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La première épître de Jean

Introduction à la série

Ces études sur la première lettre de Jean sont présentées sous une forme qui permet de les utiliser dans des groupes d’étude. Les réponses aux questions posées en cours de route, qui ont pour but de stimuler le lecteur, se trouvent à la fin de chaque étude.

Bibliographie
Les commentaires suivants m’ont servi de base dans l’élaboration de ces études:
Albert Nicole, « La marche dans l’obéissance et dans l’amour ».
      Edition des Groupes missionnaires, 1961

John R.W.Stott, « Les épîtres de Jean »
      Edition Farel/Sator, 1984

« La Bible annotée », tome NT 4
      Edition PERLE, Institut Emmaüs, CH-1806 St-Légier, 1983

Robert Lee, « Handfuls on Purpose », series XII
      Pickering & Inglis (sans date)

Graham Scroggie, « Know your Bible », vol Il
      Pickering & Inglis (sans date)

Divers commentaires de la Bible entière :
Matthew Henry – NIV Study Bible – Nouveau commentaire biblique d’Emmaüs –
J R. Dummnelow

INTRODUCTION A L’EPITRE

La personne de Jean:réserve et vivacité
passionné d’idéal
ancien à Ephèse, célibataire
mort à 98 ans, après son exil à Patmos

Les écrits de Jean :
      l’évangile…………….la personne de Jésus-Christ
      sa première lettre…………le croyant en Jésus-Christ
      l’Apocalypse………l’Eglise et le retour de Christ
Le contenu de la lettre:
But: affirmer la foi et l’assurance de la vie reçue en Christ,
Centre: Jésus-Christ dont le sang nous purifie; Dieu: amour & lumière,

Contrastes:marcher dans la lumière / marcher dans les ténèbres ;
aimer Dieu / haïr ses frères;
confesser / nier que Jésus est le Fils de Dieu, le Christ,

Le style de Jean: tout en antithèses parallèles.

     p.ex.vérité / mensonge
croire / ne pas croire
avoir la vie / ne pas avoir la vie

Deux mondes diamétralement opposés:
      1. Dieu-Lumière, Dieu-amour, Jésus le Christ (l’Oint);
      2. Satan-ténèbres, le monde-haine, l’Antichrist.

Hérésies contemporaines:

1. gnosticisme (de « gnose » = connaissance)
      – pour connaître Dieu: passer par des rites d’initiation
      – ces pratiques permettent d’entrer en contact intime avec la divinité (mysticisme)
      – mélange de judaïsme et christianisme avec philosophies païennes (syncrétisme)
      – idée sous-jacente: le corps est mauvais (matière: siège du mal)
                                    l’esprit est bon
                                    l’âme est l’étincelle divine (doit être libérée du corps)

2. docétisme (du grec « dokein » = sembler)
      – enseigné par Cérinthe à Ephèse
      – répandu par les Nicolaïtes (p. ex. à Ephèse et à Pergame: Apoc 2,6,15)
      – enseignement: le Christ semblait s’être identifié avec Jésus (son corps n’était pas le Christ, puisque le corps est mauvais par définition)
      – conséquence: immoralité due à l’idée que le corps (mauvais) disparaîtra et que seule l’âme (bonne) subsistera
[contraste avec christianisme, où le corps est si important qu’il ressuscitera]
Idée du « salut » qui en découle : l’homme n’est pas sauvé du péché (qui est nié), mais de l’ignorance et de la matière, par des « porteurs de lumière » (dont Jésus)

Jean combat ces hérésies en affirmant des certitudes:
      Tout est absolu (aucun flou relatif);
      « vu, entendu, touché » sont des réalités matérielles;
      « nous savons, nous connaissons » par révélation divine (et non par initiation à des pratiques mystiques).

La marque du chrétien est triple:
      1. théologique : il croit que Jésus est le Fils de Dieu, le Christ;
      2. sociale: il aime les frères (parce qu’il aime Dieu, qui est amour);
      3. morale: il garde les commandements de Dieu.

Pour nous aujourd’hui: La première épître de Jean est une réfutation et une condamnation de toute la théologie libérale.

