Le Messie annoncé par Zacharie

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Cet article est un condensé du chapitre sur Zacharie du livre «  Les grands points des petits prophètes  » aux Éditions Europresse avec l’aimable autorisation de l’éditeur.

Lors de l’achèvement de la reconstruction du temple, Zacharie est un « jeune homme » (2.4). Au chapitre 9, le temple est rebâti et le prophète se détourne des affaires purement nationales et du court terme pour porter son attention sur le monde entier et les questions à long terme. Il n’est pas difficile de regarder cela comme la perspective plus vaste d’un serviteur de la Parole de Dieu qui a mûri.
Cela nous conduit à notre grand point chez Zacharie. Je l’ai choisi parce qu’il souligne les raisons pour lesquelles certains considèrent ce livre comme le plus messianique de l’Ancien Testament. Au cours de sa prophétie, Zacharie parle longuement de la première venue sur terre de Jésus le Messie, mais aussi de son retour à la fin des temps.
Notre grand point résume l’obsession magnifique de Zacharie : « Il bâtira le temple de l’Éternel ; il portera les insignes de la
majesté ; il s’assiéra et dominera sur son trône, il sera sacrificateur sur son trône, et une parfaite union régnera entre l’un et l’autre. » (6.13)
Ceci fait d’abord référence à Josué, le souverain sacrificateur. Il est revenu à Jérusalem avec le premier convoi de rapatriés. Le nom « Josué » est l’équivalent de « Jésus » et la prophétie regorge d’allusions messianiques. Le « temple de l’Éternel » fait bien sûr référence au temple qui est rebâti à Jérusalem.
Quelques versets auparavant, nous lisons que « des couronnes » seront placées sur la tête de Josué (6.11). Ici, il est dit qu’il « dominera sur son trône » (v.13). Aucun autre sacrificateur de l’Ancien Testament n’a porté de couronne ou tenu le rôle de roi, car Dieu l’avait interdit.
À l’opposé, Jésus est le « Roi des rois » et le « souverain sacrificateur pour toujours » (Apoc 17.14 ; Héb 6.20). Enfin, la « parfaite union » (6.13, ou « conseil de paix »), préfigure Jésus par qui Dieu fait « la paix… par le sang de sa croix » (Col 1.20). Il est difficile de trouver beaucoup d’autres versets de l’Ancien Testament aussi remplis de vérités au sujet du Messie à venir. Après sa résurrection, Jésus dit à deux de ses disciples : « Il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes » (Luc 24.44).
Nous allons voir comment le grand point que nous avons défini en Zacharie, avec les cinq prophéties qui s’y rattachent, dirigent l’attention vers lui.

