Série: Notes sur l'épître aux Hebreux - Etude biblique
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10.La vie dans l’espérance

HEBREUX 12 – LA VIE DANS L’ESPERANCE

      Hébreux 11 a montré les fruits de la foi, dans la vie d’hommes différents, dans des situations et des époques diverses. Il s’en dégage pourtant une notion commune tous ces témoins étaient animés d’une espérance qui les portait dans la vie (Héb 11.1, 13, 16, 22, 26). Cette vie dans l’espérance va être présentée sous aspect d’une course et d’une école.

1. Hébreux 12.1-3 la foi, source de l’espérance

      La vie normale du croyant apparaît ici comme une course dans la carrière ouverte par les martyrs (cp. Phil 3.14), formant ensemble une nuée (au ciel) d’observateurs connaisseurs.

      La course du croyant impose certaines règles de compétition (1Cor 9.24-27) :
      a) s’alléger de tout superflu et éviter toute entrave au progrès spirituel;
      b) courir (et non marcher ou piétiner) ;
      c) patience et persévérance ;
      d) garder courage.

      L’exemple de Jésus doit être bien compris comme celui de l’homme de foi par excellence. Chef de la foi, il est I’homme qui nous introduit dans le chemin d’une vie d’obéissance à Dieu, en tout temps et en tous domaines (même mot en Héb 2.10). Consommateur de la foi, il l’a portée à la perfection dans sa vie. La foi était sa vie même. Dans un autre sens, cette fois en rapport avec notre expérience. Jésus est aussi au début et à la fin de notre course terrestre de chrétiens. A relever ici :
      a) endurer la croix (mort maudite, Gal 3. 13) ;
      b) mépriser la honte d’être méprisé (l’opprobre du Christ : Héb 11.26 ; 13.13);
      c) la contradiction des pécheurs ignorants (I Cor 2.8) ;
      d) le repos dans la gloire, après la victoire (v.2).
      Regarder à Jésus renouvelle le courage et ranime l’espérance.

2. Hébreux 12.4-17: l’école de l’espérance

2.1. Les moyens pédagogiques du Père (v 4-13)

      L’épreuve de sa foi ne devrait ni surprendre ni abattre le croyant; elle fait partie de sa formation, afin de glorifier le Père, en portant beaucoup de fruit Jean 15.1-8).
      Le chemin de la foi peut mener au don de la vie (v.4), comme l’ont fait certains « témoins-martyrs » et le christ lui-même, obéissant jusqu’à la mort (Phil 2.8).

      a) L’épreuve cache des bénédictions
      Elle prouve notre filiation spirituelle avec Dieu (v.5-8).
      Par elle, le Père montre son souci du bien de ses enfants (v.6).
      Sa vraie nature est une discipline (ou correction) bienveillante du « Père » et non un châtiment du jugement de « Dieu » (v .7). La foi et l’espérance transposent ainsi le problème de la souffrance.
      Elle tend à nous faire participer à la nature même de Dieu (v .10).
      Son but est un fruit paisible de justice, mais plus tard (v. 11).

      b) L’attitude convenable face à l’épreuve
      Ne pas la mépriser, ni perdre courage v.5).
      Supporter l’instruction (v.7).
      Nous soumettre à Dieu, avec combien plus de raisons encore qu’à nos propres parents (v.9-10).
      En pratique, se fortifier (v. 12) dans la foi et marcher droit dans le sentier étroit qui mène à la vie (v.13, Mat 7.14), en vue de l’issue que Dieu préparera (1 Cor 10.13).

2.2. Les effets de la leçon (v. 14-17)

      Avoir compris et accepté l’école du Père mène le croyant à des conséquences dans la vie collective et personnelle.
      a) La paix avec tous, dans l’église et en dehors même (v.14).
      b) La sainteté, séparation de toute forme de mal, de positon en Christ devient expérience qui rapproche de Dieu (v.14 ; 1 Thes 5.22).
      c) Vigilance, envers les autres et soi-même (v.15). Le péché caché (racine) ne reste pas sans manifestation (bourgeon) et conséquences pour d’autres souillures dans la collectivité.
      d) Crainte du relâchement et du mépris des privilèges des croyants, qui conduit à des choix irrémédiables, où ils sont perdants (v.16-17).

3. Hébreux 12. 18-29: cinquième avertissement = comparaison finale des 2 alliances

3.1. Sion, et non Sinaï (v.18-24)

      Comparaison des 2 montagnes symboliques.

      a) Au Sinaï : la loi (v.I8-21)
      Montagne en feu, obscurité, ténèbres, tempête, trompette, paroles effrayantes (même pour Moïse), peuple maintenu à distance = 7 réalités terrestres, limitées, temporaires.

      b) Montagne de Sion: la grâce (v.22-24)
      Cité du Dieu vivant (Jérusalem céleste) ; myriades d’anges (univers des intelligences créées); premiers-nés inscrits dans les cieux (ensemble des rachetés du Ressuscité monté au ciel); Dieu, juge de tous ; esprit des justes amenés à la perfection; Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; sang d’aspersion, parlant de pardon = 7 réalités célestes, universelles, éternelles.

3.2. Ne pas refuser celui qui parle (v.25-29)
      Dieu a parlé (Héb 1.1)
– dans l’ancienne alliance (v.25-27), sur la terre,
– dans la nouvelle alliance (v.25-27), du haut des cieux.
      Refuser sa parole, ce serait:
– le rejeter lui-même, comme non crédible,
– ne pas échapper à son jugement,
– rencontrer Dieu comme un feu dévorant (v.29).
      Recevoir son royaume, c’est :
– accepter un fondement inébranlable,
– retenir la grâce dans un coeur reconnaissant,
– servir Dieu avec respect, comme il convient.

      Cette solennelle alternative vibre d’un pathétique appel à la décision. Chacun est personnellement concerné, aujourd’hui (Héb 3.8), dans sa conscience et dans son coeur. Vous aussi !

Jean CHOPARD
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