Edito
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Editorial

Un grand ouvrage à exécuter

 Le livre de Néhémie m’a profondément touché. Dieu a désiré, en nous transmettant ce livre, que nous apprenions à construire ensemble au milieu de l’adversité. Néhémie, homme d’état, fidèle, d’un caractère déterminé, craignant Dieu et aimant son peuple, a eu à cour de reconstruire la muraille de Jérusalem. Conscient de l’état misérable de son peuple et des ruines de la muraille de la ville sainte, il pleure sur tout cela, jeûne et prie le Dieu des cieux en confessant les péchés de son peuple et en Lui demandant de faire réussir ses projets de reconstruction. Dans un récent voyage outre-mer, j’ai pu constater que le monde évangélique francophone souffre d’une pénurie de Néhémie modernes qui se lèvent pour construire l’Eglise d’aujourd’hui, en la débarrassant de ses vestiges encombrants: des hommes dynamiques avec une vision claire sur «quoi construire» et «comment construire».

 Nous sommes constamment guettés par deux dangers: celui de construire des églises locales sans murailles – l’unité à bon marché – et celui de construire avec murailles mais sans portes – le séparatisme légaliste. Le premier s’appelle amour sans la vérité et le second vérité sans l’amour.

 Il est vrai que l’on ne peut pas construire ensemble sans muraille; celle-ci a comme fonction de nous séparer de ce qui n’est pas de Dieu, de nous protéger à l’intérieur et de nous unir organiquement en Christ.
 Le peuple de Dieu, au temps de Néhémie, est revenu à l’Eternel (Néh 8- 10). La lecture de la parole de Dieu et son enseignement par ses chefs – Esdras et les lévites – l’ont ramené à la confession de ses péchés et à la repentance, suivies d’un acte concret, la conclusion d’une alliance pour se soumettre à la loi de l’Eternel et suivre ses commandements.

 Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par lui (Jean 14). Il n’existe pas d’autre voie du salut pour venir à Dieu. La vie abondante ensuite est dans l’obéissance à la vérité Jésus-Christ, Seigneur et Parole de Dieu (3 Jean 1-4). Et cette vérité est professée dans l’amour (Eph. 4.15). L’unité pratique se réalise à partir de l’obéissance et l’amour à la Parole-Vérité.

 Néhémie nous apprend que le mal doit être discerné et dénoncé à l’intérieur et à l’extérieur de la muraille, et l’on doit s’en séparer (Néh chap 4-6 et 13). Mais ne confondons pas cela avec un esprit de légalisme ou de critique. Nous devons apprendre à dire non à certaines unions et collaborations, du moins en ce qui concerne l’essentiel, tout en respectant les personnes, mais aussi à nous supporter avec les faiblesses et divergences mineures qui nous caractérisent si souvent (Eph 4.1-2). Il est des maux dont le monde évangélique souffre, notamment une méconnaissance du Dieu souverain et de la Trinité; Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, ce qui a comme conséquence un subjectivisme fâcheux qui émousse l’oreille attentive à toute la Parole. Il en est de même de la relativisation dans le domaine de l’éthique par le biais de la contextualisation de la Bible. La Parole seule est notre norme de foi dans la vie de tous les jours. Son inerrence est le fondement de notre construction. L’acceptation sans restriction de la révélation de Dieu à travers la Bible et de son autorité est à la base de notre travail. PROMESSES désire contribuer à cette construction d’Eglises solides et à l’édification du peuple de Dieu. Il maintient le cap de sa ligne doctrinale comme par le passé et se réjouit d’annoncer à ses lecteurs quelques bonnes surprises dans sa présentation future.

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.