Le Messie pauvre et insignifiant

La première prophétie survient dans le cadre d’une vision sur Josué. Elle le montre « debout devant l’ange de l’Éternel » (Dieu lui-même), et Satan « se tenait à sa droite pour l’accuser » (3.1).
Josué symbolise la nation entière. Ses « vêtements sales » évoquent le péché du peuple (3.3). Ésaïe utilise cette image quand il dit que « toute notre justice est comme un vêtement souillé » (64.5).
Satan semble avoir de bons arguments mais, avant qu’il puisse les développer, il s’entend dire : « Que l’Éternel te réprime, Satan ! que l’Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem ! N’est-ce pas là un tison arraché du feu ? » (3.2) Laissés à eux-mêmes, tous les hommes sont pollués par le péché. Dans sa grâce souveraine, Dieu a choisi un peuple pour constituer sa Jérusalem.
Le juge divin refuse d’entendre Satan et demande qu’on ôte les vêtements sales de Josué, avant de lui dire : « Vois, je t’enlève ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête. Je dis : Qu’on mette sur sa tête un turban pur » (3.4). L’imagerie chez Zacharie est puissante et s’applique admirablement au peuple de Dieu aujourd’hui. Les arguments que Satan pourrait faire valoir avec raison contre eux ne tiennent plus car le Seigneur Jésus-Christ s’est chargé de leurs péchés.
Le passage du Nouveau Testament le plus spectaculaire sur le sujet déclare : « Celui qui n’a point connu le péché, [Dieu] l’a fait devenir péché pour nous » (2 Cor 5.21). Paul dit clairement que « Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient » (Rom 10.4).
La vision de Zacharie continue en rapportant les paroles de Dieu : « Je ferai venir mon serviteur, le germe » (3.8). Ce sont deux titres que Dieu attribue à Christ. Il annonce en Ésaïe : « Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon Esprit sur lui ; il annoncera la justice aux nations » (42.1). Le Nouveau Testament annonce que Jésus est l’accomplissement parfait de cette prophétie (cf. Matt 12.15-21).
Concentrons-nous sur l’autre terme : « le germe », dont Zacharie reparle un peu plus loin. Dieu donne à son prophète un message pour Josué : « Ainsi parle l’Éternel des armées : Voici, un homme, dont le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Éternel. Il bâtira le temple de l’Éternel ; il portera les insignes de la majesté ; il s’assiéra et dominera sur son trône » (6.12,13).
Il est clair que cela désigne Jésus, le grand Josué. Ce terme « germe » peut aussi se traduire par « branche ». Une branche peut être massive, comme celles des séquoias géants de Californie dont certains atteignent plus de quatre-vingt-dix mètres de haut. Mais le mot hébreu en Zacharie peut aussi avoir le sens de « pousse » ou de « rejeton » (ou « rameau »). La chose n’est pas impressionnante mais elle renferme le potentiel de croître et de s’étendre. Ésaïe le montre quand il prophétise : « Un rameau sortira du tronc d’Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines » (11.1). Il n’est pas de plus grand miracle que celui de Dieu endossant la nature humaine dans la personne de Jésus pour sauver les pécheurs.
La vision de Zacharie fourmille de révélations au sujet du Messie à venir. Une d’elles affirme : « Il bâtira le temple de l’Éternel. » (6.12) Il ne s’agit pas là d’un simple bâtiment terrestre, mais de l’Église chrétienne, « le temple de Dieu » (1 Cor 3.16), Christ lui-même étant le « fondement » (1 Cor 3.11) et la « pierre angulaire » (Éph 2.20), avec les croyants comme « des pierres vivantes », qui s’édifient « pour former une maison spirituelle » (1 Pi 2.5).
Comme le pasteur William Gurnall l’exprime si bien : « L’Église n’est rien d’autre que la vitrine qui manifeste Jésus. »

Le Messie : glorieux mais soumis

Dans la seconde de ses cinq prophéties, Zacharie dit du Messie promis : « Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, le petit d’une ânesse » (9.9). C’est une des prophéties de Zacharie les plus connues, en grande partie à cause de son accomplissement frappant en Matthieu 21.1-11. Ce passage décrit l’entrée de Jésus à Jérusalem, peu avant sa crucifixion, monté sur un âne. Les termes « glorieux » et « soumis » décrivent bien le Messie prophétisé par Zacharie.
La première chose glorieuse au sujet du roi à venir est qu’il est « juste ». Cela fait référence à son caractère, ainsi qu’à la façon dont il va régner.
C’était une lueur d’espoir pour l’auditoire immédiat du prophète, car la nation avait souffert sous une succession de rois dont la rubrique nécrologique se résume à : « Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel » (2 Rois 21.2). Ces rois étaient arrogants, sans pitié, corrompus et ne rendaient souvent qu’une parodie de justice. Mais les prophètes annoncent l’un après l’autre que le Messie sera complètement différent. Ésaïe appelle le Messie « mon serviteur juste » (53.11). Jérémie le décrit plus précisément comme celui qui « régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l’équité dans le pays » (23.5). Des siècles plus tard, après avoir passé plusieurs années aux côtés de Jésus, l’apôtre Pierre l’appelle « le Saint et le Juste » (Act 3.14).
La seconde chose glorieuse au sujet du roi à venir est qu’il est « victorieux », détenant le salut. Pas même le meilleur des rois du pays n’a pu donner le salut à son peuple. Certains ont aidé à améliorer l’économie, remporté de grands succès militaires, ravivé la fierté nationale ou un enthousiasme spirituel. Mais, même leurs plus grandes réussites ont été temporaires. De plus, aucun d’eux n’a pu donner au peuple le salut dans son sens biblique, à savoir la délivrance du péché. Seul le Messie qu’annoncent les prophètes a le pouvoir de faire cela (Act 4.12). Jésus n’offre pas le salut comme on
donne un cadeau de la main à la main. Il s’offre lui-même.
La prophétie dit aussi qu’avec toute sa puissance salvatrice, ce Messie sera soumis. Ceci se manifeste de deux façons. Il sera soumis parce qu’il est humble. Zacharie utilise un mot qui allie l’idée de douceur et d’humilité, des qualités absolument
étrangères à celles attribuées aux rois du Moyen- Orient au temps de l’Ancien Testament. Nombre d’entre eux s’entouraient avec extravagance d’une grande pompe, vivaient dans des palais luxueux, avec des hordes de serviteurs à leur disposition, et
leur style de vie manifestait leur statut privilégié. Le contraste avec le Messie annoncé ne peut pas être plus grand. Au lieu de s’entourer de gens bassement serviles, Jésus dit : « Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir »
(Marc 10.45). Aucun autre homme dans l’Histoire ne s’est abaissé à ce point, et aucun n’a été autant élevé en conséquence de son œuvre.
Dans les temps anciens, les chefs au Moyen-Orient voyageaient souvent sur des ânes. Depuis le temps du roi Salomon, les habitudes avaient changé. Ils montaient de magnifiques chevaux choisis pour refléter le statut de leurs propriétaires royaux. Les chevaux représentent la puissance, tandis que les ânes font penser au labeur agricole quotidien et sont souvent un signe de pauvreté. Bien des siècles plus tard, à l’approche de Jérusalem au début de la dernière semaine de sa vie sur terre, Jésus envoie deux disciples chercher « une ânesse attachée, et un ânon avec elle » (Matt 21.2). Ils obéissent et « amenèrent à Jésus l’ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et Jésus s’assit dessus » (Marc 11.7).
C’était l’accomplissement des moindres détails de la prophétie de Zacharie.

