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Pourquoi la doctrine biblique de la création est-elle si importante ? (3)

3. SANS LA DOCTRINE DE LA CREATION IL NE PEUT Y AVOIR D’ACTION MIRACULEUSE DANS CE MONDE

      Un caractère fondamental de la théorie de l’évolution est que les lois de la nature, telles que notre science les définit, ont une valeur absolue à toutes les époques. C’est ce qu’on appelle l’uniformisme. Les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets et, selon la foi des évolutionnistes, il n’y a jamais eu d’autres causes que celles que nous observons aujourd’hui. C’est une élimination de l’action miraculeuse de Dieu dans sa création. Les lois de la nature dont parlait Jérémie (14.22) expriment l’action par laquelle le Créateur, notre Seigneur Jésus-Christ, soutient toutes choses par sa parole puissante. Non seulement Dieu est le Créateur, mais c’est lui qui, à tout moment, par son action constante donne l’existence, le mouvement et l’être à toutes choses. Le miracle n’est rien d’autre que l’action ponctuelle de Dieu dans sa création, action par laquelle il suspend temporairement l’ordre qu’il a lui-même établi pour l’univers afin d’agir d’une autre manière. La question que Dieu adressait à Job est toujours d’actualité :

      Où étais-tu quand je fondais la terre ? Déclare-le, si tu le sais avec ton intelligence. Qui en a fixé les mesures, le sais-tu ? Ou qui a étendu sur elle le cordeau ? Dans quoi ses bases sont-elles enfoncées ? Ou qui en a posé la pierre angulaire alors qu’ensemble les étoiles du matin éclataient en chants de triomphe? (Job 38.4-7).

      Notre science peut observer les choses telles qu’elles se manifestent aujourd’hui. Elle ne peut rien nous dire de phénomènes tels celui de la création de toutes choses, où toute observation est impossible. L’origine de la matière, de la vie et de l’âme humaine lui sont totalement inaccessibles. Elle peut décrire l’ordre existant par le jeu des causes et des effets, et même ici la part de mystère reste immense pour le savant honnête et modeste; mais elle ne peut pas nous parler des causes de la matière, de l’ordre des lois de la nature, de la vie et de la connaissance humaine. C’est pour cela que toutes les théories sur les origines inventées par l’homme sont futiles, et j’ajouterais impies, car elles ne veulent pas reconnaître que c’est la toute puissance et l’omniscience de Dieu qui sont à l’origine de l’univers. C’est cela que certaines des difficultés du récit biblique de la création cherchent à nous faire comprendre.
      Le professeur E.H. Andrews de l’Université de Londres termine son ouvrage DIEU, LA SCIENCE ET L’EVOLUTION par ces paroles très éclairantes:

      « La faiblesse principale de la géologie uniformiste est qu’elle refuse d’admettre le témoignage biblique que des moyens miraculeux étaient en action lors de la formation de l’univers et de la terre. » (p.127)

      Luther, dans son commentaire sur la Genèse, constate un problème à ses yeux insoluble. Comment des jours pouvaient-ils exister avant même la création des astres établis par Dieu pour les mesurer? Ne comprenant pas avec son intelligence, il accepta l’affirmation de la Parole de Dieu sur la création par la foi. Ce problème – et bien d’autres encore dans ce récit étonnant – a été une pierre d’achoppement pour de nombreux lecteurs de la Bible ces deux derniers siècles car ils ne comprenaient pas que lors de la création les choses se passèrent très différemment qu’aujourd’hui.(1) L’apôtre Pierre nous parle très clairement des évolutionnistes uniformistes de notre époque:

      Sachez avant tout, que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs pleins de railleries, qui marcheront selon leurs convoitises et diront : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme depuis le commencement de la création. En effet, ils oublient volontairement qu’il y eut, autrefois, des cieux et une terre qui, du milieu de l’eau et formée par l’eau, surgit à la parole de Dieu, et que, par les mêmes causes, le monde d’alors périt submergé par l’eau; mais par la même parole, les cieux et la terre actuels sont gardés en réserve pour le feu, en vue du jour du jugement et de la perdition des impies. (2 Pi 3.3-7)

      Ce que les apparentes invraisemblances scientifiques du récit infaillible de la création expriment de manière parfaitement claire – et c’est entre autre là leur but-, c’est que les lois de la nature qui prévalent aujourd’hui dans l’univers ne sont aucunement les mêmes que Dieu utilisa dans son oeuvre de création par lesquelles il établit les lois que nous connaissons. Ces lois créatrices de Dieu nous sont aujourd’hui inconnues, à part leur manifestation actuelle dans des miracles. C’est par une intervention semblable que viendra la fin de ce monde. C’est par une intervention semblable qu’est venu le déluge.

Le refus de la création est avant tout le refus du Dieu créateur dont nous parlent toutes les oeuvres de Dieu. C’est, avant tout, le refus par les hommes impies de reconnaître la souveraineté, la toute puissance et l’omniscience d’un Dieu auquel nous devrons tous rendre compte. Il est évident que sans un tel Dieu, et sans une telle doctrine de la création, il ne peut y avoir d’action miraculeuse dans ce monde. Or, sans intervention divine, quelle rédemption pourrions-nous espérer ?

(à suivre)
Jean-Marc BERTHOUD
(1)*Voyez, G. NORTH: The Dominion covenant, ICE, Tyler (Texas), 1982.

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Berthoud Jean-Marc
Jean-Marc Berthoud est le président de l’Association Vaudoise de parents chrétiens. Il est l’auteur de nombreux livres sur la défense de la foi chrétienne face à la montée de la sécularisation et du modernisme.