Edito
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

La Bible, révélation, inspiration et autorité divines

LA BIBLE, REVELATION, INSPIRATION ET
AUTORITE DIVINES


Woody Allen, cinéaste et acteur célèbre, disait que « la souffrance de l’humanité reste sans solution aussi longtemps que nous n’avons pas trouvé qui nous sommes, quel est le but de la création et ce qu’il y aura après la mort; nous sommes prisonniers jusqu’à ce que nous ayons une réponse »(1). La conception du monde chrétienne a une réponse positive pour l’homme, alors que celle de l’humanisme aboutit au néant. Le cosmos n’a pas toujours existé et n’existera pas toujours dans sa forme actuelle. Il n’est pas l’effet d’un hasard. Créé par un Dieu personnel et infini, ce cosmos « raconte la gloire de Dieu » et « l’oeuvre de ses mains » (Ps 19.2-7). Cette révélation générale de Dieu à travers sa création devrait déjà en elle-même nous ouvrir les yeux au sujet de la toute-puissance et de l’omniscience du Créateur.

Chef-d’oeuvre sorti des mains de son Créateur, l’homme, par sa chute, a rompu le contact avec lui et se trouve plongé dans les ténèbres, dans la mort spirituelle (Gen 2.17; Eph 2.1-5; Rom 1.21). Désorienté et incapable par lui-même de trouver un sens à sa vie, l’homme avait besoin d’une révélation spéciale. Il a donc fallu que Dieu lui révèle sa Personne, ses pensées et ses intentions culminant dans l’oeuvre rédemptrice de son Fils. Tout ce qu’il fallait faire connaître à l’homme créé à son image, Dieu le lui a révélé dans sa Parole (Deut 29.28). « Que connaîtrions-nous des lumières reçues, des expériences faites, des actes rédempteurs accomplis, s’ils n’avaient pris dans un livre inspiré une forme définitive? Tout d’abord la loi fut rédigée par le peuple appelé à recevoir les oracles de Dieu. Puis les prophètes mirent par écrit leurs paroles enflammées. Enfin, ce fut le tour de l’enseignement du Christ et des apôtres ».(2) Il est merveilleux de savoir que nous avons été comblés de tout ce qui est nécessaire « pour vivre par la foi », à savoir la Bible, Parole de Dieu. (Rom 1.17; Jean 14.6; 6.63).

Cette révélation est complète et suffisante pour nous; elle comprend « Moïse, les prophètes et les Psaumes » (Luc 24.44) quant à l’Ancien Testament, et le témoignage des évangélistes et des apôtres quant au Nouveau Testament (Rom 16.25-27). Ajouter ou retrancher des paroles de cette révélation complète fait tomber sous le jugement de Dieu (Apo 22.18-19). Toute révélation en dehors des Ecritures est sujette à une vérification à la lumière de la Parole de Dieu, la Bible (1 Jean 4.1-3: 1 Cor 14.26-37).

La révélation divine contenue dans la Bible suppose en toute logique une inspiration divine. Le Saint-Esprit a inspiré les 66 livres canoniques qui constituent cette bibliothèque divine, dont 39 se trouvent dans l’Ancien Testament et 27 dans le Nouveau Testament, à l’exclusion des livres deutéro-canoniques. Cette action précise du Saint-Esprit à travers les quelque 40 écrivains revêt un caractère d’autorité divine absolue. Car il s’agit de l’inspiration verbale plénière, infaillible, inerrante et illimitée de toute la Bible. Nous approuvons pleinement la déclaration de Chicago de 1978 qui dit, entre autres: « Nous affirmons que l’Ecriture dans sa totalité est inerrante, exempte de toute fausseté, fraude ou tromperie. Nous rejetons le point de vue selon lequel l’infaillibilité et l’inerrance bibliques ne vaudraient que pour les thèmes spirituels, religieux ou relatifs à la rédemption, et non pour les affirmations qui touchent aux domaines historique et scientifique. Nous nions aussi que l’on puisse légitimement faire usage d’hypothèses scientifiques sur l’histoire de la terre pour démolir l’enseignement de l’Ecriture au sujet de la création et du déluge « . (3) Malheureusement le Dictionnaire Universel Desclée de L. Monloubou et F.M Du Buit sorti en 1984 a pris le chemin d’une théologie libérale et donne un sens restrictif au terme « inerrance »(pages 338-339). Mais notre but ici n’est pas de développer la doctrine de l’inspiration de la Bible ou de la défendre par des textes bibliques qui attestent formellement l’inspiration divine plénière, tels que 2 Tim 3.16; 2Pi 1.19-21 ;Mat 5.17-19. Non, « nous acceptons la Bible comme Parole de Dieu. à cause de tout ce qu’elle dit. Elle parle de Dieu qui marche avec son peuple, de péchés et d’infidélités, de guerres et de délivrances, de jugements et de renouveaux spirituels magnifiques, d’hommes pieux qui connaissent Dieu et attendent ou saluent le Sauveur. La réalité glorieuse de Dieu imprègne le tout son autorité souveraine est perceptible à toutes les pages. Seule l’insensibilité spirituelle peut nous empêcher de le voir ». (4) Du reste, on ne peut pas plus expliquer rationnellement la trinité que l’inspiration verbale. La Bible témoigne par elle-même de son origine divine.