Le Messie : rejeté et trahi

La troisième prophétie se trouve dans la dernière partie de Zacharie, qui est remplie de visions et de métaphores. Parce que les prophéties qu’il contient sont remarquablement détaillées, le chapitre 11 a été décrit comme une des plus grandes preuves
de l’inspiration divine des Saintes Écritures.
Dans ce passage, la prophétie vient de façon très inhabituelle. Zacharie doit jouer le rôle de deux bergers, l’un bon et l’autre mauvais. Comme notre étude porte sur la venue du Messie, seul le premier de ces bergers sera considéré. Le texte révèle six
choses à son sujet.

a) Ce que le berger a fait : « Ainsi parle l’Éternel, mon Dieu  ; pais les brebis destinées à la boucherie » (11.4). Dans son contexte immédiat, le berger doit prendre soin du peuple de Dieu, qui est traité de façon inhumaine par ses oppresseurs.
C’est aussi une image du Messie futur qui se dit lui-même être « le bon berger » (Jean 10.11). En dépit de son ministère spectaculaire, la plupart de son propre peuple le rejeta (Jean 1.11). En conséquence, ils furent « destinés à la boucherie », une image du châtiment éternel.

b) Les deux houlettes (que les bergers ont l’habitude d’utiliser), l’une nommée Grâce et l’autre Union. Zacharie écrit : « Je pris ma houlette Grâce, et je la brisai, pour rompre mon alliance que j’avais traitée avec tous les peuples » (11.10). Dieu retire sa faveur de ceux qui l’ont rejeté, ce qui les laisse à la merci de leurs ennemis. Moins de quarante ans après la mort de Jésus, le futur empereur romain Tite marche sur Jérusalem, l’assiège, l’investit et massacre un million et demi de Juifs dans la foulée. Zacharie continue : « Puis je brisai ma seconde houlette Union, pour rompre la fraternité entre Juda et Israël » (11.14). Les deux royaumes s’étaient séparés bien plus tôt, mais cette vision fait référence à une guerre civile chronique qui a commencé à sévir en Judée.

c) Les paroles de Zacharie : « J’exterminai les trois bergers en un mois » (11.8). Les érudits de la Bible proposent plus de quarante explications différentes de ce passage énigmatique. Mais il y a au moins un lien direct avec le Messie à venir. Sous l’ancienne alliance, Dieu a institué les trois fonctions principales de prophète, sacrificateur et roi. Au cours des siècles, personne n’a été à la mesure de ces rôles établis par Dieu. Puis vient Jésus qui inaugure la nouvelle alliance et abolit ces trois fonctions de l’ancienne alliance.
Jean-Baptiste, contemporain et précurseur de Jésus, est en fait le dernier prophète de l’Ancien Testament.
Aucun autre sacrificateur n’existe après la destruction du temple de Jérusalem. Aucun roi ne règne sur l’État juif depuis ce temps. Jésus, l’accomplissement de la prophétie messianique, est venu dans le monde comme prophète, sacrificateur et roi. Selon la façon dont la notion de temps est communément gérée à l’époque au niveau prophétique, « un mois » signifie
simplement ce que Jean Calvin appelle « une courte période ». Au niveau messianique, ce temps est celui de la vie de Jésus sur terre.

