Notes sur l’épître aux hébreux

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Promesses n° 75, Janvier-mars 1986

Le début du chapitre 9 a rappelé le culte de l’ancienne alliance, selon la loi. Chacun des objets utilisés autrefois en a souligné un aspect particulier; mais l’idée centrale de ce culte reste la relation que Dieu a voulu établir avec les hommes. Cette pensée va dominer aussi le reste du chapitre, consacré au culte de la nouvelle alliance, rendu possible par le Christ.

1. Hébreux 9.11-14: Christ entré au ciel

C’est par rapport au culte d’Israël que Christ a apporté les biens à ve­nir, comme aussi le monde à venir (Héb 2.5). Ce futur a déjà commen­cé pour l’Eglise, qui en jouit par la foi.

a) Comme souverain sacrificateur,
Christ est entré au ciel, dans le lieu très saint de la présence de Dieu, comme autrefois le souverain sacrificateur dans le tabernacle, le grand jour des expiations (Lév 16); mais:
      – dans un tabernacle hors de cette création
      – avec son propre sang (en grec = “à travers”),
      – une fois pour toutes,
      – avec une rédemption éternelle.

b) Comme victime expiatoire, il est:
      – offrande volontaire (les animaux étaient contraints),
      – en accord avec l’Esprit éternel (et non selon une loi tempo­raire),
      – sans tache,
      – avec un sang purificateur meilleur
          · dans sa nature : boucs et taureaux, cendre d’une génisse (Nom 19.1),
          · dans ses effets: la conscience (et non la chair) libérée des oeuvres mortes, le service (= culte) du Dieu vivant.

2. Hébreux 9.15-17: Christ médiateur de l’alliance

Le besoin d’un médiateur entre Dieu et l’homme a été ressenti depuis longtemps déjà (Job 9.33) ; Jésus Christ l’est devenu (1 Tim 2.5) par sa mort à la croix, riche en effets bénis:
– elle ratifie la nouvelle alliance (en grec, alliance et testament sont un même mot),
– elle acquiert aux croyants l’héritage éternel promis,
– elle était nécessaire à cet égard.

3. Hébreux 9.18-26: Rôle éminent du sang dans l’alliance

3.1. Dans l’ancienne alliance (Héb 9.18-23)

Aspersion du sang, dès le début (Ex 24.8), sur le livre de la loi, le peu­ple, le tabernacle, les ustensiles du service, presque tout, selon la loi. Le signe de la vie donnée en rançon est inséparable de tout culte ou service pour Dieu. La loi ne valait que pour la terre. Pour la purification du ciel (et de l’Eglise, peuple céleste, qui s’y trouve déjà quant à sa po­sition, Eph 2.5-6), il fallait de meilleurs sacrifices.

3.2. Dans la nouvelle alliance (Héb 9.24-26)

Christ est entré dans le véritable sanctuaire qu’est le ciel. Il y paraît:
– maintenant,
– pour nous,
– à la face de Dieu,
– une seule fois (et non une fois l’an),
– avec son propre sang,
– avec la valeur d’un sacrifice unique, parce que suffisant (cf. Héb 10.1-4),
– pour abolir le péché par son sacrifice.

4. Hébreux 9.27-28: Christ reviendra

4.1. Christ s’est fait homme

La mort est le lot commun des hommes depuis la chute d’Adam (Rom 5.12), comme conséquence du péché. Après la mort vient le juge­ment, selon les oeuvres de chacun (Apoc 20.12-15).

Christ, comme homme sans péché, était le seul sur lequel la mort n’avait aucun droit. Dès sa naissance pourtant, sa mort sur la croix fut le seul but de sa vie.

Contrairement aux hommes, il a subi le jugement de Dieu, même la se­conde mort (= l’abandon de Dieu), de son vivant encore, sur la croix. Il portait alors les péchés des hommes, au point même qu’il a été fait pé­ché (2 Cor 5.21).

4.2. Christ est devenu souverain sacrificateur

Après avoir fait la purification du peuple, le grand jour des expiations, le souverain sacrificateur sortait du tabernacle (Lév 16.17). Alors seu­lement le peuple savait que le sacrifice était accepté par Dieu.

Christ aussi, sans plus rien avoir à faire avec la question du péché, ré­glée à la croix une fois pour toutes, sortira du ciel pour attirer à lui pour toujours, ceux qui l’attendent. Ce sera l’enlèvement de l’Eglise (1 Thes 4.15-18).

Sans attendre ce moment, Dieu a envoyé le Saint Esprit, qui rend témoignage aux croyants de leur rédemption accomplie et leur donne déjà la paix avec Dieu (Rom 5.1).


Jean Chopard

Numéro 75

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