C’est la raison pour laquelle la Bible est notre suprême autorité. Ni la tradition, ni l’Eglise, ni les crédos ne peuvent revendiquer logiquement une autorité égale ou même parallèle aux Ecritures. Il en découle logiquement que l’Eglise a comme seule norme de foi et de conduite la Bible, car puisque Dieu parle par elle, elle revêt un caractère d’autorité absolue, de fiabilité à toute épreuve. La chute du premier couple a été provoquée par la désobéissance à la Parole de Dieu. La faiblesse du peuple de Dieu aujourd’hui provient en partie de sa désobéissance à la Parole de Dieu. Nous ne livrons pas « nos membres » (= nous-mêmes) à Dieu, car nous désirons garder une certaine autonomie sur nos vies (Rom 6.13-14). Si nous reconnaissions l’autorité de Dieu à travers les Ecritures, notre vie toute entière lui serait livrée pour connaître sa volonté et pour marcher dans ses voies (Col. 1.9-14).

Connaître Dieu, l’aimer et le suivre, tel est notre devise. Sa seigneurie sur nous doit être entière, et sur nos activités « spirituelles » et sur nos activités « séculières ».

Par l’Esprit de Dieu qui nous a régénérés et qui habite en nous, nous comprenons les Ecritures. Notre intelligence sanctifiée saisit ses pensées et notre volonté se soumet à l’autorité de sa Parole. Le même Esprit qui a inspiré les écrivains sacrés nous illumine et nous donne aussi la force d’appliquer cette Parole à toute notre vie. Dieu a parlé par son Fils et les Ecritures. Sommes-nous prêts à l’écouter et à lui obéir sans poser de conditions ?

Henri LÜSCHER


1. « Handbuch des christlichen Glaubens », Brockhaus Verlag. Wuppertal divers auteurs, page 14.
2. René Pache dans « L’inspiration et l’autorité de la Bible » Ed. Emmaüs, CH 1806 St-Légier, page 22.
3. « La perfection de la Bible » par Charles C. Ryrie. éd. La Maison de la Bible, Genève-Paris, page 115. Il s’agit du douzième article de la « Déclaration de Chicago » citée en annexe.
4. P.Wells dans « Quand la Bible parle de la Bible ». Ed. Kérygma, Aix-en-Provence, pages 10-11.

Nous recommandons également les ouvrages suivants à nos lecteurs :
– « Quand Dieu a parlé aux hommes » par P.Wells (Ed.L.L.B.Guebwiller), un des meilleurs ouvrages qui vient de sortir et qui défend avec une grande clarté la révélation, l’inspiration et l’autorité divines de la Bible.
– « La pleine inspiration des Saintes-Ecritures » ou Théopneustie, par L. Gaussen, réimpression PERLE (Ed. Emmaüs, CH 1806 St-Légier), ouvrage le plus complet sur l’inspiration plénière des Ecritures. Publié en 1842, il fait autorité encore aujourd’hui.
– « Dieu parle ». Etudes en hommage à Pierre Courthial, Ed. Kerygma, Aix-en-Provence.


Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.