ou la destinée préparée par Dieu et actuellement proche d’un départ vers le ciel et l’éternité. L’enjeu de cette lutte, c’est la vie ou la mort : J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie afin que tu vives… (Deut. 30.19)

En 1973, M. Pierre Courthial, doyen de la faculté de théologie d’Aix-enProvence, écrivait:
« Aujourd’hui, c’est une lutte finale, un conflit quand aux « fins » et à la « finalité » de l’existence humaine. Et juste au moment où ‘Eglise devrait confesser le Seigneur Jésus et le salut par grâce qu’il apporte, les cadres des institutions ecclésiastiques de toutes dénominations sont rongés par l’humanisme comme le bois peut l’être par les termites ; et j’entends par « cadres » aussi bien les structures de ces institutions que leurs conducteurs… » « Comme au temps de ‘arianisme triomphant, évêques, pasteurs et théologiens sont nombreux à rivaliser pour le progrès de l’hérésie. Mais alors que l’arianisme était la maladie infantile de l’Eglise, l’humanisme d’aujourd’hui en est la maladie de la maturité, la maladie de son pourrissement. »

L’humanisme anti-chrétien entend tout soumettre à la raison et à la volonté humaine comme aussi, bien entendu, à la science. C’est pourtant un homme de science qui écrit (dans « L’homme en accusation », Pierre-Paul Grasse, Ed. Albin Michel, 1980) « La science n’est pas faite pour gouverner les hommes… Ne rêvons pas d’une politique scientifique, car il n’y a pas plus de politique scientifique qu’il n’y a de morale scientifique. » Les conséquences de l’humanisme? Il conquiert l’homme qui lui livre sa pensée et son coeur, par le vertige des exaltations de la raison devenue toute-puissante. Il se propose d’être une libération, alors qu’il referme sur l’homme les liens d’une captivité tenace. Il côtoie le rationalisme selon lequel « la raison humaine est la mesure de toutes choses ». Ainsi, le mensonge s’installe et se fortifie dans le coeur de l’humaniste, la vérité étant repoussée ; si bien que tout ce qui est surnaturel dans la Bible est regardé comme mythologie ou légende, que tout ce qui outrepasse la compréhension humaine se trouve radicalement rejeté. Or, le grand danger vient de là, car, en refusant Dieu et en se refusant à Dieu, l’homme n’aboutit qu’à se dégrader dans ses pensées orgueilleuses, tout comme Satan qui voulut se faire l’égal du Très-Haut. Le coeur humain, ainsi emprisonné dans le mensonge du dieu de ce siècle, se corrompt et se dèshumanise. En effet, l’homme a été créé pour Dieu, pour être une habitation de Dieu en esprit (Ephésiens 2.22), pour porter l’image de Dieu. Mais, hors de Dieu, il portera l’image de Satan (voir Jean 8.44). Une telle position, prise en opposition à la vérité immuable, est intenable et dangereuse. On le constate chez ceux qui persécutent la Bible et les chrétiens, ou chez ceux qui ne peuvent plus souffrir la libre expression de la foi les voilà intolérants, voire agressifs. La vérité les irrite ils ne supportent pas que le Christ soit, Lui, devenu un signe qui provoque la contradiction (Luc 2.34). Devant cette contradiction au culte de l’homme, dont ils sont les prêtres, la colère les saisit, ce qui est un des grands signes de la fin des temps : Les nations se sont irritées. Et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom (Apocalypse 11.18). Ils sentent bien, et là est la cause cachée de leur courroux, qu’il n’y a ni sagesse, ni intelligence, ni conseil, en face de l’Eternel (Proverbes 21.30). Or, lutter contre Dieu, c’est se meurtrir soi-même, c’est constater soi-même son impuissance.


L’homme n’a pourtant de dignité vraie que d’être à l’image de Dieu, et que d’entrer dans la vocation qui lui a été préparée en dehors de toute conception de sa part. L’humanisme repousse cette vocation avec colère, car son dessein est d’en ouvrir une autre, à l’opposé de celle de Dieu. Repentance et humilité sont pour lui indignes de l’homme.

Ainsi, l’humanisme est devenu la forme de pensée qui permet à l’Ennemi de Dieu, et à l’homme lui-même, d’exécuter ses desseins.

L’humanisme s’infiltre partout il se trouve à l’aise dans les formes institutionnelles du christianisme, où il opère des ravages, dénaturant totalement le message de l’Evangile. Il peut avoir pour lui les plus hautes autorités ecclésiastiques; il pénètre dans les écoles et les universités ; c’est lui qui donne le ton et le fond de la mentalité nouvelle.

Heureusement, Dieu n’est pas mort, même pour ceux qui le proclament mort; Il patiente encore pour sauver le plus grand nombre d’hommes, tout en leur maintenant une pleine liberté, qui se rattache à la nature même de l’homme dans le plan créateur de Dieu.

Robert MENPIOT

Résumé d’une conférence donnée a ‘Assemblée de Dieu à cannes, le 2 novembre 1982

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