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Le rôle du leader

L’installation du leader


Nous resterons dans la situation d’un groupe homogène, c’est-à-dire composé de personnes ayant des préoccupations à peu près analogues et dont elles peuvent librement discuter.
Il n’est pas inutile de rappeler l’importance de la famille chrétienne que Dieu nous a donnée. Nous avons devant les yeux l’exemple des premiers chrétiens, qui faisaient quotidiennement l’expérience de la vie de groupe (voir Act 2.44; 4.32). C’est dans ce cadre que le leader a été choisi. Il a l’autorité dans le groupe et exerce son rôle en harmonie avec lui (voir PROMESSES No. 71). Evidemment que le fait d’ètre investi de l’autorité n’est pas unefin en soi. Il y a un objectif qu’il convient maintenant de définir.

Le rôle du leader

Bien entendu que le groupe connaît bien le chef qui est issu de ses rangs et réciproquement, mais il est plus difficile de prévoir si, malgré cette harmonie, le tandem groupe-leader sera fructueux à long terme.
Un pasteur nouvellement arrivé en poste dans une église essayera d’abord de gagner la confiance de ses paroissiens; mais sa préoccupation principale sera de prendre connaissance des besoins réels, profonds, parfois inexprimés de chacun. Cette connaissance amène le leader àmener le groupe d’une manière qui soit propice à son épanouissement. L’un des critères qui révèle si le leader garde son autorité dans un groupe qui progresse, demeure la constatation qu’il y a des relations détendues et joyeuses, toujours plus riches, entre chacune des personnes qui composent le groupe.
Le chef mène donc l’ensemble, non pas selon sa fantaisie, mais selon le discernement qu’il a de chacun dans le groupe, besoins qu’il cherche à combler de son mieux. Si le leader s’appuie sur son autorité, ce n’est jamais pour faire ce qu il veut, mais pour promouvoir l’avancement de chacun. Sa manière de faire est à l’opposé de cette maladie du pouvoir qui fait du chef un usurpateur du pouvoir sans autorité authentique, dont le but est l’autosatisfaction en faisant du groupe la caisse de résonance de ses propres convictions. Il y a manipulation. C’est de la tyrannie!
Par contre, le vrai leader possède des qualités d’abnégation et d’acceptation de l’autre qui, unies à ses propres capacités connues par le groupe, font de lui un pédagogue. La position de conducteur, donc d’autorité, ne saurait faire l’objet d’une convoitise, vu qu’il s’agit en réalité d’une lourde responsabilité, a savoir la charge de mener le groupe. Le leader ne règne pas sur un troupeau, il le fait paître: l’image bibliqe a toute sa dimension, vue sous cet angle.

Les qualités du leader-pédagogue

Dans la mesure où le leader a accepté que son rôle est vraiment celui d’un pédagogue, bien des choses se mettent tout naturellement en place.
Les attitudes réciproques qui peuvent favoriser les relations entre le leader et son groupe ne devraient pas faire problème. Je n’en nommerai que quelques-unes: respect de l’autre, disponibilité, compréhension facilitant la communication. Ces dispositions favorisent le climat harmonieux d’édification et d’épanouissement dans le groupe.
Mais le plus important pour le pédagogue, c’est de réaliser son objectif: faire faire à chacun un bout de chemin en vue de son développement complet. Il n’y a là rien d’écrasant: au contraire, la croissance habilitera l’autre à devenir chef à son tour.

La finalité de l’exercice de l’autorité

Le leader devient un authentique pédagogue le jour où, d’une façon implicite ou réelle, il veut assurer sa succession, sachant qu’il n’est pas le seul à pouvoir être à la place qu’il occupe. Les relations que le chef cherchera à stimuler au sein du groupe sont celles qui permettront àchacun de progresser; elles ont donc un but pédagogique. Ainsi, le chef laissera faire par d’autres ce qu’il serait capable de faire lui-même, et parfois mieux…
C’est loin d’être une transmission!
Le jour vient où, gardant intactes toutes ses qualités et capacités, le leader-pédagogue se sent appelé à retourner dans les rangs du groupe pour laisser sa place à un autre



Voici ma conclusion: en analysant ce qui précède à la lumière de votre groupe, pensez-vous qu il soit déraisonnable d’imaginer que le processus qui vient d’être décrit puisse avoir lieu dans votre communauté, dans votre église ?
(à suivre)
Bernard COUSYN
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Cousyn Bernard
Bernard Cousyn a été durant plusieurs années ancien dans son église locale dans le Nord de la France. Jeune retraité, il vit à Evian et est membre du Comité de rédaction de Promesses.