Dossier: L'argent, un enjeu spirituel
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L’argent : un véritable enjeu de vie spirituelle

Le sujet de l’argent est plus présent dans la Bible qu’on pourrait le penser de prime abord : de nombreux versets de l’Ancien Testament, bon nombre de paraboles de Jésus, des enseignements et des exemples qui émaillent les Evangiles, sans parler des exhortations des épîtres (de Paul en particulier)… Aujourd’hui, selon les églises, soit les appels de fonds sont fréquents — trop diront certains — soit le sujet est soigneusement occulté et laissé à la sphère privée.

Dans cet article, nous chercherons à relever les implications spirituelles de notre gestion de l’argent, qui sont le véritable enjeu de ce sujet.

1. Dieu est le possesseur de toute richesse

Tout appartient à Dieu

En tant que Créateur, nous devons tout d’abord nous souvenir que Dieu est le seul vrai Riche, le propriétaire indiscutable de tout ce qui existe :
– « L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées. » (Agg 2.8)
– « À l’Éternel est la terre et tout ce qu’elle contient. » (Ps 24.1)

Ce Dieu si riche distribue ses richesses selon sa souveraineté : « Le riche et le pauvre se rencontrent : l’Éternel les a tous faits. » (Prov 22.2). Il ne nous appartient pas de discuter de la dotation de chacun1; de toute façon, à sa naissance comme à sa mort, l’homme arrive sans rien et repart sans rien, qu’il soit entre temps riche ou pauvre.

Les richesses que Dieu confie aux hommes sont appelées couramment les « biens terrestres ». Ce terme de « biens » indique qu’à la base, il s’agit de choses positives, de dons que le Créateur, dans sa bonté, dispense pour le bonheur de sa créature. C’est ce que rappellent les deux principes énoncés dès la première page de la Bible :
– le principe de gérance de Genèse 1.26 : « Que [l’homme] domine sur toute la terre » ;
– le principe de bénédiction de Genèse 1.28 : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la. »

En tant que représentant de Dieu sur la terre, l’homme a reçu à la création l’autorité et le pouvoir pour utiliser et faire fructifier les richesses de la terre.

Mes « biens » me viennent de Dieu

Il est facile d’en rester à ces considérations générales et d’oublier de faire le pont avec le contenu de notre compte en banque. Au fond, tout centime que j’ai me vient de Dieu : « Qu’as-tu, que tu n’aies reçu ? Et si aussi tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? » Tel est l’avertissement de Paul à des Corinthiens trop prompts à s’arroger l’origine de leurs bénédictions, qu’elles soient temporelles ou spirituelles (1 Cor 4.7). Un tel verset devrait nous inciter à moins nous vanter de nos possessions matérielles…

Bien sûr, mon travail me permet de recevoir un salaire, qui n’est qu’une juste contrepartie de l’effort fourni. Mais les compétences et la force qui me procurent ce travail me viennent de Dieu : « Lorsque tu mangeras et te rassasieras, lorsque tu bâtiras et habiteras de belles maisons, lorsque tu verras multiplier ton gros et ton menu bétail, s’augmenter ton argent et ton or, et s’accroître tout ce qui est à toi, prends garde que ton cœur ne s’enfle, et que tu n’oublies l’Eternel, ton Dieu. Garde-toi de dire en ton cœur : Ma force et la puissance de ma main m’ont acquis ces richesses. Souviens-toi de l’Eternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donnera de la force pour les acquérir. » (Deut 8.12-14,17-18)

Une déclinaison personnelle

Mais le fait que Dieu soit ultimement le possesseur de tous « mes » biens, conduit à envisager ce point sous un autre angle : en tant que fils de Dieu, j’ai la richesse de mon Père ! Un petit enfant parle de « sa » voiture, de « sa » maison, pour désigner la voiture ou la maison de ses parents. C’est ainsi que Paul pouvait dire :
– « Comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs ; comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses. » (2 Cor 6.10)
– « Tout est à vous, […] soit les choses présentes, soit les choses à venir. Tout est à vous, et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu. (1 Cor 3.21-23).

