Etude biblique
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Les septantes semaines de Daniel

Courte étude sur Daniel 9, 24-27

Daniel, jeune homme juif, de famille noble, si ce n’est royale (Dan. l, 3), raconte comment il fut déporté à Babylone en 606 av. J.Ch. Là, il fut instruit dans la science et la langue des Chaldéens. Il entra par la suite au service du roi.
Longtemps après, alors qu’il avait plus de 80 ans, lisant les Ecritures, en particulier Jérémie 25, 11-12, il découvre que le temps de la libération pour son peuple est proche.
Daniel tourne alors sa face vers le Seigneur pour chercher sa volonté par la prière, la supplication, dans le jeûne, le sac et la cendre. A une si remarquable prière, la réponse de Dieu ne se fait pas attendre; elle vient même avant que Daniel ne l’ait achevée (v. 20). «Je parlais encore en priant, et l’ange Gabriel que j’avais vu dans la vision au commencement, volant avec rapidité, me toucha vers le temps de l’offrande du gâteau du soir. Il me fit comprendre et me parla et dit: Daniel, je suis maintenant sorti pour éclairer ton intelligence. Au commencement de tes supplications, la parole est sortie, et je suis venu pour te la déclarer, car tu es un bien-aimé.»
«Comprends donc la parole, et sois intelligent dans la vision.» Et l’ange Gabriel communique à Daniel une révélation qui dépasse en importance celle de Jérémie, laquelle fixait à 70 années la durée de la captivité babylonienne pour le peuple juif. Voici la révélation accordée à Daniel. «Soixante-dix semaines ont été déterminées pour ton peuple et pour la sainte ville, pour clore la transgression et pour en finir avec les péchés, pour faire propitiation pour l’iniquité, pour introduire la justice des siècles, pour sceller la vision et la prophétie, et pour oindre le saint des saints.»
«Et sache et comprends: depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il y a sept semaines; dans soixante-deux semaines, la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble. Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien» (v.24-26).
Nous savons que dans cette prophétie, un jour correspond à une année et une semaine à sept années. C’est ainsi que l’apôtre Jean le précise lorsqu’il parle de la moitié de la 70e semaine (42 mois, Apoc. 13, 5; 1260 jours, Apoc. 11, 3; un temps, des temps et la moitié d’un temps, Apoc. 12, 14). Les 70 semaines ont un point de départ précis, indiqué en Néhémie 2, 1-8. Il s’agit du décret du roi Artaxerxès autorisant la reconstruction de Jérusalem, en la vingtième année de son règne, au mois de Nîsan, 445 avant Jésus-Christ.

Les 70 semaines sont donc divisées en trois périodes.
1. Sept semaines, soit 49 années pendant lesquelles la place et le fossé seront rebâtis en des temps troublés – les temps de Néhémie et d’Esdras.
2. 62 semaines sont ajoutées aux sept premières, ce qui fait 69 semaines ou 483 ans, nous amenant à la mort du Messie (v. 26). «II vint chez soi, et les siens ne l’ont pas reçu» (Jean l, 11 ).
3. Il y a lieu de constater que le Messie ayant été rejeté après la fin de la 69e semaine (d’années), le ciel est sa demeure jusqu’au temps où il reviendra pour ce qui est appelé «le rétablissement de toutes choses» (soit son retour pour régner sur Israël). Ainsi, entre la 69e semaine, qui marque le rejet du Christ, et la 70e semaine (laquelle est à venir), s’ouvre une parenthèse, soit un temps indéterminé et non prophétique, pendant laquelle l’église, épouse de Christ se forme. L’église a une destinée céleste et sera tout d’abord enlevée «à la ren- contre du Seigneur» (1 Thes. 4, 16-17 et 1 Cor. 15, 51-52).
C’est après cet enlèvement que la 70e semaine de Daniel 9 se déroulera, avec à son échéance, l’établissement du royaume «par l’apparition du Seigneur en gloire». Ce sera l’accomplissement de toutes les promesses faites à Israël.

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