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Difficultés des jeunes et propositions de solutions

Pour comprendre la problématique de la jeune génération des années 70, il est nécessaire de connaître les modes de pensée qui se sont forgés au cours des 150 dernières années. On peut expliquer et mieux faire face à des réactions telles que la révolte, le sentiment d’insécurité, la fuite dans l’irrationnel, la révolution et la violence, si répandues à l’heure actuelle.
Les actions sont les conséquences de manières de penser se manifestant surtout en tant que réactions de groupes, mais également sur le plan individuel.
L ‘homme cherche des réponses à des questions fondamentales : d’où est-ce que je viens ? Où est-ce que je vais ? Dans quel but est-ce que je vis ? Souvent au cours des siècles, il a fini dans une impasse et a dû rechercher de nouvelles solutions;- qui se sont avérées une fois de plus utopiques. Dans le cadre de cet article, il ne m’est pas possible de remonter aux modes de pensée primitifs; ceux des 150 années passées ont en commun une négation des valeurs absolues.

Dans la philosophie de l’évolution, qui est apparue juste après le romantisme, l’accent auparavant placé sur la structure personnelle, individuelle et spirituelle, est déplacé sur celle qui est impersonnelle, collective et sociale.
Dieu est nié en tant que créateur et l’homme devient le produit d’un processus impersonnel.

Dans les principes de l’évolutionnisme, le philosophe Hegel trouvera un terrain favorable. Sa vision de l’histoire n’était pas linéaire, mais triangulaire: à la thèse s’oppose une antithèse, qui conduit à une synthèse. Marx s’empara de la théorie de Hegel et s’exprima à peu près ainsi: le progrès résulte du changement, et pour qu’il y ait changement, il faut d’abord une situation conflictuelle. Lénine appliqua ces principes à la politique avec l’espoir d’un résultat final, où l’Etat deviendrait une société pacifique, sans classes, qui engloberait la terre entière. Le marxisme-léninisme a les caractéristiques d’une religion, comme le souligne cette phrase: « Le socialisme contient la semence de la perfection ».
L’état utopique doit jaillir des forces motrices de l’Histoire; dans le communisme s’y ajoute le facteur violence. La façon de travailler est dialectique : une poussée aussi forte que possible, ensuite un retour en arrière et de nouveau une poussée.
Ce processus est appliqué sur une grande échelle aujourd’hui, et beaucoup de jeunes sont influencés par cette façon de penser.
Contrairement à d’autres modes de pensée, qui ont un grand impact à notre époque, le communisme a l’avantage de donner un but à atteindre, un idéal qui vaut la peine qu’on lui sacrifie sa vie, l’état idéal devenant dieu.
D’autres tendances trouvent leur place dans le cadre de l’évolutionnisme, qui ne pourront être développées davantage ici, telles que le darwinisme, le pragmatisme, le freudanisme. Les résultats de la philosophie de l’évolution ne satisfont pas, ses résultats visibles se nommant génocides, totalitarisme, guerres froides sans fin, dépressions, guerres mondiales.

De cette situation désespérante naquit l’existentialisme. Avant que les circonstances ne le prouvent, Nietzsche avait déjà vu, dans la deuxième moitié optimiste et rationaliste du 19e siècle, qu’une réflexion sur la situation mondiale aboutissait à l’épouvante, et qu’une issue ne pouvait être trouvée qu’à travers l’irrationnel.
L’existentialisme signifie anarchie intellectuelle, dont les principes sont l’athéisme, le subjectivisme, le manque de valeurs objectives. On vit à travers ce que l’on expérimente, et comme cela ne peut être vécu que subjectivement, la communication devient impossible. Jean-Paul Sartre et Albert Camus sont les philosophes les plus connus de cette tendance; chez Jaspers, l’expérience subjective la plus forte est celle du suicide; chez Heidegger, c’est la peur. Timothy Leary fait un pas de plus dans l’irrationnel et propose les drogues comme moyen d’élargissement de l’expérience.

Soit dit en passant, le christianisme a été influencé par cette façon de penser, comme par celle de la thèse, antithèse-synthèse. Ainsi l’école de Tübinden : thèse: la Bible est vraie dans toutes ses affirmations ; antithèse: la Bible n’est pas scientifiquement vérifiable et ne correspond pas aux faits; synthèse: la Bible est un mythe, reposant sur une façon de penser rationnelle, et a valeur de symbole. De ces conclusions naissent toutes les nuances de la théologie libérale. Nous voyons déjà une distorsion du christianisme dans le saut aveugle vers Dieu de Kierkegaard, qui affirme que Dieu ne peut être connu; ni ne peut être que rencontré; les chrétiens bibliques lui rétorqueront que Dieu, s’i1 existe, peut être connu par l’information qu’en donne la Bible et par la révélation.

