Série: Première épître de Jean
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Première épître de Jean 7e étude

3.11-17: Elaboration du test de l’amour fraternel

Q1. Voici le message: Où avions-nous rencontré cette expression, avec quelle dif­férence?

Les deux messages ont été entendus dès le commencement, preuve que la bonne nouvelle ne change pas, tant en ce qui concerne la personne de Christ (expression de l’amour de Dieu) que la conduite des chrétiens (amour entre eux).
v. 12-16: Caïn et Christ, haine et amour

Q2. Quels sont les aboutissements de la haine et de l’amour?

Q3. Que caractérisent la haine et l’amour?
Il est dit que la paternité de Caïn est le Malin (Satan).

Q4. Est-ce là la raison pour son crime?
On peut se demander pourquoi Dieu n’accepta pas le sacrifice de Caïn. La réponse est dans Héb 11.4 et Jude v. 11: Abel agit par la foi et non Caïn (ce qui est sous-entendu). Si Abel était juste, c’est que sa foi avait comme effet l’obéissance, alors que Caïn est compté parmi les révoltés.

Le juste provoque toujours l’antagonisme auprès du méchant (l’injuste).

Le monde (injuste) traite donc le chrétien (juste) comme Caïn traita Abel (v. 13).

Q5. Que prouve l’amour pour les frères?

Q6. Que signifie donc devenir un chrétien?
Donc : Preuve de la vie reçue: l’amour pour les frères.
    Preuve de la mort spirituelle: la haine pour les chrétiens nés de Dieu.

Q7. Le meurtrier, qu’a-t-il pris et qu’a-t-il perdu?
Jean dit: Haïr, c’est tuer. Parallèle dans le sermon sur la montagne: commettre adultère.

Déduction:Tout se passe d’abord à l’intérieur.
 ou: L’action permet de juger du coeur

Christ est l’exemple par excellence de ce qui caractérise l’amour: il a donné sa vie pour nous (expression particulière à Jean). D’où la question suivante:

Q8. Pourquoi le meurtre est-il le plus grand péché?

Q9. Le v. 16 peut nous étonner. En quoi?

Q10. Le v. 16 parle «des frères», alors que le v. 17 parle de «son frère». Y voyez-vous une implication?
Pour voir le frère dans le besoin, il faut le regarder. Voir le besoin de l’autre, auquel je pourrais remédier, doit me mettre mal à l’aise. Si j’ignore le besoin que j’ai vu et passe outre, l’amour de Dieu n’est pas en moi. Un examen s’impose!

Parallélisme:La vie ne demeure pas dans le meurtrier.
 De même, l’amour n’est pas dans l’avare.

3.18-24: Digression: Le coeur et l’assurance

Paraphrase du v. 18: «Les protestations d’amour ne suffisent pas!» Aimer en vérité, c’est aimer en actes. Ceci donne de l’assurance (de la paix), selon le sens impliqué dans le verbe grec traduit par «apaiser» ou «rassurer». La connaissance d’être dans la vérité calme les doutes du coeur, car cela signifie qu’on est de Christ (= la vérité), qu’on lui appartient. L’amour pour les frères n’est pas un amour naturel, mais si je l’ai, c’est que je suis de Christ.

Or, Satan, l’accusateur des frères, veut nous enlever cette assurance en nous inspi­rant des accusations. Mais nous n’avons pas de comptes à lui rendre; notre coeur (nos pensées, notre conscience) est placé «devant Dieu» (v. 19). Et Dieu ne nous condamne pas! Dans ce procès, notre coeur nous condamne, mais nous (notre per­sonnalité) nous apaisons par notre connaissance de Christ, et Dieu est plus miséri­cordieux envers nous que notre coeur, car notre conscience n’est pas infaillible et peut nous accuser à tort sous l’incitation de Satan. (cf. Ps 103.14; Jean 21.17).

Notre confiance en Dieu doit faire taire les accusations et la condamnation de notre coeur, pour autant que nous restions dans l’amour. Finalement, c’est une question de foi: il n’y a… aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus (Rom 8.1). De cette assurance découle un bienfait: Il nous donne ce que nous demandons parce que nous lui obéissons (v. 22), ce qui fait que nos prières sont selon sa volonté (5.14). Autres conditions pour l’exaucement de nos prières, en dehors du passage étudié: Demander en son nom (Jean 14.13-14); croire à l’exaucement (Mat 21.22; cp. Jac 1.6-8); pardonner, sans quoi notre propre péché reste impardonné, et Dieu ne nous écoute pas (Marc 11.25), vu que ne pas pardonner équivaut à ne pas aimer.

Q11. A quel commandement faut-il obéir pour avoir une réponse à nos prières?
Garder ses commandements est aussi la condition pour cette demeure mutuelle: lui en moi et moi en lui (v. 24).

Conclusions:

Foi et amour pour les frères sont les conditions pour que Christ demeure en nous et pour qu’il exauce nos prières.

Le témoignage de l’Esprit en nous nous rassure que nous appartenons au Christ. L’Esprit se manifeste par notre conduite; il nous pousse à confesser que Jésus-Christ est le Fils de Dieu venu en chair; il nous rend capables d’aimer les frères.

Jean-Pierre Schneider

Réponses aux questions

R1.1.5: Dieu est lumière: constatation, complétée par: Dieu est amour (4.8).
3.11: Aimons-nous: commandement.
R2.Haine: meurtre. – Amour: don de sa vie.
R3.Le monde et l’Eglise.
R4.Non, mais la jalousie de voir son frère juste, alors que lui ne l’était pas; car ses oeuvres étaient mauvaises: Abel lui était supérieur, et Caïn ne supportait pas cela. (De quoi nous interroger…)
R5.Qu’on a passé à la vie éternelle.
R6.Passer d’un état à un autre: de la mort à la vie (= résurrection: Jean 5.24-25).
R7.La vie!
R8.Parce que la vie est le bien le plus précieux. Après le commandement d’honorer ses parents, la défense de tuer est en tête des commandements concernant les relations inter-humaines, dans le décalogue (Ex 20).
Par contre, donner sa vie, est la preuve du plus grand amour (Jean 15.13).
R9.Ne dit-il pas: Nous devons donner notre vie pour les frères?
C’est donc une obligation, car le chrétien doit marcher comme le Seigneur a marché (2.6). Mais si peu sont appelés à ce don-là, tous sont appelés à partager leurs biens (relisez le passage de Jac 2.15-16).
R10.Il est plus facile parce qu’impersonnel d’aimer l’humanité qu’un individu, comme le dit si bien C. S. Lewis: «Aimer tout le monde en général peut être une excuse pour n’aimer personne en particulier.» Paul va plus loin: Il dit que celui qui a des biens et voit son frère dans le besoin a une dette envers lui (Rom 13.8).
R11.A un seul, mais qui est double: croire et aimer! Ils sont inséparables (v. 23).

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