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Ouverture sur l’au-delà

I. LE LENDEMAIN DE LA MORT

La mort (du grec Thanatos) est la dislocation de la personne humaine, dislocation provisoire (jusqu’à la résurrection). Cette séparation entre l’âme et le corps constitue une terrible épreuve au sens physique et par sa seule perspective, au cours de la vie. Cette brisure de la personne est une mystérieuse absurdité, tel est le salaire du péché (Rom. 6-23).

Que sera le lendemain de la mort? Non pas l’anéantissement, mais une survie: survie pour la vie éternelle de félicité ou pour le châtiment (Math. 25-46).

Le «comment» de cette survie

a) Faut-il accepter la doctrine romaine du purgatoire (lieu de souffrances où les âmes des justes achèvent d’expier leurs péchés avant d’entrer dans le Ciel)? Cette doctrine est contraire à la doctrine de rédemption parfaite par Christ, car elle suppose une expiation méritoire de notre part.
Le Nouveau Testament est muet sur le purgatoire.
b) Faut-il croire au sommeil des âmes après la mort, dans l’attente de la résurrection?
Cette doctrine trouve son point d’appui dans: 1) Dans les passages de l’Ancien Testament relatifs au séjour des morts (Scheol.); et 2) Dans les passages du Nouveau Testament où les morts sont évoqués comme des êtres qui dorment (Actes 7-60; I Thess. 4, 13-14; Jean 11, 11).
Mais 1) Jésus a magnifiquement redressé la doctrine du Scheol en proclamant: «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort» (Jean 11, 25). 2) Quant aux allusions au sommeil, elles ne peuvent être que des images s’appliquant au corps qui attend dans la poussière le jour du réveil de la résurrection. Car Jésus affirme que l’âme croyante ne connaîtra jamais la mort (Jean 11, 26). Or l’âme non rachetée ne connaîtra pas davantage l’anéantissement.

Après la mort, c’est le paradis pour le racheté. le paradis (séjour des âmes) n’est pas encore le Ciel (séjour des ressuscités). C’est au paradis que, aussitôt après sa mort, devait être le brigand repentant (Luc 23-43). Le paradis est fait de la présence bénie du Christ «aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis»).

Après la mort, c’est l’enfer, le châtiment pour les rebelles (Matt. 25, 46). Sous les figures de la flamme (Luc 16, 24), du feu qui ne s’éteint point (Matt. 3, 12; 25, 41) de la géhenne (Matt. 18, 9; 5, 22), des ténèbres du dehors (Matt. 25, 30), de la seconde mort ou de l’étang de feu (Apoc. 21, 8), l’enfer se révèle d’un réalisme tragique, effroyable et sans limite. Car, «après la mort suit le jugement» (Hébr. 9, 27). Le récit de Lazare et du mauvais riche est particulièrement suggestif à cet égard (Luc 16,22-23). Le châtiment est éternel (Matt. 25, 46).
C’est donc ici-bas que se décide notre sort éternel. Quel appel à la décision sans délai! Demain, peut-être, il sera trop tard (Hébr. 3, 13-15).

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