Edito
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La dernière décennie du 20e siècle, crépuscule ou aurore?

A l’instar du prophète Jérémie, flous vivons une époque où la société est en pleine révolte contre le Créateur. Nous assistons à des mutations, des convulsions, des craquements violents et profonds dans tous les domaines. Sur le plan politique, toute l’hégémonie de la Russie communiste s’est effondrée et le morcellement des pays et des nationalités va bon train. L’idéologie marxiste-communiste appliquée par Lénine, Staline et leurs successeurs a prouvé sa totale faillite. Aussi toute l’Europe est-elle en quête d’un renouveau politique et économique, les yeux tournés vers 1992, première phase vers l’unité de ce continent.

Sur le plan financier, nous assistons à un profond remaniement. Tout le marché monétaire, la bourse, les différents cours subissent des fluctuations qu’on n’a jamais vues. L’informatique a pris un tel essor qu’une panique générale peut être provoquée sur tous les points chauds du globe de la finance en l’espace de quelques heures avec le résultat d’un gigantesque krach de toute la bourse et de l’effritement des valeurs monétaires.

D’autre part, les taux d’intérêt montent, et l’inflation galopante refait surface en Europe. L’écart se creuse entre riches et pauvres. La classe moyenne est en train de s’appauvrir sensiblement.

Sur le plan des peuples et des cultures, des agitations et des affrontements violents et profonds se manifestent.

La pollution de l’air et de l’eau est devenue un problème presque planétaire.

Mais la pollution morale est encore bien plus inquiétante dans nos pays christianisés, où souvent le mal est appelé bien et le bien mal. Alors qu’on a aboli la peine de mort, on tue des millions de créatures humaines par avortement, et l’euthanasie fait son chemin. Le mariage, considéré par beaucoup comme une institution surannée, subit des assauts perfides. La cohabitation est devenue chose courante. La sexualité «libéralisée», l’érotisme et la pornographie s’incrustent dans les esprits par les mass médias et rendent la société insensible à la beauté authentique, la fidélité et la pureté. Le «tourisme sexuel» et l’homosexualité font partie «d’un droit», «d’une liberté» que chacun peut se prendre si bon lui semble, alors que le SIDA, fléau terrible, fait de grands ravages dans tous les pays.

Sur le plan de l’ésotérisme, les astrologues, les diseuses de bonne aventure, les magiciens, les guérisseurs et autres prolifèrent. L’intérêt pour tout ce qui est irrationnel et mystique va grandissant: le yoga, la réincarnation, le zenbouddhisme, l’initiation dans certains cercles et sectes, certaines techniques de relaxation, etc. Des livres aux titres alléchants sur la parapsychologie et l’occultisme font leur apparition dans les librairies et les catalogues. Tout est bon, pourvu qu’on soit «heureux», «épanoui pleinement», «bien dans sa peau», «libéré».

Sur le plan de la religion, l’oecuménisme a entrepris de gigantesques efforts pour unifier toute la chrétienté, ce qui aboutira à un syncrétisme avec d’autres religions. Bâle et Assise en sont des exemples frappants, surtout cette dernière sous l’égide du pape Jean-Paul II.

La chrétienté change de visage, car la sécularisation dans les domaines de la théologie, de l’action, de la mission, de la morale et de l’expérience religieuse a creusé une érosion profonde quant aux fondements bibliques de la foi chrétienne. En plus, le confort et le matérialisme ont produit un christianisme tiède et privé d’esprit de sacrifice. L’image l’a emporté sur la parole écrite. Le goût pour la lecture, pour l’instruction laborieuse diminue fortement. En revanche, tout ce qui touche au sensationnel est prisé. Comme «des enfants flottants et emportés par tout vent de doctrine» (Eph 4.14), un grand nombre de chrétiens authentiques en reste toujours «aux premiers éléments des oracles de Dieu» parce qu’incapables d’absorber «de la nourriture solide» (Héb 5.13-14). L a confusion devient grandissante, différents courants malsains rendant les chrétiens encore plus perplexes. La vérité – Jésus Christ, la parole de Dieu (Jean 14.6; 17.17) – est relativisée, diluée. C’est une conséquence de cette sécularisation qui a remplacé l’absolu -Dieu – par ce qui est relatif. La philosophie de Hegel (thèse + antithèse = synthèse) a remplacé l’absolu, la vérité tout court. C’est elle qui domine toutes les disciplines et imprègne toute la culture occidentale post-chrétienne. Au nom de cet esprit, on forge une union et une paix sans vie divine, donc superficielles et séculières.

