Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Notes sur l’épître aux Hebreux

HEBREUX 13 – L’AMOUR VECU

      Ce dernier chapitre conclut et couronne une admirable lettre d’une admirable manière. Grands hommes et institutions de l’AT ont défilé sous nos yeux avec, en surimpression, la personne du Christ, préfiguré dans les types de l’AT, défiguré par les souffrances qu’il a subies pour nous et, maintenant, transfiguré dans son élévation suprême à la droite de Dieu où il tient, pour toujours, ce rôle de grand souverain sacrificateur (Héb 4.14), qui assure notre relation avec Dieu pour l’éternité.

      Héb 11 a montré la foi dans la vie ; Héb 12 nous apprend la vie dans l’espérance; Héb 13 nous propose l’amour vécu (comme un autre ch. 13: 1Cor 13 !). La foi, l’espérance et l’amour, ces 3 choses qui demeurent (1 Cor 13.13), placées en complément des rappels de l’ouvre de Christ, en confirment le caractère suffisant et définitif. L’épître se termine en apothéose sur le sujet de l’amour, la plus grande des 3 choses qui demeurent; elle est digne de figurer parmi les livres essentiels du NT.

1. Heb 13.1-17: l’amour, nouvelle règle de vie

1.1. En pratique (v.l-7)

      Le premier verset fait écho à un vou du Seigneur ressuscité, au sujet du disciple de l’amour (Jean 21.22). Il s’agira ici de l’amour fraternel, entre croyants.

      Les exhortations sont présentées, chaque fois appuyées par un motif; ce procédé didactique de la douceur persuasive d’exhortation n’est-il pas signé Barnabas (Act 4.36)? L’amour doit se vivre pour s’affirmer (1Jean 3.18: Mat 25.35-36).

      a) L’hospitalité (v.2)
      Elle apporte parfois plus qu’elle n’a coûté! Par elle, Abraham (Gen 18.1-5) a reçu des « messagers » (sens du mot ange), et Lot a hébergé ses « sauveurs » (Gen 19.1-3). Ces deux rôles sont ceux des anges (Héb 1.14).

      b) Les prisonniers (v3)
      Privés de liberté, ils nous font apprécier la nôtre. La vraie liberté est en Christ (Gal 5.1.13). On peut y goûter, même en prison (Act 16.25)! Cet encouragement confirme des souvenirs (Héb 10.34).

      c) Les maltraités (v.3)
      Ils font aussi partie du corps de l’église, où chaque membre souffre avec les autres (1 Cor 12.26-27). La souffrance corporelle peut aussi nous porter à la sympathie envers les victimes de mauvais traitements.

      d) Le mariage (v.4)
      Symbole de l’amour, il a ses exigences. Malheur à qui n’en fait que la couverture de la passion !

      e) L’avarice (v.5)
      L’amour de l’argent est la racine de tous les maux (1 Tim 6.10). Il est incompatible avec le gain idéal du chrétien: la piété avec le contentement (1Tim 6.6). A tout âge et dans toutes les circonstances, on peut apprendre le contentement (Phil 4.11-12).
      Si elle est crue, la promesse du Seigneur dégage de toute avarice et de toute inquiétude.

      f) L’exemple des conducteurs spirituels (v. 7)
      Ils ont non seulement annoncé, mais aussi mis en pratique la parole de Dieu, jusqu’à leur fin. peut -être en martyrs.
      Appel est constamment fait au souvenir (v.2,3,5,7). Gardons-nous d’oublier!

1.2. En doctrine (v.8-17)

      a) L’enseignement nécessaire
      Laissé à son libre arbitre, le croyant s’égarerait vite dans les excès. La pratique de l’amour chrétien s’alimente :
– aux souvenirs de l’AT (v.2),
– aux promesses de Dieu (v.5),
– aux exemples récents des conducteurs spirituels fidèles (v.7), mais, plus encore,
– à Jésus Christ, qui demeure le même (v.8, comp. v.1).

      b) La grâce suffisante (v.9-14)
      Le danger nous guette, dans les doctrines diverses qui combattent l’Evangile, parfois en prétendant s’y associer. Les accepter détournerai le croyant (v.9, comp. Héb 2.1).

      Le cour, siège des affections et distributeur de vie, doit se nourrir de la grâce (2 Cor 12.9). Les nourritures solides, réservées aux hommes mûrs dans la foi (Héb 5.12), ne sont pas directement génératrices d’amour; rien ne porte autant à faire miséricorde que de se considérer soi-même comme l’objet de la grâce de Dieu.

      Notre autel (v. 10), c’est la croix. Les adeptes de l’ancien culte n’y ont point part. Comme les corps des animaux sacrifiés le grand jour des expiations (Lév 16.27), Jésus a souffert hors des portes de Jérusalem. Mais son sang apporté au ciel même (Héb 9.12) nous en ouvre l’accès et nous appelle à sortir vers lui, hors de tout camp (ou clan) religieux sans lui. Notre but n’est pas de demeurer dans un lieu (Jérusalem) ou dans un système (le judaïsme), mais de tendre vers la cité céleste, déjà entrevue par Abraham (Héb 11.15-16).

      c) Les sacrifices agréables à Dieu (v.15-17)
      La louange (v. 15), le témoignage des lèvres (v. 15), la bienfaisance (v.16, Phil 4.18), l’obéissance aux conducteurs (v.17), la prière en faveur des serviteurs de Dieu (v. 18), doivent être offerts:
– par lui (v. 15), qui est agréable à Dieu,
– sans cesse (v.15),
– pour un bon compte-rendu (v.17),
– dans un climat de service joyeux (v.17).

2. Hébreux 13.18-25: voux et salutations

2.1. Voux (v.18-21)

      Le serviteur de Dieu s’attend aux prières et croit à leur efficacité (v.18-19). Ici, pour la première fois, l’auteur parle de lui-même! La bénédiction de Dieu rappelle ce qu’il a fait pour nous et ce qu’il veut faire en nous (v.20.21).

2.2. Salutations (v.22-25)

      Elles concluent une brève (!) parole d’exhortation (= une somme de doctrine pour nous) par un vou, qui est aussi le nôtre:

Que la grâce soit avec vous tous! Amen

Jean CHOPARD
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page