La philosophie de l’existence est le passage du logique à « l’astrologique », à l’occulte. Le vide doit être comblé par 1e monde invisible. Dieu et le christianisme biblique ne sont pas pris en considération, cependant les réponses sont attendues d’un monde surnaturel. Nous vivons dans cette époque, et la jeunesse en est influencée. Des leaders à forte autorité spirituelle exercent une grande puissance d’attraction, comme par exemple le Coréen Moon et l’Américain « Moïse ». Ces mouvements avaient, surtout à leurs débuts, des ressemblances frappantes avec les principes bibliques. De ces formes camouflées, on passe alors à l’adoration ouverte de Satan. Les mass-media suivent cette tendance et l’influencent, tant par la quantité que par la qualité. Le vide laissé par l’occultisme ne peut être comblé que par le christianisme biblique: ce sera une dure confrontation sur le plan spirituel, dans laquelle le christianisme biblique ne sera reconnu publiquement qu’à la fin, avec le règne du Seigneur Jésus. Comme dans tous les siècles passés, cette reconnaissance se fera toujours d’abord sur une base individuelle, mais représentera un royaume puissant quoique caché.

A ces modes de pensée dont nous venons de parler s’oppose le christianisme biblique qui reconnaît Dieu comme auteur de toutes choses, le Dieu immuable, omniscient, omnipotent, omniprésent. Les attributs moraux sont la sainteté, la justice, la bonté, l’amour. Son royaume existe et vient. Dieu est absolu et pose des valeurs absolues. Les hommes ont accès à lui et à son royaume en reconnaissant leur besoin et leur incapacité à se sortir eux-mêmes d’une situation sans issue, et en se tournant vers Dieu, en soumettant leur être entier à la souveraineté de Jésus-Christ, et en acceptant sa mort expiatoire de substitution.
Le contraste avec d’autres conceptions de la vie est énorme. Des valeurs absolues et positives peuvent prendre place dans une vie par la promesse de Jésus-Christ d’habiter par son Esprit en l’homme. Les règles morales et les fondements du royaume de Dieu représentent la sécurité, la paix, la joie et l’espérance; il s’y ajoute la notion d’éternité, où se réaliseront pleinement toutes les promesses.

Les chrétiens, se réclamant de la Bible, ont la responsabilité de savoir ce qu’ils croient et pourquoi ils croient, et aussi la responsabilité de communiquer ces principes fondamentaux, d’introduire dans d’autres vies la vérité et la stabilité. Nous devons connaître les principes moraux de Dieu et les enseigner. Avant son départ, Jésus ordonna à ses disciples de faire d’autres disciples, de les baptiser et de leur enseigner ce qu’ils avaient appris de lui. A un autre endroit, il prie pour ceux qui croiront en lui par la parole des disciples. Jésus désire que le flot de son message suive sans discontinuer le cours des générations. Pendant sa vie terrestre, Jésus a montré comment former des disciples. Plus tard, Paul aussi a été un modèle quant à sa sollicitude paternelle envers ceux qu’il a introduits dans la vie nouvelle.

Les qualités requises pour former des disciples se trouvent dans la vie de Jésus. Il fut un exemple. Les disciples pouvaient voir sa vie ; il était un modèle en sagesse, en maturité, en équilibre, en puissance, et il partageait avec eux la fatigue et les situations décourageantes. Il avait choisi volontairement sa vie sur la terre. Son enseignement était en rapport étroit avec la vie quotidienne.
Il était soumis à une autorité. Dans Esaïe 50: 4-7, il est question du disciple qui est enseigné afin qu’il sache comment « soutenir par la parole celui qui est abattu », et cela dans des circonstances difficiles. Dans Jean 5: 19, Jésus souligne sa dépendance du Père: « Le Fils ne peut rien faire de Lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ». Dans Phi1ippiens 2: 19, nous voyons la subordinatton de Timothée à Paul. Rom. 13 nous indique les principes généraux de la soumission. La soumission à l’autorité est valable pour tous les domaines: à la maison, au lieu de travail, dans l’église et vis-à-vis de l’Etat. Elle doit devenir un comportement naturel, une façon de vivre d’après les commandements de Dieu.
Il était rempli d’amour pour son troupeau (Jean 10: 11, Jean 12: 25). Sa propre vie ne doit pas être aimée, mais déposée (aux pieds de Jésus), afin de la conserver pour la vie éternelle, ce qui signifie que pour faire des disciples, il faut volontairement mettre au dernier rang ses propres intérêts et activités, au nom de ceux qui nous sont confiés.

Les transformations et les résultats sont remarquables, la personnalité de Jésus se développe. Les disciples apprennent à se débarrasser de faux modes de pensée, des habitudes néfastes. De vieilles situations de conflit sont réglées, souvent par la capacité de pouvoir pardonner; une guérison profonde de la personnalité a lieu. La personnalité créée par Dieu se développe et s’épanouit. Des qualités telles que la paix, la joie, la douceur, seront reconnues aussi de l’extérieur.
Dans la pratique, cette sorte d’aide peut se faire à différents niveaux. Par exemple, dans l’assemblée ou l’église, chaque chrétien expérimenté peut s’occuper d’un ou de plusieurs jeunes; les plus âgés seront eux soumis au pasteur.
A la maison, chez eux ou chez soi, on peut s’occuper de gens qui ne sont pas encore prêts à s’engager dans une assemblée ou dans l’église. D’autres formes sont les églises de maison, ou bien des cours spéciaux mettant l’accent sur le développement personnel.
L’amour de Dieu atteint à travers nous d’autres personnes, et ces affirmations doivent nous encourager à agir selon la méthode conséquente enseignée par Jésus.
Ainsi la jeune génération aura, à la place d’un chaos de valeurs sans références résultant dans une insécurité profonde, un fondement solide, plein de contenu qui lui permettra de faire face à toutes les situations extérieures avec des attitudes saines et valables.

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