PREMIERE ETUDE

Abréviations utilisées
      AT Ancien Testament
      NT Nouveau Testament
      Q1 Question N0 1
      R1 Réponse N0 1
      cp. comparer avec
      cf se référer à
      Litt. littéralement traduit du grec


1.1-4: Prologue – Thème: LA REALITE DE L’INCARNATION
Note : Pas d’indication d’auteur (comme pour Hébreux : seules épîtres dans ce cas).
dès le commencement – Q1 >Quel commencement?
      La fin du v.1 donne la clé: concernant la parole de vie, dont il est dit:
      Au commencement était la parole =Dieu. La Parole a été faite chair = Christ. (Jean 1.114).
      Calvin: Cela se rapporte à la divinité du Christ, à sa préexistence. concernant la parole de la vie:
      Litt. « autour de la parole de vie ». Jean 1.1 dit litt. « la parole était vers Dieu » (la préposition grecque implique un mouvement permanent entre Dieu et la Parole [Christ], une relation entre les deux personnes).
Le philosophe grec Philon dit que le « logos » (= parole) représente:
      – ce qu’il y a de plus ancien dans le monde
      – l’instrument par lequel Dieu fit le monde
      – la pensée de Dieu dont l’univers est imprégné
      – le logos donne à l’homme la raison, le pouvoir de penser et de savoir.
      – le logos est l’intermédiaire entre Dieu et le monde.
C’est comme si Jean disait aux Grecs : Ce logos qui permet d’entrer en contact avec Dieu, c’est Jésus-Christ, le logos devenu chair sur la terre, une personne vivante. Ceci mène Jean à formuler un triple témoignage:
1. nous avons entendu: grâce aux paroles de Jésus, nous avons reconnu en lui le Fils de Dieu.
2. nous avons vu et contemplé: trois ans ont permis aux disciples de bien apprécier la divinité de Jésus.
3. nous avons touché: La réalité de ce qui est vu est confirmé par le toucher, ici la réalité du corps humain du Fils de Dieu, du logos devenu chair.

Q2 Quelle est la conséquence de cette réalité?

Le verbe « manifester » signifie « révéler, expliquer, rendre évident ».

Q3 De quelle manifestation s’agit-il ici ?

Q4 Quel est alors le contenu de cette annonce ?

Q5 Quel effet premier a la foi accordée à cette annonce ?

Dieu est nommé « Père » pour deux raisons:
1. A cause de Christ il fait grâce et adopte les pécheurs comme ses enfants.
2. L’enfant de Dieu peut faire toute confiance à ce Père d’amour qui lui communique sa vie.
Le Fils est nommé « Jésus-Christ » parce qu’il est non seulement le Sauveur [Jésus], mais aussi l’oint [Christ = Messie], ayant reçu l’onction royale et sacerdotale.

Q6 Quel est le but final de l’épître de Jean?

Curieusement, la joie est ordonnée aux chrétiens: Phil.4.4; 1Thess 5.16. Il y a un lien entre grâce [grec « charis »] et joie [grec « chara »], car il est impossible de connaître la vraie joie sans avoir été grâcié. On peut affirmer que seul le chrétien connaît la joie !

RESUME
Dans le prologue, Jean énonce le sujet de toute l’épître : La manifestation de la vie en Christ, la Parole de la vie. C’est une certitude absolue perçue par tous les sens. La foi en Christ entraîne une communion entre les croyants et avec Dieu le Père et donne accès à une joie pleine et entière.

Réponses aux questions
R1 Il s’agit du commencement de la création (cp. i Jean 2.13-14).
R2 La réalité de Jésus, Dieu-devenu-homme, permet d’annoncer la vie éternelle, devenue accessible par le Fils d’essence divine, car chaque parole du Fils est semence de vie.
R3 De l’incarnation du Fils unique son ministère, sa transfiguration, sa résurrection.
R4 Celui qui croit a la vie (au présent!) ; cf.5.13 but de toute l’épître.
R5 La communion avec les croyants et avec le Père.
R6 La joie parfaite ou entière (le grec implique la plénitude).

Jean-Pierre SCHNEIDER
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