Imaginons une église 1 sans différences notables entre ses membres, tous ayant presque le même profil social, culturel, psychologique et théologique. Ce serait une unité-uniformité ennuyeuse et stérile.
Nous préférons des relations enrichissantes et concluons : Vive les différences !
Oui, mais les différences de profil sont aussi source de tensions : elles peuvent susciter des incompréhensions qui sapent la confiance, des agacements qui perturbent les relations. Les désaccords théologiques profonds sont parfois mêlés de différences culturelles ; avec le temps, l’héritage identitaire de l’église tend à se confondre avec ses repères bibliques fondamentaux ; les arguments fusionnent avec des émotions diverses ; l’essentiel et le secondaire s’enchevêtrent. L’unité- diversité confronte à un grand défi : Vivre les différences !
La pensée post-moderne propose une solution radicale : la tolérance absolue, la légitimation de toutes les différences. En
fait cela ne produit que désordre et confusion.
Inspirons-nous de la définition nuancée d’un dictionnaire : « La différence est ce qui distingue / oppose / complète ».
Ce numéro de Promesses vous invite donc à :
- distinguer et accepter les différences « neutres » (culturelles,
générationnelles, psychologiques etc.) ; - identifier les différences qui opposent sur des points essentiels
et requièrent donc un ajustement bienveillant mais ferme ; - accueillir et même encourager les différences qui complètent
et enrichissent.