De plus, en tant qu’enfant de Dieu, l’héritage m’attend : « Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. » (Rom 8.17)

2. La neutralité intrinsèque de l’argent

Les fonctions de la monnaie

Les théoriciens de la finance distinguent trois fonctions économiques pour l’argent :
– c’est un instrument de transaction qui permet d’échanger deux biens ; dans ce sens, c’est un « bien » d’une nature particulière (puisque, a priori, on ne « l’achète » pas) ;
– c’est un instrument de mesure qui permet de mesurer la valeur relative de biens hétérogènes ;
– c’est un instrument de réserve : nonobstant l’inflation qui réduit ce pouvoir, l’argent permet de stocker de la richesse dans le temps.

Ces trois fonctions sont utiles et « neutres ». Intrinsèquement, elles n’ont pas de portée morale ou spirituelle. L’argent, en lui-même, n’est donc ni bon ni mauvais.

Un bien temporel et temporaire

Pour autant, l’argent a une « valeur » limitée. Il est temporel, car limité à notre seule vie terrestre :
– « Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu j’y retournerai. » (Job 1. 21)
– « Nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. » (1 Tim. 6. 7) (Mais il est des « évidences » qu’il est bon parfois de se rappeler…)

L’argent est un bien temporaire à plusieurs titres :
– Tout d’abord, souvenons-nous que tous nos biens vont finir dans le feu ! « La terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement. » (2 Pi. 3. 10) Cette pensée est bien utile parfois, lorsque nous déplorons la perte ou la dégradation d’un objet précieux : cela ne fait qu’anticiper une issue de toute façon certaine !
– De plus, la richesse peut varier au cours de notre vie : les placements les plus sûrs ne sont jamais totalement à l’abri et un revers de fortune est plus vite arrivé qu’on le pense…

La richesse est-elle une bénédiction divine ?

L’argent est-il plus qu’un bien neutre ? Est-il une marque de la bénédiction de Dieu ? La réponse biblique est équivoque : l’A.T. semblerait incliner vers cette opinion (cf. les promesses faites à Abraham et aux patriarches et leur réalisation, ainsi que les promesses liées à l’alliance du Sinaï) ; mais le N.T. ne reprend pas une telle causalité entre piété et richesse2.

Tout au plus peut-on conclure que la richesse n’est pas incompatible avec la piété ou la bénédiction divine. La loi de Moïse, qui incite souvent à la protection du pauvre, encourage à ne pas le favoriser indûment par rapport au riche ; elle demande ainsi un équilibre a priori : « Tu n’auras pas égard à la personne du pauvre, et tu n’honoreras pas la personne du riche. » (Lév 19.15)

Quant aux assemblées du N.T., si elles étaient plutôt pauvres, surtout en Judée, des personnes relativement riches en faisaient aussi partie (1 Tim 6.17).

La pauvreté, un état du fidèle ?

A contrario, la pauvreté est-elle l’état normal du fidèle ? La Bible n’établit pas de lien absolu, mais on peut tirer de certains passages quelques règles de proportionnalité, illustrée par le schéma suivant :

– il y a peu de fidèles (Mat 7.13-14) : A + C < B + D ;
– il y a plus de pauvres sur notre terre marquée par le péché : A + B > C + D ;
– il y a plus de pauvres qui se tournent vers Dieu que de riches (Mat 11.5) : A/(A+B) > C/(C+D) ;
– il y a peu de riches parmi les chrétiens (1 Cor 1.26) : C/(A+C) < D/(B+D).

La corrélation entre pauvreté et foi n’est pas absolue, mais il existe néanmoins une certaine liaison. L’expansion rapide du christianisme dans les pays les plus pauvres et son déclin dans l’Occident nanti le prouvent.

3. L’argent comme instrument de Satan

Mammon

Comme de si nombreux « éléments » terrestres neutres en eux-mêmes3, Satan a utilisé l’argent pour asservir l’homme. Le Seigneur Jésus, pour nous faire comprendre l’enjeu crucial de l’argent et son rôle privilégié dans la main du diable, le personnifie dans « Mammon »4. L’argent est un autre dieu, rival du vrai Dieu : « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » (Mat 6.24).