d) Ce que le berger dit du peuple : « Leur âme avait aussi pour moi du dégoût » (11.8). Le message messianique est clair. Malgré l’amour et la bonté du bon berger, la plupart des gens le rejettent, lui et son message. Comme Ésaïe le prophétise, il fut : « méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance » (53.3). Peu de temps avant son arrestation et sa crucifixion, Jésus s’écrie : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous
ne l’avez pas voulu ! » (Matt 23.37)

e) Le châtiment de ceux qui rejettent le berger : « Et je dis : Je ne vous paîtrai plus ! Que celle qui va mourir meure, que celle qui va périr périsse, et que celles qui restent se dévorent les unes les autres ! » (11.9) Jésus le bon berger fit tout son possible pour que les gens se détournent du péché et de son terrible châtiment. Devant leur refus catégorique, il laisse les choses suivre leur cours inéluctable. Le symbolisme parle ici avec clarté, d’abord de la destruction de Jérusalem quelques années plus tard, mais aussi de l’horreur finale de l’enfer pour ceux qui rejettent le seul Sauveur.

f) Le ridicule que rencontre l’œuvre du berger : Zacharie joue le rôle du bon berger, et il demande au peuple d’évaluer son travail et de le payer en conséquence. En retour, « ils pesèrent pour mon salaire trente sicles d’argent » (11.12). C’est
seulement la valeur de ce qu’un homme doit donner en dédommagement si son bœuf a blessé un des esclaves de son voisin (cf. Exode 21.32). Si on considère tout ce que le berger a fait pour eux, c’est une insulte. Zacharie y fait référence avec ironie : « Ce prix magnifique auquel ils m’ont estimé ! » (11.13)
Dieu lui dit alors : « Jette-le au potier », et le prophète s’exécute : « Je pris les trente sicles d’argent, et je les jetai dans la maison de l’Éternel, pour le potier » (v.13).
Cette allégorie est notoirement difficile à interpréter. Mais on peut sans hésitation considérer qu’elle préfigure quelque chose qui arriva environ cinq cents ans plus tard. Judas Iscariote trahit Jésus et le vendit aux souverains sacrificateurs pour exactement « trente pièces d’argent » (Matt 26.15). Plus tard, quand Judas vit que Jésus avait été condamné, il essaya de rendre la somme. Mais les sacrificateurs la refusèrent. Alors, il jeta l’argent dans le temple et alla se donner la mort. Ils prirent les pièces et « ils achetèrent avec cet argent le champ du potier » (Matt 27.7).
Matthieu continue en disant que ceci « accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète », pas Zacharie (Matt 27.9). C’est peut-être parce qu’il y a des similarités entre la prophétie de Zacharie et une autre rapportée en Jérémie 18.1-4 ; 19.1 ; 32.6-15. Jésus, le bon berger, est évalué à trente pièces d’argent, et cette somme dérisoire est jetée dans la maison de l’Éternel avant d’aller en effet au potier.

Le Messie meurt d’une mort violente et pour autrui

La quatrième prophétie appartient à une autre vision : « Épée, lève-toi sur mon berger et sur l’homme qui est mon compagnon, dit l’Éternel des armées. Frappe le berger, et que les brebis se dispersent » (13.7). Dans l’accomplissement messianique de cette prophétie, la première chose à noter est que c’est Dieu qui commande à l’épée de frapper le berger.
Aucun doute n’est permis quant à l’identité de ce dernier, car Dieu l’appelle : « L’homme qui est mon compagnon. » Cette expression signifie : celui qui est en communion avec moi sur un pied d’égalité. Ceci ne peut désigner que Jésus.
La victime n’est pas seulement humaine, mais aussi divine, et donc sans péché. Plusieurs réponses sont possibles à la question de savoir qui est responsable de la mort de Jésus. On peut dire que c’est Satan, car il poussa Judas Iscariote à trahir Jésus. On peut dire évidemment que c’est Judas, ou bien les Juifs qui produisirent de faux témoins pour accuser Jésus.
On peut dire que c’est Ponce Pilate qui prononça la sentence de mort. On peut même dire que c’est Jésus, qui déclare : « Le bon berger donne sa vie pour ses brebis », avant d’ajouter : « Personne ne me l’ôte [ma vie], mais je la donne de moi-même » (Jean 10.11,18).
Une autre réponse existe à cette question : Dieu est le responsable de la mort de Jésus. Pierre le dit clairement quand il annonce à la foule au jour de la Pentecôte que Jésus a été « livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu » (Act 2.23).
Ceci n’absout en rien ceux qui ont mis en œuvre sa crucifixion : Jésus est bien mort « par la main des impies » (Act 2.23), mais Dieu avait déjà décrété que cela se produirait. La mort de Jésus n’est pas le fruit d’une pensée après-coup, ni d’une idée de dernière minute. Elle est un élément essentiel du plan extraordinaire de Dieu pour sauver les pécheurs du malheur éternel.