En conclusion, l’illusion d’une nouvelle époque, d’un «Nouvel Age» où les les hommes disent «paix et sécurité» (1 Thes 5.3) se transformera bientôt en «une ruine soudaine qui surprendra les hommes». Serait-ce la préparation du règne de l’Antichrist? Les choses se développent avec une rapidité inhabituelle, convergeant vers une structure mondialiste dans les domaines politique, économique, financier, social et religieux. Le «New Age» en est une pierre de touche; avec l’informatique, les événements peuvent être dirigés et contrôlés à volonté.

Il suffit de lire Apoc 13. La Palestine, pays qui est à l’Eternel (Lév 25.23), va être le centre des préoccupations mondiales. L’avènement du Seigneur est proche où les «morts en Christ ressusciteront en premier lieu. Ensuite nous les vivants, qui seront restés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs» (1 Thes 4.13-18). Les nations et Israël passeront par la grande tribulation, le règne de l’Antichrist. Le Seigneur va revenir pour juger ce monde et pour établir son règne de paix et de justice où Israël et les nations seront bénis (Es il; 24-27; Zach 13-14; Mat 24; Apoc 19.11- 20.6). Ainsi le crépuscule qui est en train de descendre, plongeant la terre dans la nuit de l’Antichrist, se changera en aurore lors du retour glorieux de notre Seigneur Jésus-Christ.

Tout cela doit stimuler notre foi et notre espérance et redoubler notre zèle pour le Seigneur. Je voudrais terminer cette réflexion par les exhortations suivantes:

– Restons fermes, courageux, vigilants comme le grand prophète Jérémie et annonçons «tout le conseil de Dieu» (Act 20.27). Démasquons les subtilités et les séductions du diable et dénonçons-les. Cela nous causera des souffrances et des larmes (Jér 4.19; 9.18- 22).
– Affirmons notre foi chrétienne avec virilité. La nouvelle génération cherche des valeurs absolues. C’est le combat pour la foi (Jude 3). La mollesse et le relativisme ont affaibli les églises. Ne bradons pas la vérité – la Parole – mais – annonçons-la courageusement.
– Consacrons plus de temps à la prière et à la lecture de la parole de Dieu. Etudions systématiquement toute la Bible pour connaître Dieu.
– Les prédications deviendront ainsi musclées parce que soigneusement préparées et structurées dans la prière et avec la Bible. Prêchons sur tous les livres de la Bible et l’Eglise sera édifiée et croîtra spirituellement et numériquement.
– Apportons la Bonne Nouvelle à tous nos contemporains avec ferveur (Mat 28.18-20; Rom 10.14-17).
– Attendons le retour de Jésus-Christ avec ferveur (Mat 25.1-13). Il nous apportera la délivrance finale en nous introduisant dans la gloire, dans la maison du Père (Jean 14.1-3). Il établira enfin la justice des siècles et la paix sur cette terre ravagée par le péché.
– En attendant, travaillons maintenant à la gloire du Seigneur, car nous «sommes le sel de la terre» et «la lumière du monde» (Mat 5.13-16). Nos églises doivent briller dans la nuit. Nous sommes coresponsables d’une gestion de la création de Dieu qui le glorifie.

Henri Lüscher

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.