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Equilibre

   L’équilibre donne une certaine beauté à la forme artistique, la précision à l’horloge, la perfection à l’athlète, la stabilité au navire. Il donne aussi la stabilité à la vie d’un homme.

   On trouve de l’équilibre dans tous les aspects de notre univers physique. Il se re­trouve en tout ce que Dieu a créé. L’équilibre est même un élément de beauté.

   L’équilibre fait partie du caractère divin. Tous les attributs de Dieu, malgré leurs di­mensions infinies, se manifestent dans un équilibre parfait. La sainteté, par exemple, ne se révèle jamais aux dépens de son amour. Il prodigue les signes de son affection sur les hommes mais jamais de façon à compromettre sa justice.

   Si, dans l’Ancien Testament, Dieu avait limité sa révélation aux « tonnerres du Si­nai », nous en aurions une idée bien limitée, sinon déformée. Mais la balance est jus­tement maintenue par le touchant message d’amour en Esaïe « ce sont nos souffran­ces qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé… le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui et par ses meurtrissures nous sommes guéris » (Esa. 53:4-5).

   Si l’on voyait Jésus seulement lorsqu’il reprend les hypocrites pharisiens ou chas­sant les vendeurs du temple, sans jamais l’apercevoir pleurant avec Marthe et Marie sur Lazare, ou pardonnant à la femme adultère, la symétrie du portrait divin serait bri­sée et nous perdrions quelque chose d’essentiel à notre salut.

   L’équilibre aussi est essentiel au ministère de l’Eglise. L’édification des membres de nos églises est-elle en proportion avec notre programme d’évangélisation ? Sinon l’équilibre, évident dans Matthieu 28:18-19 nous manque, parce que nous devons « fai­re des disciples » mais aussi « leur enseigner » tout ce qui est prescrit.

   « Doctrine » et « pratique » doivent aussi aller de pair dans notre enseignement com­me dans notre prédication. Trop de doctrine fait des intellectuels froids et orgueilleux. La pratique sans doctrine produit des communautés superficielles et souvent insta­bles.

   Lorsque nous enseignons, mettons-nous la joie du Seigneur dans la perspective de sa discipline ? ou le repos « près des eaux paisibles » est-il juxtaposé au « bon com­bat » du bon soldat de Jésus-Christ ? La souveraineté divine est-elle toujours accou­plée à la responsabilité humaine ? et l’anticipation de la félicité céleste avec l’épreuve du feu au tribunal de Christ ? (1 Cor. 3).

   L’équilibre harmonieux de l’Eglise est aussi une preuve de santé spirituelle. La fa­mille de Dieu comprend tous les âges, heureusement, avec les goûts qu’on leur con­naît; un usage judicieux du contemporain avec la tradition permettra à tous de s’ex­primer: dans l’amour qui monte vers Dieu, dans celui qui s’étend vers les frères avec la grâce que Dieu donne.

   Evangélisation et mission doivent être équilibrées. Le témoignage dans la région va de pair avec la mission à l’étranger. Jésus dit: «… à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et Jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1:8). Quant aux métho­des pour attirer des hommes, Dieu se plait à employer et la prédication en chaire et le « un à un ».

   L’équilibre s’impose dans toute la vie chrétienne. Nos relations avec Dieu et avec les frères doivent être équilibrées. Si tout est vertical, c’est-à-dire seulement des relations avec Dieu, c’est la vie monastique. Le contraire nous mène à l’humanisme. Ni l’un ni l’autre n’est biblique.

   La saine contemplation et la vraie communion avec le Seigneur sont essentielles. Mais, en quittant le lieu saint, allons-nous vers les autres pour refléter Son image en portant le fruit de l’Esprit ?

   Notre vie de prière est-elle équilibrée ? Elle doit comporter plusieurs éléments (1 Tim. 2:1) et en bonne proportion: adoration et louange, oui, mais aussi confession et intercession.

   La liste des déséquilibres serait longue, mais chacun doit trouver les points où il est faible et où sa vie n’est pas en équilibre.

   Si ceci est important pour chaque croyant, il l’est doublement pour un responsable d’église.

   Que l’Esprit de Dieu nous donne son discernement en vue d’acquérir un équilibre sain, dans ce que nous sommes comme dans ce que nous faisons, individuellement et collectivement.

Traduction de H. Barrington (relevé d’« Action missionnaire »)
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