Cette déification intervient quand l’argent n’est plus considéré comme un outil mais comme une valeur en soi, lorsque l’argent (ou les biens qu’il permet d’acheter) prend la place de ce qu’on reçoit de Dieu :
– L’assurance, la sécurité : « Voilà l’homme qui ne prenait point Dieu pour protecteur, mais qui se confiait en ses grandes richesses. » (Ps. 52. 7) Sur quoi est-ce j’assure mon lendemain ? sur l’épaisseur de mon compte en banque ou bien sur le Dieu fidèle qui ne manquera jamais ?
– La reconnaissance personnelle : Ai-je besoin de posséder tel gadget à la mode pour me sentir bien dans ma peau, ou bien ma place d’enfant aimé de Dieu me suffit-elle ?
– L’autonomie : Mon argent est-il ma possession, sur lequel Dieu n’a pas droit de regard ?

A propos de Mammon, le problème est qu’il n’y a que deux possibilités exclusives ! Au fond, nous aimerions bien servir Dieu… et garder un peu de Mammon. De plus, ne croyons pas que seuls les riches sont concernés : nous sommes tous en danger, riches et pauvres, tout autant celui qui a déjà que celui qui désire avoir.

La cupidité

La cupidité est l’écho intérieur que trouve en nous Mammon. Ce défaut majeur de la nature humaine a été dénoncé :
– par la loi, dans le 10e commandement : « Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui soit à ton prochain » (Ex 20.17) ;
– par le Seigneur : « Du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les meurtres, les vols, les cupidités… » (Marc 7.21) ;
– par l’apôtre Paul : « La cupidité est de l’idolâtrie » (Col 3.5 ; Éph 5.5) ; « C’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : en cédant à ce désir, certains se sont égarés de la foi et se sont transpercés de beaucoup de douleurs. » (1 Tim 6.10)

Pour autant, l’avarice n’est guère stigmatisée parmi les chrétiens… Et, bien qu’elle soit un des motifs d’excommunication explicitement mentionnés en 1 Cor 5.11, dans quelle église a-t-on même le souvenir d’une exclusion pour avarice notoire ?

L’accumulation n’a jamais rendu heureux. Notre système économique est basé sur le principe d’insatisfaction permanente des besoins : dès qu’ils sont comblés, il en suscite de nouveaux. L’Ecclésiaste en était revenu, lui qui était si riche : « Celui qui aime l’argent n’est point rassasié par l’argent, et celui qui aime les richesses ne l’est pas par le revenu. Cela aussi est vanité. » (Ecc 5.10) De plus, la richesse va souvent de pair avec une pauvreté selon Dieu, comme l’indique le Seigneur dans la parabole des greniers de l’homme riche (Luc 12.16-21). Et « quel profit y aura-t-il pour un homme s’il gagne le monde entier et fait la perte de son âme ? » (Marc 8.36)

Les « épines »

Je ne suis pas si attaché à l’argent, dira un lecteur. Mais il est une forme atténuée, plus subtile, mais bien réelle de la cupidité, que le Seigneur, dans la parabole du semeur, symbolise par les « épines » : « D’autres reçoivent la semence parmi les épines ; ce sont ceux qui entendent la parole mais en qui les soucis du siècle, la séduction des richesses et l’invasion des autres convoitises étouffent la parole, et la rendent infructueuse. » (Marc 4.18-19) Posons-nous sérieusement la question devant le Seigneur : quel pourcentage de mon temps et de mes pensées est consacré aux questions financières ? L’obsession pour les choses matérielles est une réelle entrave spirituelle. Et pourtant nous connaissons celui qui nous dit : « Ne soyez pas en souci pour votre vie… » (Mat 6.25)

L’antidote

Il est défini très simplement par Paul : « C’est en effet une grande source de gain que la piété avec le contentement. Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. » (1 Tim 6.6,8)

Pour terrasser Mammon, pour arracher les épines, rien de tel que de mettre à mort ce « principe d’insatisfaction permanente des besoins », en étant contents de notre situation : « Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez. » (Héb 13.5) Paul savait rester le même devant Dieu dans des situations financières diverses : « J’ai appris à être content dans l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et avoir faim, à être dans l’abondance et dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Phil 4.11-13) Le contentement n’est pas inné : même Paul l’avait appris ! Mais il avait en vue un « gain » ô combien supérieur : Christ lui-même (Phil 3.9).

