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Notes sur l’épître aux hebreux

SYTHESE ET CONCLUSION

      Successivement les 13 chapitres de l’épître ont dévoilé la richesse de leur contenu. Sans revenir en détail sur tel ou tel sujet traité, il faut encore en dégager, et conserver, une synthèse enfermant les notions d’ensemble, non apparentes au fil de l’étude. Elle fixera les idées maîtresses caractéristiques de cette remarquable lettre.

1. Présence de l’Ancien Testament
      Elle est soulignée par plus de 50 citations et allusions, sans compter tout le ch.11, véritable manuel d’histoire hébraïque, comparable au discours d’Etienne (Actes 7).

      Fréquentes aussi dans d’autres épîtres (Romains, Galates surtout), les allusions à l’AT y jouent un rôle d’appoint à l’exposé. En Hébreux, elles constituent la base de la réflexion proposée au lecteur; leur but est d’établir la concordance entre les 2 révélations, AT et NT, souvent jugées contradictoires parfois même inconciliables.

      Si AT et NT forment 2 corps d’un même bâtiment, l’épître aux Hébreux en est la pièce de communication de l’un dans l’autre, et l’Apocalypse la terrasse commune coiffant tout l’édifice.

2. Inspiration de I’AT
      Elle ne fait aucun doute pour l’auteur (inconnu).

      Certaines citations sont attribuées à Dieu (Héb 1.5; 4.7; etc.); d’autres au Saint Esprit (Héb 3.7; 10.15) qui donne l’interprétation de certains types (9.8); d’autres encore au Fils lui-même (Héb 2.12-13). En revanche, l’auteur humain du Ps. 8, pourtant connu et célèbre, David, n’est pas nommé (2.6).

      Ainsi se confirme le phénomène de l’inspiration des Ecritures, selon 2 Pi 1.21. Dieu a confié sa Parole à transmettre par des hommes qui lui ont donné le moule de leur style, sans altérer la pensée.

      L’attitude de l’auteur de l’épître rejoint celle de Jésus face à l’AT, qui était Parole de Dieu pour lui. Laissons-nous donc juger par la Bible (Héb 4.12-13), plutôt que de la critiquer, quand elle dépasse notre petite compréhension.

3. Valeur de l’AT
      Puisque la loi n’avait que l’ombre des biens à venir (Héb 10.1), vaut-il la peine de s’y attarder? Certes, elle n’est pas à mépriser. En effet:

l’ombre parle d’une présence proche et la fait désirer:
– la loi apporte une certaine révélation de Dieu, utile pour notre instruction, puisqu’elle nous a été conservée;
– elle conduit à Christ (Gal. 3.24), en nous révélant notre incapacité de satisfaire les exigences de Dieu, et en faisant désirer celui qui pourrait y répondre;
– elle établit, par comparaison, la différence entre l’ombre des biens à venir annonciatrice, et ces biens eux-mêmes, venus par Jésus-Christ.
      L’AT est comparable à la fleur dont le NT serait le fruit. Le NT est caché dans l’AT; l’AT est révélé et expliqué dans le NT. L’épître éclaire et valorise en particulier la fin de l’Exode, le Lévitique, certains psaumes et prophètes.

      L’AT annonçait Jésus (Luc 24.44); mais il ne fallait pas en rester à la connaissance des textes, sans aller jusqu’à la Personne, pour avoir la vie (Jean 5.39-40), car c’est le but de la Bible que de la communiquer (Jean 20.31).

4. Rites de l’AT remplacés
      Seule subsiste l’imposition des mains (Héb 6.2), à laquelle baptême et repas du Seigneur ont été ajoutés. Qu’on est loin des nombreux sacrifices lévitiques!

5. Christ, dernière révélation de Dieu aux hommes
      Non seulement dernier Adam (1 Cor 15.45), le Fils est devenu souverain sacrificateur pour l’éternité (Héb 7.28). La venue de l’Esprit Saint n’a fait que propager et universaliser la promesse et la présence de Jésus dans ceux qui l’ont reçu.

6. Une part « meilleure » est le lot du croyant
      Les hommes de l’AT ont cru sans voir. Les contemporains de Jésus l’ont vu sans croire. Par le texte maintenant, nous voyons Jésus… couronné de gloire et d’honneur (Héb 2.9), nous l’aimons sans le voir encore et, croyant en lui, nous l’attendons avec joie (1 Pi 1.8).
      Quel puissant motif de le servir en l’attendant (1 Thes 1.9-10)

7. La foi reste indispensable
      L’impressionnant défilé des témoins de la foi (Héb 11) en a montré certains qui obtinrent les choses promises (v. 33) et d’autres, au contraire, qui n’ont pas reçu ce qui avait été promis (v. 39), malgré leur foi. Dieu reste souverain dans ses choix pour chacun.

      Tous, pourtant, sont morts dans la foi (v. 13), le regard en avant et en haut, vers Celui qui ne faillira à aucune promesse de sa Parole.

      Celle-ci annonce l’apostasie des hommes toujours plus braqués vers les réalisations immédiates et les manifestations surnaturelles, que le diable exploitera pour capturer ceux qui n’ ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés (2 Thes 2.9-10). Quant il viendra, le fils de l’homme trouvera-t-il de la foi sur la terre (Luc 18.8)?

      En rappelant l’attente confiante des croyants de l’ancienne alliance, en dévoilant le glorieux sauveur qu’est Jésus-Christ et en révélant plus encore que ce qu’on pouvait percevoir de l’AT, l’épître aux Hébreux apporte un puissant encouragement à persévérer dans la foi véritable, celle qui prend la Parole de Dieu au sérieux et produit des ouvres à sa seule gloire.

Jean CHOPARD
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