Le Messie viendra dans la gloire

Zacharie commence son dernier chapitre en déclarant : « Voici, le jour de l’Éternel arrive » (14.1).
Quel que soit le sens de cette prophétie à court terme, l’accomplissement final transparaît de façon manifeste. Les termes utilisés sont particulièrement pertinents. Quand une jeune femme va se marier, on dit souvent que le jour du mariage est « son jour ». Tout est subordonné à ses désirs, et sa famille fait son possible pour s’assurer qu’elle soit le centre d’attention et l’attraction du jour.
Le Nouveau Testament décrit l’Église de Christ comme « une épouse qui s’est parée pour son époux » (Apoc 21.2). Zacharie utilise un vocabulaire nuptial pour insister sur le fait qu’au-delà de toute autre considération, le jour dont il parle est celui de l’Époux divin. Il fait évidemment référence au retour du Christ, le jour où l’univers entier reconnaîtra sa souveraineté, sa majesté, sa gloire et sa puissance éternelles. Zacharie dit que « ce sera un jour unique, connu de l’Éternel » (14.7). En fait,
il est connu de Dieu seul. On trouve le parallèle de cette affirmation dans le Nouveau Testament. Alors qu’il enseigne ses disciples au sujet de son retour sur terre, Jésus dit : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux ni le Fils, mais le Père seul » (Matt 24.36). Dans sa nature humaine, même Jésus ne connaît pas le jour de son retour. Mais sa nature divine lui permet de savoir ce que les anges ignorent aussi.
Le prophète dit ensuite que l’Éternel reviendra « et tous ses saints avec lui » (14.5). Jésus confirme cette prophétie lorsqu’il dit que le Fils de l’homme viendra «  avec tous les anges  » (Matt 25.31).
Zacharie ajoute que ce « ne sera ni jour ni nuit ; mais vers le soir la lumière paraîtra » (14.7).
L’une des dernières affirmations de Zacharie : « L’Éternel sera roi de toute la terre » (14.9) fait écho à l’ensemble de l’Ancien Testament qui attend ce règne glorieux. Salomon soupire après un futur roi qui « dominera d’une mer à l’autre » (Ps 72.8).
Zacharie transforme cette prière en prophétie quand il cite Salomon et déclare au sujet du roi à venir qu’ « il dominera d’une mer à l’autre » (9.10).
Au temps de l’Ancien Testament, beaucoup refusaient l’idée d’un Messie à venir. À l’époque de Jésus, la plupart des Juifs le rejetèrent. Aujourd’hui, des milliards d’individus le désavouent. Mais le jour vient où tout être vivant sans exception le
reconnaîtra comme Seigneur. Tout le monde ne sera pas dans le royaume, mais tous acclameront le Roi. Certains le feront avec une joie éternelle, d’autres dans une horreur sans fin, mais personne ne doutera de la vérité.
Alors que nous terminons la prophétie de Zacharie, trois choses ressortent :
1) La perfection des Écritures qu’on voit clairement dans la manière par laquelle chacune de ses prophéties s’est accomplie. Zacharie donne de bonnes raisons de croire que la Bible est « la parole vivante et permanente de Dieu » (1 Pi 1.23).
2) La perfection du Seigneur Jésus-Christ : que nous le voyions en tant que germe, berger ou roi, il remplit ces rôles à la perfection.
3) La perfection du salut offert par Jésus : il n’est pas hypothétique ou temporaire, mais fiable et éternel, ce qui apparaîtra devant l’univers entier quand Jésus reviendra dans sa gloire.

Le livre du prophète Zacharie

Image de Blanchard John

Blanchard John

Originaire de l’île de Guernesey, John Blanchard passa 13 années dans la fonction publique avant de répondre à l’appel de Dieu. Il a sillonné le monde pour apporter l’Évangile et est l’auteur de très nombreux livres notamment Questions fondamentales publié à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires en quelque 60 langues.

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