Seule cette vision du Seigneur, fondement de la vraie piété, nous fera mieux percevoir nos richesses en Christ et « les choses de la terre pâliront à nos yeux », comme nous le chantons volontiers… et parfois un peu vite. La piété nous fera ainsi introduire de nouveaux principes : la gratuité et le don librement consenti ; en agissant selon ceux-ci, nous saperons à la base l’aiguillon du Mammon : nous mettrons le ver dans le fruit ! Ces principes doivent se vivre dans l’amour. Lui seul peut donner sa valeur au don et à la gratuité car « quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien. » (1 Cor 13.3)

4. Une nouvelle échelle de valeurs

Nous avançons alors vers une nouvelle échelle des valeurs. La Bible relève souvent la faible valeur des richesses au regard d’autres biens, plus « réels » (Prov 8.21, Darby) :
– la méditation et la mise en pratique de la Bible : « Je me réjouis en suivant tes préceptes, comme si je possédais tous les trésors » (Ps 119.14) ;
– la sagesse pour se conduire au quotidien : « Son acquisition est meilleure que l’acquisition de l’argent, et son revenu est meilleur que l’or fin » (Prov 3.14) ;
– une bonne renommée : « Une bonne renommée est préférable à de grandes richesses, et la bonne grâce à l’argent et à l’or » (Prov 22.1).

Nos vraies richesses ne sont pas matérielles, mais spirituelles. Citons-en trois :
– la bénédiction de l’Éternel : « La bénédiction de l’Éternel est ce qui enrichit, et il n’y ajoute aucune peine » (Prov 10.22) ;
– les immenses richesses de la grâce de Dieu : « Nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce » (Éph 1.7) ;
– les immenses richesses de la gloire de Dieu : « … que les yeux de votre cœur soient éclairés, pour que vous sachiez quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints » (Éph. 1.18 ; 3. 16).

Relisons encore une fois ces versets, si familiers, sur lesquels notre regard a peut-être glissé un peu vite, pour nous pénétrer de leur réalité, en regard de l’illusion procurée par l’argent. Dans certains pays, les particuliers doivent payer un impôt sur l’ensemble de leurs actifs5. Nous disposons de biens considérables et non imposables : rien de moins que l’immensité de la grâce du Dieu qui nous a sauvés gratuitement (És 55.1-2) au prix du sang infiniment précieux de son Fils unique (1 Pi 1.18 ; 2 Cor 9.15 ; 1 Cor 6.20) ; rien de moins que l’immensité de la gloire du Dieu qui nous promet son ciel et l’infini de l’héritage divin !

Conclusion : un défi personnel

Sur ce sujet, il est sans doute facile de faire la leçon aux autres. Or l’enjeu est d’abord personnel : que vais-je faire de mon argent ? quelle part les questions financières vont-elles prendre dans mes pensées ? Comment l’argent va-t-il entrer en ligne de compte dans mes choix de vie ? combien et comment vais-je donner ? etc.

Ces questions sont cruciales pour notre vie spirituelle : elles sont des tests pour mesurer le prix que nous attachons à nos biens spirituels. Dans l’humilité, progressivement, nous apprendrons à faire évoluer notre échelle de valeurs, à user de l’argent comme des gens de passage sur terre, à cultiver le contentement, à renoncer joyeusement au matérialisme et aux excès de la société de consommation, à être toujours plus généreux. Et ainsi nous nous amasserons « pour l’avenir un trésor placé sur un fondement solide » et nous saisirons « la vie véritable » (1 Tim 6.19).

1Pour autant, cela ne doit pas nous empêcher d’avoir une évaluation critique de la répartition des richesses induite par les structures sociales et économiques humaines, qui portent l’empreinte du péché.
2Voir par exemple, les églises de Macédoine, où les chrétiens étaient très consacrés et très pauvres à la fois (2 Cor 8.2,5).
3Au rang desquels aujourd’hui les moyens de communication (radio, télévision, internet) : en eux-mêmes, ce sont des vecteurs d’information neutres, mais ils sont bien souvent détournés pour des fins impies.
4Ce mot vient de l’araméen mamonas, qui signifie « richesse ». Il se retrouve dans le Targum, la Mishnah et dans des textes de Qumran, mais il ne semble pas qu’il s’agisse d’un nom propre d’une divinité connue, mais plutôt d’une per-sonnification des possessions matérielles.
5En France, cet impôt s’appelle l’ISF, l’impôt de solidarité sur la fortune.

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Prohin Joël
Joël Prohin est marié et père de deux filles. Il travaille dans la finance en région parisienne, tout en s'impliquant activement dans l’enseignement biblique, dans son église locale, par internet, dans des conférences ou à travers des revues chrétiennes.